LA QUESTION TCHÉTCHÈNE Dix approches pour comprendre (1) by Patrick Gillard Monday, Feb. 23, 2004 at 10:31 PM |
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La chape silencieuse qui recouvre presque tout ce qui a trait à la Tchétchénie est imperméable ; en général, aucune information ne la franchit. Seule, la nouvelle d’un événement à haute charge émotionnelle (attentat, prise d’otages, combat, etc.) digne d’être propagée sur la scène médiatique internationale, peut traverser momentanément ce mur aphone. Mais une fois les décomptes macabres d’un fait spectaculaire de ce type publiés - de préférence photos à l’appui -, le couvercle muet retrouve très vite sa place initiale, et sa fonction première de barrage informationnel.
En raison des mesures de contrôle de l’information prises par les autorités russes, et du manque de volonté d’informer réellement des médias occidentaux à grands tirages, les lecteurs de nos pays n’ont pas accès à beaucoup de commentaires analytiques qui facilitent la compréhension de la question tchétchène, dans toute sa complexité. (1) L’examen du contenu récent de deux des principaux titres de la presse francophone belge, prouve effectivement qu’en dehors des périodes de crise, l’information écrite à propos de ce pays se résume, le plus souvent, à la reproduction de dépêches d’agences ou à la publication d’articles assez courts. Dans ces brèves, les journalistes relatent la plupart du temps des faits spectaculaires, en général peu éclairants parce qu’ils sont présentés en dehors de leur contexte, et comme s’ils étaient indépendants les uns des autres. (2)
A l’exception de deux “papiers” qui sortent du lot, ce traitement journalistique fragmentaire s’est encore manifesté tout récemment, avec la parution d’articles privilégiant l’aspect macabre des actes de violence, qui ont eu lieu dans le métro de Moscou, au début du mois de février, et ce, au détriment d’une mise en perspective des éléments factuels. (3) Cette couverture de presse partielle a également mis un terme à une période de plusieurs mois de silence, caractérisée par une absence presque totale de nouvelles relatives à la Tchétchénie dans la presse francophone belge dominante, alors que les dépêches qui concernent cette région du monde tombent quasiment tous les jours. (4)
Ajoutant sa voix au chœur de celles de «nombre[ux] défenseurs des droits humains, de personnalités, [qui] exigent, en Russie comme en Occident, qu’il soit mis un terme à cette tragédie sanglante» (5), le sociologue Claude Javeau avait pourtant réussi, il y a peu, à rompre le mutisme général, en dénonçant la «monstrueuse barbarie» (6) russe en Tchétchénie, à partir de la chronique d’«un reportage sur la dernière maternité du pays encore en activité à Grozny» (6). Mais comme toutes «ces voix restent [encore] trop faibles pour imposer la paix» (5), il appartient donc à tous ceux - journalistes en tête - qui détiennent une parcelle de l’information tchétchène, de la partager au plus grand nombre.
C’est sans doute le plus louable objectif poursuivi par les «auteurs - de jeunes chercheurs ou responsables d'organisations humanitaires [ayant] une pratique directe de la Tchétchénie - » (7), qui ont publié, en février 2003 (8), un petit livre (9) «remarquable de clarté et de concision» (7), parrainé par le Comité Tchétchénie (10). Sous le titre «Tchétchénie», les auteurs de cet ouvrage collectif livrent «les clés de cet enjeu complexe, sans occulter les contradictions de toutes parts, tant du côté russe que tchétchène» (7). Mais que nous apprennent-ils exactement ? Tentative de réponse en dix approches actualisées. (11)
La déportation des Tchétchènes en 1944
Accusés à tort de «collaboration avec la Wehrmacht», la plupart des Tchétchènes furent déportés par Staline en Asie centrale, le 23 février 1944. (12) La «République autonome de Tchétchéno-Ingouchie» fut dès lors abolie et des populations slaves s’installèrent sur les terres caucasiennes libérées de force.
La réhabilitation des Tchétchènes et leur retour sur le territoire de leurs ancêtres, à partir de 1957, «n’empêch[èrent] ni la majorité des Soviétiques [de les] assimiler (...) à des collaborateurs nazis (13), ni la répression politique et culturelle». Jusqu’en 1989, la présence russe était en effet beaucoup plus importante en Tchétchénie que dans n’importe qu’elle autre république autonome.
En plus de leur valeur intrinsèque, ces faits historiques apportent aussi une part de réponse essentielle à la question de savoir : «Pourquoi les Tchétchènes se battent-ils ?». Pour tenter d’y répondre, il est indispensable de se rappeler qu’«au début de la “première” guerre en 1994, tous les adultes de plus de trente-cinq ans [étaient] donc nés en déportation». Un problème générationnel donc qui s’étend aujourd’hui aux couches les plus jeunes de la population tchétchène, lesquelles n’ont pratiquement jamais rien vécu d’autre que la guerre, depuis une dizaine d’années.
La part de responsabilité des islamistes
D’implantation assez récente (XVIIIe et XIXe siècles), l’islam constitue néanmoins un des piliers identitaires traditionnels de la société tchétchène. Dans ce pays, la religion musulmane a toujours été pratiquée avec modération ; «la société tchétchène était fortement soviétisée et modernisée, comme l’attestent la sécularisation [...et] la place importante des femmes dans la vie publique. Celles-ci n’ont jamais été voilées [...,] faisaient souvent des études supérieures et étaient intégrées dans la vie professionnelle, politique, économique et sociale [...]».
Depuis le renversement de l’URSS, la petite république caucasienne s’est naturellement ouverte sur le monde, nouant au passage des relations avec des populations musulmanes non-soviétiques. A partir de la guerre de 1994, de riches wahhabites, qui bénéficient d’une «tolérance troublante [de la part] du pouvoir russe», prennent une certaine importance en Tchétchénie, en particulier chez les résistants où, à travers leurs célèbres bataillons islamistes, ils sont surreprésentés. Malgré l’esprit guerrier et la force de frappe de ses adeptes, le wahhabisme tchétchène n’aura au départ qu’une influence limitée. Pendant l’entre-deux-guerres, c’est-à-dire «entre 1996 et 1999, sur une population d’environ 700 000 Tchétchènes (14), [seulement] 3 000 jeunes auraient cédé à ses sirènes».
Cet insuccès relatif cache cependant mal le poids que cet islam radical pourrait atteindre à brève échéance, en Tchétchénie. D’inquiétantes évolutions récentes semblent en effet accréditer cette thèse. Il y a tout d’abord la stratégie de plus en plus conciliante du président Maskhadov (15) envers les islamistes. Cédant aux pressions de toutes parts, il accepta non seulement l’adaptation d’«une partie de la législation tchétchène aux normes de la charia», en 1996, mais aussi l’incorporation d’un certain nombre d’islamistes dans l’appareil tchétchène, comme, par exemple, «Chamil Bassaev, nommé Premier ministre en mai 1998». Il y a ensuite aussi le silence dévastateur de la communauté internationale qui se manifeste à partir de la chute de Grozny, au début de l’année 2000, et davantage encore depuis le 11 septembre 2001, avec ses conséquences en termes d’abandon du peuple tchétchène, dont les dirigeants modérés n’ont plus d’autre choix que de se jeter dans les bras des musulmans les plus radicaux. «Plus isolé que jamais en raison de la conjoncture internationale, [Maskhadov] a [en effet] annoncé, le 4 juillet 2002, la centralisation du commandement tchétchène unifié [...] sous la houlette de Bassaev, avalisé le lien entre projet de libération du peuple tchétchène et construction d’un État islamique [,] et donné des gages aux anciens chefs islamistes radicaux (...)».
Quant à la part réelle de responsabilité de groupes islamistes, originaires de Tchétchénie, dans la reprise de la guerre en 1999, elle se limite à l’incursion au Daghestan, en août de cette année-là, et à de mystérieux attentats survenus à Moscou et à Volgodonsk, peu de temps après. Une attaque et des “attentats” que le pouvoir russe attribue sans preuve à des terroristes tchétchènes, alors que - comme nous le verrons plus loin -, il est peut-être compromis lui-même dans toutes ces opérations par le rôle qu’y a joué, entre autres, l’oligarque russe Boris Berezovski. Quoi qu’il en soit ces actes de violence serviront de prétexte aux autorités russes, conduites par un Vladimir Poutine encore Premier ministre, pour déclencher, en octobre 1999, une seconde guerre tchétchène qui dure encore. Mais ces mêmes faits, sont-ils suffisants pour affirmer, «comme cela est souvent avancé, que les islamistes sont responsables de la reprise de la guerre, et l’islam une composante centrale de ce conflit» ? Pour le Comité Tchétchénie, la réponse est doublement négative.
Le pétrole et les enjeux géostratégiques
Estimées à environ 1% de la production russe, les quantités d’or noir produites sur le sol tchétchène sont beaucoup trop insignifiantes pour justifier à elles seules le déclenchement d’une guerre. (16)
En revanche, l’oléoduc qui relie Bakou (Azerbaïdjan) à Novorossiisk (Russie), en passant par Grozny, «fait de la Tchétchénie un enjeu de la redistribution géopolitique autour des richesses pétrolières de la mer Caspienne». Des pétrodollars en perspective donc, que les grandes puissances occidentales convoitent également, depuis le renversement du communisme. Un gigantesque contrat «de 7,5 milliards de dollars entre la compagnie nationale de pétrole azerbaïdjanaise et l’AIOC, un consortium de compagnies pétrolières internationales, (...) [a d’ailleurs été] signé en septembre 1994, soit quelques mois avant l’offensive russe contre Grozny», par laquelle Moscou espérait marquer in-extremis sa propriété sur le tronçon tchétchène du pipeline.
Suite à des accords de paix restés sans lendemain, les troupes russes se retirent de Tchétchénie en 1996, sans avoir sécurisé la région. La reprise en main de l’oléoduc tant convoité s’avérant impossible, les clauses du «contrat du siècle» n’ont pas pu être respectées par Moscou. Cette violation de l’accord conduira les autorités russes à accepter petit à petit l’idée d’un partage de l’acheminement du pétrole de la mer Caspienne, selon deux axes. Le pipeline septentrional alimentera la Russie, en traversant la Tchétchénie ; celui situé plus au sud servira les intérêts occidentaux, en évitant le territoire tchétchène.
Le fait que les dirigeants russes aient pu envisager un dédoublement du tracé du principal oléoduc régional, défavorable à leurs intérêts, traduit déjà une certaine perte d’influence de la Russie en Asie centrale. Bien qu’elle ne soit pas encore irréversible, cette perte d’autorité russe dans le Caucase s’aggrave de manière continue depuis 1996. S’il se confirmait, ce retrait russe faciliterait non seulement l’émergence d’une éventuelle «coopération pancaucasienne», mais aussi et surtout la consécration de la domination des intérêts occidentaux dans la région - États-Unis en tête. (17)
La Géorgie, pays frontalier de la Tchétchénie, offre un point de vue exceptionnel pour l’observation des changements qui s’opèrent et des intérêts qui s’affrontent, dans une région considérée de plus en plus comme stratégique. Forte du récent soutien de l’OTAN, la Géorgie est le seul pays de la région à avoir accordé le statut de réfugiés aux Tchétchènes. Mais le bras de fer qui oppose le gouvernement de Tbilissi aux autorités russes à propos des réfugiés tchétchènes n’est cependant pas gagné d’avance, comme le prouvent certaines concessions faites par le gouvernement géorgien, qui «a par exemple accepté, à l’automne 2002, d’extrader vers la Russie des Tchétchènes interpellés sur son territoire».
Prétextant le “nettoyage” de la vallée géorgienne de Pankissi qui, outre une base arrière pour soldats tchétchènes blessés, serait devenue aussi «un asile pour Al Qaida», depuis la guerre d’Afghanistan, le gouvernement des États-Unis a octroyé, en 2002, une aide militaire à la Géorgie, à inscrire dans le cadre de la guerre menée par les grandes puissances occidentales au terrorisme international. Mais parce qu’elle est bien entendu d’abord destinée à protéger et à développer les intérêts étasuniens régionaux, comme par exemple la sécurisation du tracé de l’oléoduc méridional, cette assistance, matérialisée par la présence de deux cents instructeurs militaires sur le terrain, ne signifie en aucun cas un soutien inconditionnel à la politique intérieure et extérieure menée par Tbilissi, ni à ses dirigeants, ainsi que l’a montré clairement le récent abandon du président Edouard Chevarnadze par Washington. (18)
Aujourd’hui, la Tchétchénie se retrouve par conséquent au centre d’enjeux stratégiques qui la dépassent, et où se confrontent plusieurs «agendas politiques indépendants», avec le risque supplémentaire permanent que la guerre, confinée pour le moment sur son territoire, n’embrase à l’avenir tout ou partie de la région.
La part de responsabilité des autorités russes
Célèbre et richissime adversaire de Vladimir Poutine, le magnat russe Boris Berezovski, qui exerce aujourd’hui ses activités d’opposant à partir de son lieu d’exil en Angleterre, ne semble pas étranger à l’incursion au Daghestan, en 1999, de groupes islamistes tchétchènes, emmenés par Chamil Bassaev. Cherchant un prétexte à la reprise de la guerre grâce à laquelle il escomptait un report électoral nécessaire au maintien au pouvoir de son fidèle compagnon, le président Boris Eltsine, Berezovski, qui occupait à l’époque le poste de «secrétaire exécutif de la Communauté des États indépendants» (19) - une fonction à l’aide de laquelle «ses rapports avec les divers chefs de guerre tchétchènes prirent de nouveau un caractère officiel» (19) -, aurait «donné un million de dollars, et sans doute plus, à Chamil Bassaev» (20) pour que ce dernier lance une attaque sur la république voisine. En tout cas, «nul n’ignore que, dès 1999, l’oligarque russe (...), proche, à l’époque, de la famille Eltsine avait financé le chef de guerre tchétchène Chamil Bassaev, ainsi que l’islamiste Movladi Oudougov...» (21) ; le «magnat [ayant même] des liens financiers plus suivis et plus cohérents avec [ce dernier] dont le frère était l’un des principaux dirigeants wahhabites» (20).
Le fait qu’un membre de l’entourage immédiat du président Eltsine ait pu financer, voire manipuler, certains islamistes tchétchènes, conduit tout naturellement à s’interroger sur la part de responsabilité que les cercles du pouvoir russe pourraient détenir dans «les attentats de septembre 1999 [survenus] dans des immeubles d’habitation à Moscou et à Volgodonsk, attribués [sans preuve] aux résistants tchétchènes et invoqués par M. Poutine pour justifier la relance des opérations militaires en Tchétchénie, (...), alors que de nombreux témoignages mettent en cause» les services secrets russes (21). Interrogé une semaine après ces “attentats” par le journal français «Le Figaro», Alexandre Lebed répondit qu’il était presque convaincu que «le gouvernement russe avait organisé les attaques terroristes contre ses propres citoyens» (22). Une accusation terrible qui condamna l’ancien général au silence et que l’on peut rapprocher du témoignage tout aussi accablant de «la journaliste russe Anna Politkovskaïa [qui] a révélé un élément très troublant dans l’hebdomadaire Novaïa Gazeta [à propos de la prise d’otages d’octobre 2002 au théâtre de la Doubrovka] : l’un des membres du commando, toujours en vie, ancien représentant de M. Maskhadov en Jordanie, travaille désormais... au service de presse de M. Poutine !» (21).
Patrick Gillard, historien
Bruxelles, le 23 février 2004
NOTES
(1) Dans la presse récente, on recense quand même quelques exceptions : Pol MATHIL, «Les Tchétchènes meurent en silence», dans «Le Soir», Me 14 et Je 15/8/02, p. 8 ; Boris TOUMANOV, «“Prendre Grozny en deux heures”...» et Philippe PAQUET, «Pourquoi Moscou ne veut pas lâcher la Tchétchénie», dans «La Libre Belgique», Sa 26 et Di 27/10/02, p. 9 ; Gwenn ROCHE, «Guerre et normalisation en Tchétchénie» et Musa YUSUPOV, «Une opération de politique intérieure russe», dans «Le Monde diplomatique», juin 2003, p. 14-15.
(2) La publication, au mois de janvier 2003, par le journal “Le Soir”, d’une dizaine de dépêches de l’”Agence France Presse” (AFP) sur ce sujet est assez révélatrice du type de couverture que nos grands quotidiens réservent habituellement à la Tchétchénie.
(3) Boris TOUMANOV, «Un carnage dans le métro bondé» et «Une vague terroriste depuis 1996» ; AFP, «Poutine accuse Maskhadov» et «Condamnation unanime à l’étranger», dans «La Libre Belgique», Sa 7 et Di 8/2/04, p. 11 ; «Attentat suicide dans le métro de Moscou» et Karim TALBI, «Une énorme explosion entre deux stations, vendredi matin, tue au moins 39 personnes. Attentat dans le métro de Moscou», dans «Le Soir», Sa 7 et Di 8/2/04, p. 1 et 9. A côté de ces articles qui privilégient la facette dramatique des événements moscovites, le lecteur lira aussi deux commentaires d’une autre veine : Karim TALBI, «Mortelle méthode Coué», dans «Le Soir», Sa 7 et Di 8/2/04, p. 9 ; Philippe PAQUET, «Un attentat sans mobile apparent à Moscou», dans «La Libre Belgique», Sa 7 et Di 8/2/04, p. 24.
(4) La dernière dépêche publiée par le journal “Le Soir” au sujet de la Tchétchénie datait, par exemple, de la mi-novembre 2003 : AFP, «Londres n’extrade pas Zakaïev vers Moscou», dans «Le Soir», Ve 14/11/03, p. 9. Pour les dépêches quotidiennes, visiter le site : http://fr.search.news.yahoo.com/search/news_fr?p=tch%E9tch%E9nie&nice=tch%E9tch%E9nie&z=date&n=10.
(5) Musa YUSUPOV, «loc.cit.», p. 14.
(6) Claude JAVEAU, «Une monstrueuse barbarie», dans «La Libre Belgique», Je 22/1/04, p. 16.
(7) Jean RADVANYI, «Tchétchénie, un conflit post-colonial», dans «Le Monde diplomatique», août 2003, p. 27.
(8) Depuis la sortie de ce livre, une année s’est donc écoulée. Un certain nombre de changements et d’événements sont survenus. Dans un but de réactualisation des propos des auteurs de cet ouvrage, un certain nombre de nouvelles récentes, repérées pour la plupart via les quotidiens “Le Soir” et “La Libre Belgique”, ont été intégrées dans les présentes notes de lecture.
(9) COMITÉ TCHÉTCHÉNIE, «Tchétchénie. Dix clés pour comprendre», Paris, La Découverte, 2003, 128 p. Sauf indication contraire, les citations sont extraites de ce bouquin.
(10) «Le Comité Tchétchénie a été créé à Paris en octobre 1999 pour mobiliser l’opinion publique contre la guerre en Tchétchénie, diffuser de l’information, soutenir Tchétchènes et Russes luttant contre la guerre, aider les réfugiés de Tchétchénie et des déserteurs russes».
(11) Même s’ils s’en inspirent beaucoup, ces dix approches ne correspondent pas exactement aux «dix clés pour comprendre» du livre en question.
(12) L’année 2004 marque donc le soixantième anniversaire de cette déportation au Kazakhstan. Des rassemblements sont prévus ce lundi 23 février 2004 dans plusieurs villes européennes, et même peut-être à Moscou.
(13) «Image également présente parmi les Tchétchènes nés en déportation, persuadés que leur peuple avait été coupable de trahison».
(14) Chiffre à comparer avec les résultats fantaisistes du recensement de l’année 2002. Cf. infra note 33.
(15) Le 27 Janvier 1997, Aslan Maskhadov, ancien commandant en chef des forces séparatistes, est élu président de la Tchétchénie, au terme d’un processus électoral démocratique, supervisé par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
(16) L’extraction et la transformation du pétrole tchétchène alimentent par contre un tas d’activités illicites qui constituent une source d’enrichissement pour les uns et un moyen de survie pour les autres. Ce grand marché noir donne parfois lieu à des alliances “commerciales” contre nature.
(17) La presse évoque régulièrement de cette perte d’influence régionale russe qui profite aux USA. Cf. Boris TOUMANOV, «De solides bases dans le Caucase» et «La Russie peu à peu évincée d’Asie centrale», dans «La Libre Belgique», Ve 18/4/03, p. 14 ; Adèle SMITH, «Les USA grignotent le pré carré de Moscou», dans «Le Soir», Sa 24 et Di 25/1/04, p. 10.
(18) AFP, «Washington lâche Chevardnadze», dans «La Libre Belgique», Sa 22 et Di 23/11/03, p. 11 ; Pol MATHIL, «Une partie de poker entre Moscou et Washington», dans «Le Soir», Ma 25/11/03, p. 7. Pour être complet, signalons également que depuis le début de l’année 2004, Mikhaïl Saakachvili est devenu le nouveau président géorgien. Cf. Boris TOUMANOV, «Un plébiscite pour Saakachvili», dans «La Libre Belgique», Ma 6/1/04, p. 9.
(19) Paul KLEBNIKOV, «Parrain du Kremlin. Boris Berezovski et le pillage de la Russie», Paris, Robert Laffont, 2001, p. 334.
(20) Ibidem, p. 336.
(21) Gwenn ROCHE, «loc. cit.», p. 15.