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Daniel Ducarme n'aime pas le rock'n'roll ?
by ducarme.tuxfilter.org [posted by red kitten] Friday, Feb. 06, 2004 at 4:52 PM
redkitten@indymedia.be

Depuis une petite dizaine d’années, des aides publiques de la Communauté Française contribuent au développement de tout un secteur musical « jeune » en Wallonie et à Bruxelles. Par secteur musical « jeune » nous entendons les créateurs  rock, pop, metal, hard-core, hiphop, reggae, musiques électroniques, chanson française, blues, jazz, world music… ainsi que ceux qui les diffusent ; les salles de concerts, les maisons de jeunes, les festivals, les organisateurs divers occasionnels ou réguliers, les firmes de disques, les éditeurs, les distributeurs, les fanzines, les sites internet spécialisés…

Des aides timides, mais essentielles pour un secteur habitué à la débrouille et aux arrière-salles de café.

Timides parce qu’elles n’atteignent pas, pour l’ensemble des créateurs et des organisateurs concernés, les 300.000 euros par an. Par comparaison, cela équivaut à quelques semaines de fonctionnement de l’Orchestre Philarmonique de Liège ou aux aides annuelles octroyées aux seules Francofolies de Spa.

Dans ces conditions, le secteur du rock alternatif a réalisé des miracles. Pour la première fois dans l’histoire de la musique en Belgique, des groupes de la Communauté Wallonie-Bruxelles sont reconnus chez eux et à l’étranger, vendent des milliers de disques, remplissent des salles et s’exportent enfin ; plusieurs festivals à vocation internationale attirent des milliers de jeunes venant de toute l’Europe. A titre d’exemple, Jéronimo joue à l’Olympia, Sharko, Girls In Hawaii et Ghinzu remplissent l’Ancienne Belgique, les opérations Sacrés Belges cartonnent avec plus de 20.000 disques vendus…

Depuis peu, le secteur musical « jeune » devient pourvoyeur d’emplois et vecteur de développement économique. Aujourd’hui des entreprises culturelles se développent en Communauté Française. Elles franchissent même le pas de l’exportation tandis que les aides publiques accordées demeurent largement insuffisantes par rapport à l’ampleur prise par un mouvement en pleine ébullition et évidemment inférieures en comparaison avec d’autres régions d’Europe ou avec d’autres secteurs culturels (opéra, musique classique…).

La preuve est faite que ces maigres subventions ont donné des résultats au delà des espérances grâce à la passion et au professionnalisme de tout un secteur.

Le secteur musical « jeune » est une fois de plus visé et reste, malgré les succès rencontrés, le mal aimé des politiciens de tout bord. Ce secteur bien qu’en pleine expansion reste donc fragile, non représenté, soumis à la concurrence de régions voisines plus généreuses envers leurs créateurs, la Flandre en est un exemple.

Mais aujourd’hui, malgré le sous financement structurel récurrent du secteur,le Ministre Ducarme impose d’initiative pour 2004 d’importantes restrictions budgétaires. Ainsi, certains budgets non indexés depuis plusieurs années vont se voir amputés de 50 à 75%.

Mais tout le monde n’est pas perdant, puisqu’à peine arrivé dans son Ministère des arts, des lettres et de l’audiovisuel, le Ministre Ducarme organise un véritable hold up au profit de quelques événements, sans doute politiquement plus corrects à ses yeux. Au véritable travail des acteurs de terrain Daniel Ducarme préfère le lobbying politique et les discussions de salon.

Faisant fi des avis de la commission des musiques non classiques ainsi que des craintes exprimées par de nombreux acteurs culturels, il prépare en fait la faillite d’un secteur en pleine éclosion.  

Les conséquences immédiates pour les artistes, les agences de booking, le public, les organisateurs, les sonorisateurs, les gestionnaires de salle, les prestataires de service, les firmes de disques, les éditeurs, les distributeurs… et le public seront dramatiques. Le nombre de concerts va très rapidement diminuer car le budget de l’aide à la diffusion sera très vite épuisé !

Les concerts qui pourront encore se dérouler verront inévitablement leur prix d’entrée majoré. Enfin c’est toute la dynamique promotionnelle organisée autour des sorties d’albums, des concerts et des festivals qui va être brisée.

Nous ne pouvons pas accepter la décision du Ministre et nous comptons réagir avec force.

Clairement, nous revendiquons une vraie reconnaissance du milieu professionnel axé notamment sur les cultures jeunes, se traduisant dans les chiffres par l’octroi aux arts de la scène :

1/ d’une augmentation substantielle des budgets octroyés au Service de la Diffusion et notamment au Programme Rock afin de permettre une diffusion vraiment efficace des artistes à travers la Communauté Wallonie-Bruxelles et une promotion idéale de leurs créations ;

2/ d’une augmentation substantielle des budgets octroyés au Service des musiques non classiques (festivals, productions discographiques, clips vidéos…). Dans ce domaine nous exigeons une répartition objective et apolitique des budgets disponibles. La situation actuelle est inadmissible, elle porte atteinte à la libre concurrence, met en péril certains événements et en favorise d’autres. Une révision totale des répartitions s’impose. Cette répartition devrait être le fait d’une Commission indépendante composées uniquement de membres non demandeurs des dites subventions. Ses travaux et ses conclusions devraient être rendus publics. La Commission actuelle est noyautée, obsolète et partisane.

3/ d’une augmentation substantielle des budgets octroyés à Wallonie-Bruxelles Musiques dans le cadre de l’aide à l’exportation de nos artistes.

Enfin nous exigeons la signature immédiate d’un accord culturel avec la Communauté Flamande.

Nos actions concrètes seront définies dans quelques jours…

Cela ne sera pas triste… même si nous avons toutes les raisons de l’être…

L’imagination sera de mise… même si nos gouvernants ne nous inspirent pas vraiment…

A très très bientôt.

Carlo Di Antonio – Dour Festival
Loïc Bodson – Flexa Lyndo
David Bartholomé – Sharko
Jean-Christophe Van Achter - Yel
Jacques de Pierpont - Producteur rtbf ("rock à gogo")
Michel Lemmens - Nandrin Festival
Seg - Starflam
Philippe Gayet – Verdur Rock Namur
Olivier Marette - Distrisound
Christophe Dantinne - Showstar
Yves Merlabach - Distrisound
Sergio Taronna - Sacrés Belges
Jean-Yves Laffineur – Esperanzah ! Festival
Philippe decoster Nada / 62 TV records
Vincent Liben - Mudflow
Bernard Lenaerts - Fiesta du Rock Flemalle
Pascal Renerte - Pirata Concerts
Antoine Wielemans - Girls in Hawaii
Fabrice Baudour - Starving
Jérôme Mardaga - Jeronimo
Marc Huyghens - Venus
Damien Waselle - Bang sa
John Stargasm - Ghinzu
Pierre Vreven - Court Circuit
Fabrice Lamproye - Soundstation Liège
Arnaud De Koninck – Progress Booking
Bertrand Lepinois – Forward Booking
Calogero Marotta- Anorak Supersport
Pierre Van Braekel - Nada/62 TV records
Fred Lani , Fred and the Healers
Eddy Rixhon - Baby Boom
Marc Smeesters - Intersection
Leona Bielen – Liège Métal
Anthony Lampecco – Mutt Cuts
Jonathan Nederlants – Bacon Caravan Creek
Vincent Volon – Bacon Caravan Creek
Joris Oster – Yel
Jean-Luc Delory – Bear Rock
Jean-François Flamey – Carte Postale Records
Anne-Catherine - Rhaaalovely
Cédric Coucke – Music productive
Jean-François Fontaine – Music productive
Stéphane Ronvaux – Pulltechain
Johanne Lovera – Agent 5.1
Michaël Demeyere – Rhaaa lovely et Matamore Recordings
Fabrice Hermans – ASBL C.A.C (Mj Tamines)
Samuel Laloux – Chemical PARTY ASBL/ Pink Sat
Benoît Hageman -  Run radio / Quasimorock
Christophe Raes  Nada / 62 TV records
Véronique Xhonneux - Bang distribution SA
Georges Beguin  - Bang distribution SA
Christophe Fragala  - Bang distribution SA
Jasper Wentzel - Bang distribution SA
Frederic Stiens - Austin Lace
Laurent Dubois - Austin Lace
Fabrice Detry - Austin Lace
Yann Luycksfasseel - Austin Lace
Enzo Porta - Austin Lace
Gaetan Libertiaux - Flexa Lyndo
Rodolphe Coster - Flexa Lyndo

Vos signatures... [ cliquer lien ci-dessous ]
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corporatisme
by ipomea Tuesday, Feb. 10, 2004 at 1:40 PM

l'art n'est pas à vendre , sa place est dans la rue , dans la vie , au quotidien . C'est un bel exemple de corporatisme que vous nous montrez là , encore un petit effort et vous pourrez vous présentez aux élections sous forme de parti politique démocratique , pour le financement ya qua demander au festival de Dour; en programment deux ou trois grosse pointures pleines aux as ils auront ce qu'il faut sinon vous pourrez toujours essayez une fusion avec le parti de vos pères : le MR ou PS au choix !