arch/ive/ief (2000 - 2005)

La famille du cameraman assassiné à Bagdad dénonce RSF
by Jean-Guy Allard Tuesday, Jan. 27, 2004 at 1:40 PM
jean-guy@allard.net

La famille du cameraman Jos- Couso assassiné en Irak a publié une note de presse, ce 16 janvier à Madrid, où elle rejette la prétendue 'enquête' de RSF et demande à l'organisation de Robert Ménard de se retirer immédiatement du dossier.

ROBERT Ménard, chef à vie de la pseudo ONG française Reporters sans frontières, peut en tromper plusieurs mais ne peut tromper tout le monde.
À la suite de la publication, le 15 janvier dernier, d'un 'rapport' dans lequel Reporters sans frontières (RSF) absout les militaires qui se sont avoués responsables de l'assassinat du cameraman espagnol José Couso, la famille du reporter assassiné en Irak a publié une note de presse, ce 16 janvier à Madrid, où elle rejette la prétendue 'enquête' et demande à RSF de se retirer immédiatement du dossier.

La famille poursuit devant les tribunaux trois soldats nord-américains impliqués dans le bombardement de l'hôtel Palestina de Bagdad qui a provoqué la mort de Couso. Dans leur lettre à Reporters sans frontières, les proches expliquent avoir pris leur décision «après l'analyse du rapport présenté par RSF» qui nie la culpabilité des soldats identifiés et passe «la responsabilité à des personnes non-identifiées».

Pour la famille, les conclusions de RSF «sont appropriées pour défendre des accusés mais non pas pour soutenir l'accusation populaire». Les parents de Couso signalent aussi «les irrégularités et le manque de rigueur dans l'élaboration d'un rapport qui ne tient compte du témoignage d'aucun des journalistes présents dans l'hôtel (uniquement de celui de trois journalistes embrigadés dans les forces étasuniennes) et qui comporte des données erronées et des contradictions». Ils mettent aussi en évidence le manque de sensibilité de RSF dans l'élaboration d'un rapport dans lequel on remercie de leur collaboration deux des militaires accusés de crime de guerre dans ce dossier.

Le rapport de RSF a été signé par un journaliste, Jean-Paul Mari, dont on connaît les relations avec le colonel PhiIip de Camp, militaire qui a reconnu son implication dans l'attaque et la mort des journalistes de l'hôtel Palestina, et s'appuie sur les témoignages de trois journalistes liés aux forces armées nord-américaines, tous étasuniens. L'un d'eux, Chris Tomlinson, a appartenu aux services de renseignement de l'armée des États-Unis durant plus de sept ans. Aucun des journalistes espagnols qui se trouvaient à l'hôtel n’a été consulté pour l'élaboration de ce document, souligne la note de la famille de Couso.

«Le rapport contient de nombreuses erreurs, contradictions ou irrégularités dans ce qui a trait à d'importantes données comme le sont la situation des chambres de l'hôtel, le lieu de l'impact du tir, la position des témoins, etc. Il nous semble, en outre, que la biographie si 'humaine' que l'on fait des assassins, constitue un manque total de tact», ajoute la lettre qui, étrangement, a été ignorée jusqu'à maintenant par la 'presse libre' internationale.

Reporters sans frontières a demandé à se joindre au dossier présenté par la famille le 27 mai 2003 contre les responsables de la mort de José Couso. Les parents ont cependant refusé catégoriquement cette requête face à la publication de ce rapport.

Ces dénonciations sur RSF ne doivent surprendre personne. Une fois de plus, Robert Ménard a enlevé son masque lors de son voyage à Miami.

LES CAMPAGNES ANTI-CUBAINES DE RSF

Le même individu qui, il y a quelque mois, niait avec rage tout lien avec l'agent de la CIA Frank Calzon, se réunit maintenat publiquement avec l'extrême-droite de Miami et ses éléments terroristes. Dans la ville refuge de ce que le continent a de plus corrompu, Robert Ménard jette le masque et s'exhibe auprès de mercenaires notoires de l’USAID, de la NED et de l'Agence centrale de renseignement qui ont appuyé publiquement, en diverses occasions, le terrorisme contre Cuba.
La métropole floridienne a accueilli vendredi dernier «los máximos representantes» (c'est ainsi que les a appelés le Nuevo Herald) de Reporters sans frontières (RSF), Robert Ménard, le chef à vie, et Régis Bourgeat, «chargé du Bureau des Amériques».

Ménard, qui se présente à Paris comme un homme de gauche, n'hésite pas à se montrer aux côtés aux milieux des plus réactionnaires de la ville la plus réactionnaire des États-Unis, celle qui réalise depuis les années 60 le sale travail de la CIA, celle qui a extorqué le pays entier avec l'élection frauduleuse de George W. Bush et qui accueille le plus de tortionnaires, politiciens en fuite et narcotrafiquants au mètre carré.

DANS LES BRAS DE NANCY 'CIA' CRESPO

Entre autres visites, Ménard a eu une rencontre à la station de radio du terroriste Armando Pérez-Roura. À l'émission de son amie Nancy Pérez Crespo, activiste anti-cubaine notoire qui a recruté RSF pour la distribution de feuillets de propagande destinés à saboter l'image touristique de Cuba.
Agent de la CIA depuis des décennies, Pérez Crespo est membre du Cuban Liberty Council (CLC), le groupe d'extrémistes que la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) a expulsé de ses rangs de façon suspecte à quelques jours des attaques du 11 septembre. Elle est aussi une amie personnelle de la fondatrice du CLC, la commentatrice de radio Ninoska Lucrecia Pérez-Castellon, fille et épouse de sbires et terroristes batistiens.

AVEC LES 'CABECILLAS' DU CLC TERRORISTE

Un des moments les plus incroyables de la visite de Ménard a été sa rencontre avec des membres de la direction du CLC, une organisation qui appuie ouvertement le terrorisme.
Comme cela a été signalé en plusieurs occasions par GI, 'Bob' Ménard ne peut ignorer que ses amis miamiens du CLC sont ces mêmes gens qui ont déclenché la bruyante campagne qui a permis à George Bush père de sortir le terroriste Orlando Bosch des cellules des services d'immigartion.
Tout Miami sait que l'ex-chef de la Coordinadora de Organizaciones Revolucionarias Unidas (CORU), responsable de dizaines d'attentats anti-cubains dans plus d'une dizaine de pays, a été l'auteur avec Posada Carriles de l'explosion en plein vol d'un appareil de Cubana de Aviacion en 1976 qui a provoqué 73 morts.

Les commandos du CORU ont provoqué plus de quatre-vingt-dix actes terroristes, attentats à l'explosif, rapts et assasinats, parmi lesquels l'attentat mortel contre l'automobile de l'ex ministre chilien des Affaires étrangères Orlando Letelier en septembre 1976, à Washington.

Ménard doit aussi savoir que les cabecillas du CLC ont aussi été les promoteurs des récentes campagnes de cueillette de fonds pour la défense de Luis Posada Carriles, qui avait fui la justice vénézuélienne qui l’avait condamné pour la sauvage destruction de l’avion de passagers en 1976. Posada est détenu depuis trois ans à Panama avec ses tueurs Guillermo Novo Sampol, Pedro Crispin Remon et Gaspar Jiménez Escobedo, après une tentative ratée de dynamitage de l'amphithéâtre de l'Université de Panama. Selon les experts en explosifs de la police panaméenne, cet attentat aurait provoqué un massacre encore plus grand que la destruction des tours jumelles de New York.

HÔTES DE L'ICCAS

Les représentants de RSF sont aussi intervenus dans un colloque sur la liberté d'expression à Cuba, tenu sous les auspices de l'Institut des Études cubaines et cubano-américaines, le fameux ICCAS de l'Université de Miami, à la Casa Bacardi de Coral Gables.

Il est inutile de s'étendre sur les caractéristiques de la rhumerie Bacardi, fondatrice du terrorisme contre Cuba, et de son ex-président Manuel Cutillas.
L'ICCAS a été dénoncé il y a quelques mois par le Council on Hemispheric Affairs, de Washington, comme étant un pseudo-centre de recherche au service de l'extrême-droite miamienne.

«Le personnel de l'ICCAS manipule les données et sélectionne soigneusement ses sujets d'enquête comme instruments pour déchaîner sa rhétorique anti-Castro stridente», affirmait le rapport de la respectable institution.
L'ICCAS reçoit des subsides millionnaires de la USAID.

UNE PROCLAMATION DE 'MANNY' DIAZ

Entretemps, Ménard, qui a un budget bien juteux, annonçait ses projets d'inaugurer deux nouveaux bureaux 'pour la région nord-américaine' dans les villes de Washington et Miami. L'agent de la CIA compte déjà un bureau à New York depuis 2001.

Le Parisien a aussi annoncé que son organisation collaborerait avec la Société nord-américaine de presse (SIP) dont le siège se trouve à Miami et dont l'orientation politique a la caractéristique d'être clairement orientée vers Washington.

Est-ce un hasard si dans le rapport annuel de RSF pour 2003 sur la situation mondiale des journalistes et les médias, on ne mentionne PAS MÊME UNE FOIS le gouvernement des États-Unis?

Le Cubano-Américain Adolfo Franco, ex-chef du bureau de Ileana Ros-Lehtinen, qui est administrateur pour l'Amérique latine et la Caraïbe de la USAID, déclarait récemment que l'Agence pour l'aide extérieure nord-américaine avait investi 28 millions pour envoyer à Cuba du matériel de propagande et financer le recrutement d'informateurs.

Ménard ne sera jamais plus qu'un bénéficiaire de plus d'une machination multimillionnaire qui depuis 45 ans tente d'en finir avec la révolution cubaine en se payant des mercenaires.