arch/ive/ief (2000 - 2005)

Daniel Féret : tête basse et mains sales
by Anti-fasciste Thursday, Jan. 08, 2004 at 8:10 PM

Tête basse et mains sales

·Condamnation à Paris de Chantal Grodwhol, ancienne amie de Daniel Féret (président du FN belge) à 13 mois de prison avec sursis dans une affaire d'escroquerie. Le Vif du 27 janvier 1995 qui donne cette information semble prétendre qu'en fait, elle aurait servi de bouc émissaire pour Féret.

·Ce même Daniel Féret, est médecin, même s'il a été suspendu en 1995 pendant trois mois par l'ordre des médecins pour "manquement aux règles de déontologie, d'honneur, de discrétion et de probité". (DH du 6/5/96)

·Le médecin Féret n'aurait pas payé ses cotisations sociales, au moins pendant 5 ans (Le Vif du 22/1/95)

·Il a également été assigné en septembre 94 par une société de distribution de tracts pour non-paiement de factures. (Le Soir Illustré du 17/5/95)

·En octobre 94, c'est une société de location de voitures qui le fait pour la même raison. (Le Soir Illustré du 17/5/95)

·Patrick Sessler, l'ancien assistant parlementaire de Féret, assignera ce dernier en justice pour non-paiement de ses cotisations à la sécurité sociale.

·Ce même assistant parlementaire, aujourd'hui proche du député Vlaams Blok Johan Demol, accusera Féret de : détournement de fonds, confusion de patrimoine, escroquerie et même d'avoir crée un trou de 8 millions de BEF dans les caisses du parti (Télé Moustique du 21/9/95 avec comme titre "L'ex n°2 du FN dénonce son n°1". À ce jour, il n'est connu aucune plainte déposée par Féret pour diffamation.

·Selon le Vif du 22/9/95, Féret présenterait à titre personnel, un passif de 30 millions de BEF.

·Selon le même article, Féret louait à l'époque des bureaux au FN pour 130.000 BEF par mois alors qu'il ne s'agit ni plus ni moins de son propre cabinet qu'il continue à utiliser à des fins médicales et privées.

·Daniel Féret a subi trois redressements fiscaux s'élevant au total à 1.264.361 BEF. (DH du 6/5/96)

·Daniel Féret sera déchu en 1995 de son siège de conseiller communal à Bruxelles-ville pour raison de domiciliation fictive.

·Il connaîtra en 2000 la même mésaventure en voulant, sans y parvenir, se faire élire conseiller communal à Charleroi sans vraiment y résider.

·Daniel Féret a été condamné en 1987 à 1 an de prison avec sursis et perte de ses droits politiques pendant 5 ans pour avoir fait un certificat de complaisance à la femme d'un truand français, Michel Houdard. Certificat qui lui servira d'alibi pour un hold-up auquel elle participera.

A l'aise!
by Fred Thursday, Jan. 08, 2004 at 8:45 PM

A l'aise! Avec un salaud pareil à la tête du FN, (comme si ça ne suffisait pas!), l'extrème droite se mine d'elle-même! Aidons-là en diffusant l'info au maximum.

Les affaires du Dr Féret
by Grégory Friday, Jan. 09, 2004 at 5:07 PM

Lorsqu'il n'était pas encore une personnalité politique connue, le président du Front national a multiplié les dettes. En France, mais également aux Etats-Unis et en Belgique, où certaines de ces ardoises lui ont valu d'être condamné par la justice...Les ennuis s'accumulent pour le Dr Daniel Féret, président "à vie" du Front national (FN). En effet, depuis quelques semaines, plusieurs membres de son parti, parmi lesquels une poignée de conseillers communaux, sont entrés en dissidence à Bruxelles-Ville, à Schaerbeek, à Mons et à Liège. En outre, au sein même de l'organisation, des militants réclament la clarté sur le passé de leur président. Cela parce qu'à la mi-décembre 1994 Le Vif/L'Express et l'émission "Au nom de la loi" (RTBF) ont révélé que le Dr Féret et Chantal Grodwhol, son amie de l'époque, avaient, à partir de 1983, été mêlés à une histoire d'abus de confiance dans laquelle Serge Goldenberg, un marchand d'art parisien, a été spolié de 24 lithographies évaluées à 61 500 francs français. Un délit pour lequel la cour d'appel de Paris a condamné Chantal Grodwhol à treize mois de prison avec sursis (voir Le Vif/L'Express du 16 décembre 1994).Le Vif/L'Express a aussi révélé que, pour éviter de rembourser leur dette envers Goldenberg, Féret et son amie, qui habitaient 19, rue Bobillot, dans le XIIIe arrondissement de Paris, ont précipitamment quitté leur appartement en "oubliant" de régler le loyer. Plusieurs huissiers français ont alors vainement tenté de retrouver le couple pour lui signifier le jugement et récupérer des factures impayées. Un accident ? Notre enquête permet d'affirmer que le président du FN, actuellement député européen et conseiller communal, a, durant une dizaine d'années au moins, érigé le non-paiement de ses dettes en règle d'existence. Ce qui ne l'empêche pas de chercher à donner de lui l'image d'un "redresseur de torts au passé irréprochable"..."Nous voulons une justice forte et égale pour tous", proclamait Féret, le 6 mai 1986, lors d'une première réunion d'information organisée par son parti à Anderlecht. Mais est-ce vraiment le cas ? En fait, les proclamations martiales du président du FN n'ont pas grand-chose à voir avec son mode de vie.Qui sait, par exemple, que le "président", comme le surnomment ses fidèles, a failli faire de la prison à la requête d'un receveur des Domaines d'Ath ? A l'époque (c'est-à-dire au moment où il réclamait "la même justice pour tous"), le médecin "omettait" de payer l'amende de 6 535 francs à laquelle le tribunal de police l'avait condamné le 27 janvier 1986.Autre exemple : le 1er juin 1987, Féret a été condamné pour faux et usage de faux à un an de prison avec sursis, 1 000 francs d'amende et cinq ans de suspension de ses droits politiques. La justice lui reprochait alors d'avoir rédigé un certificat médical de complaisance autorisant l'amie du truand Michel Houdard à prendre un congé de maladie... au moment où ce dernier perpétrait un "casse". A la suite de cette condamnation, l'ordre des médecins a d'ailleurs suspendu Féret durant plusieurs mois (voir Le Vif/L'Express du 17 novembre 1994).Or il apparaît que le médecin a eu d'autres ennuis professionnels. Ainsi, en novembre 1986, le conseil provincial du Hainaut de l'ordre des médecins a-t-il été saisi d'une demande d'enquête sur la base d'une plainte. Celle-ci avait été deposée par Charlotte I., une patiente de Féret, à laquelle le médecin refusait de délivrer des attestations de soins. Pour quelle raison ? Le 8 décembre 1986, les responsables de l'Ordre ont demandé par écrit des explications à Féret. Mais, en février 1987, ce dernier n'avait toujours pas répondu. En fait, le président du FN était bien en peine de se justifier. Car, quelques mois auparavant, il avait averti l'ordre des médecins qu'il comptait se spécialiser dans la médecine esthétique sans opération (non remboursée par l'Inami). Or, à la suite de la plainte de Charlotte I., il est apparu que ce n'était pas le cas et qu'il continuait à pratiquer une médecine "classique".Féret ne mentait cependant pas lorsqu'il déclarait son intérêt pour les soins esthétiques. Le 12 octobre 1984, il s'est d'ailleurs associé à Léon Chapelle, un indépendant montois, pour fonder la SPRL "Laboratoire d'étude et de recherche appliquées en cosmétologie" (Lereac). Installée 17, rue de Houdain, à Mons, cette société au capital de 250 000 francs (chacun des associés disposait de 125 parts de 1 000 francs) avait notamment pour objet de s'intéresser à "l'industrie des parfums, produits cosmétiques et essences".Un vrai "laboratoire" ? Dans les milieux pharmaceutiques, le nom de cette SPRL n'est pas très connu. Dans les milieux d'affaires, en revanche... Des documents en notre possession prouvent que la BBL a eu beaucoup de mal à se faire rembourser la somme qu'elle avait prêtée à la SPRL. En outre, à la fin des années 80, le laboratoire de Féret, qui vivotait, traînait également beaucoup pour rembourser ses fournisseurs. Parmi ceux-ci, une PME de Charleroi qui lui avait livré du matériel de bureau et Intercom, la société intercommunale de fourniture d'électricité.En septembre 1988, l'intercommunale a confié le dossier de la SPRL et de Féret, son administrateur, à la Société nationale de renseignements commerciaux et de récupération (SNRC), une firme namuroise spécialisée dans le recouvrement de créances impayées. Mais le président du FN n'a, semble-t-il, jamais pris la peine de répondre aux nombreuses mises en demeure qui lui étaient personnellement adressées.

La vie du président du FN semble ainsi truffée de "couacs" financiers. Ainsi, le siège du Front national est installé au Clos du Parnasse n 12, à Ixelles, à côté du cabinet médical de Féret. Deux appartements situés dans le bloc U 5 du clos, avec cave et emplacement de parking. Ces biens ont été acquis le 15 avril 1980 en l'étude du notaire André Nerinckx. Pourtant, Féret n'en est pas le propriétaire officiel, puisqu'ils ont été achetés par la société anonyme Eurodim. Une firme constituée, le 28 mars 1980, avec un capital de 2 millions de francs et dont le siège social se trouve à Virelles-lez-Chimay.Eurodim a, entre autres, pour objet de "procéder à l'achat, l'embellissement, l'aménagement, la valorisation, la construction, la location ou bail d'immeubles garnis ou non". Or, en fouillant un peu, on constate que Féret possède en réalité 150 des 200 parts du capital de la société. Quant aux 50 parts restantes, elles sont réparties entre ses proches.En tout cas, les relations entre la gérance du Clos du Parnasse et Eurodim n'ont jamais été bonnes, car Eurodim (donc Féret) a toujours fait preuve d'une extrême lenteur voire de mauvaise volonté pour payer ses factures. En juin 1987, à la requête de Me Jacqueline Heyndrickx, une avocate mandatée par la cogérance de l'immeuble, les huissiers de justice Lucien et Robert de Valck ont d'ailleurs lancé contre Féret et Eurodim une citation à comparaître le 25 juin 1987, devant le juge de paix du premier canton d'Ixelles, afin d'obtenir le paiement d'une somme de 180 470 francs qu'il refusait de rembourser. Le 16 juin 1987, à 9 h 20, l'huissier s'est présenté au domicile du médecin, mais il a trouvé porte close. "Comme d'habitude", est-on tenté d'écrire...A vrai dire, à l'époque, le président du FN avait de nombreux ennuis du même ordre. En effet, à Ath, où il était domicilié Résidence Esplanade n 7, et où il possédait également un cabinet de consultation, le bureau d'études Van Bel, qui était chargé de la gestion de l'immeuble tentait, de son côté, et depuis 1984, de récupérer des loyers impayés à concurrence de 80 162 francs. Un recouvrement laborieux puisque le président du FN ne répondait jamais à son courrier. Ni aux sommations de plus en plus pressantes des huissiers.Le médecin athois était-il vraiment dans la dèche ? Comme nous le verrons plus loin, ses revenus étaient suffisamment élevés pour que l'administration des Contributions directes lui impose plusieurs redressements importants. En outre, dans le cadre de l'enquête sur le détournement des lithographies appartenant à Serge Goldenberg, la justice française a appris que Féret vivait très confortablement. Et qu'il se déplaçait en voiture de sport haut de gamme. De plus, au début des années 80, le médecin se flattait de sa passion pour la numismatique. Or la collection qu'il a dispersée en novembre 1994, lors d'une vente publique à l'Hôtel Drouot, à Paris, est estimée au bas mot à 23 millions de francs.Mais ce n'est pas tout car, selon de nouvelles informations exclusives, au milieu des années 80, le médecin possédait un bien immobilier dans le sud de la France. Cette propriété, pour laquelle il payait (sans rechigner, cette fois) un impôt foncier de 733 francs français, est situé dans la résidence Le Centaure, avenue Cassiopée, au cap d'Agde, une station balnéaire en vogue. Est-ce parce que Féret désirait garder discrète l'existence de cette propriété ? En tout cas, le médecin se faisait adresser les relevés des taxes locales à une adresse située à Dilbeek, 80, avenue du Baron de Viron, alors qu'il était officiellement domicilié à Ath. En outre, les factures relatives aux charges de cet appartement (gaz, électricité, etc) étaient réglées par le biais d'un compte bancaire ouvert dans une agence parisienne du Crédit lyonnais.Plus étonnant : au même moment, le président du FN, qui fait traditionnellement preuve d'antiaméricanisme dans ses discours publics, possédait aussi un bien immobilier aux Etats-Unis. Dans le lotissement "Horseshoe Bay", situé au Texas. Cependant, le gérant de la copropriété de "Horseshoe Bay" et les autorités locales ont toujours eu le plus grand mal à obtenir du président du FN qu'il paie sa part de charges et d'impôts.Entre 1984 et 1986, Ike O. Williams, le receveur du district, a d'ailleurs écrit à plusieurs reprises (et par recommandé) au médecin athois afin qu'il s'acquitte de ses dettes. Sans résultat. De son côté, Clint Nobles, le gérant de "Horseshoe Bay", a, lui aussi, vainement tenté de persuader le médecin de payer sa quote-part des charges.En désespoir de cause, il a confié le dossier au cabinet Calame-Linebarger-Graham, installé à Austin (Texas), qui est chargé de convaincre les mauvais payeurs de rentrer dans le rang sous peine de poursuites judiciaires.

Ike O. Williams et Clint Nobles ne savaient probablement pas qu'au même moment un receveur des contributions (un Belge, celui-là) traitait également un volumineux "dossier Féret". Que reprochait le fisc au futur député européen ? Tout simplement d'avoir "oublié" de payer une partie de ses impôts sur ses revenus de 1981. Montant ? 322 390 francs majorés des intérêts de retard. En 1983, le receveur a encore infligé à Féret un redressement de 551 545 francs sur ses revenus de 1982, puis, en 1984, de 390 426 francs sur l'exercice fiscal précédent. De coquettes sommes pour l'époque...Féret n'a pas réagi. Ce qui signifie qu'il n'a pas répondu aux avertissements de l'administration. Donc, qu'il n'a pas payé. Le fisc a alors confié le dossier à Bernard Loucheu, un huissier de justice. Celui-ci s'est présenté à plusieurs reprises au domicile du président du FN... qui n'a jamais répondu à ses coups de sonnette.Est-ce pour cela que, dans son programme électoral, qui est en grande partie rédigé par Féret, le FN promet de faire disparaître progressivement les impôts directs ? Depuis une dizaine d'années, dans ses écrits et dans ses allocutions publiques, le "président" ne manque jamais de lancer des coups de griffe à l'administration fiscale.Pourtant, le médecin semble également fâché avec les lois sociales. En effet, le 25 octobre 1977, Féret (qui était absent à l'audience) a été condamné par le tribunal du travail à payer 93 574 francs de cotisations sociales d'indépendant... dont il ne s'acquittait plus depuis le 3 décembre 1976. Ce procès ne lui a manifestement pas servi de leçon puisque, le 12 juin 1984, il a de nouveau été jugé par le même tribunal et pour les mêmes faits. Cette fois, il avait "oublié" de verser ses cotisations sociales de 1983 et de 1984. Mais ce n'est pas tout : le 25 juin 1985, quelques semaines à peine avant la naissance officielle du FN, il écope d'une nouvelle condamnation par défaut. Puis d'une autre le 14 janvier 1986. Cette fois, il doit rembourser 120 262 francs impayés.Rebelote le 10 juin 1986 et le 13 janvier 1987, lorsque le tribunal le condamne encore au paiement de 126 547 francs et de 153 321 francs de cotisations sociales échues. La multiplication de ces procédures et le fait qu'il ne réponde pas à la convocation du juge démontre que le président du FN ne leur accorde pas grande importance. Mais elle éclaire aussi d'une lumière inattendue celui qui se présente depuis peu comme le "Monsieur Propre" de la politique.Serge DumontDaniel Féret : depuis 1977, il évite avec brio de répondre aux sommations des huissiers de justice.Poursuivi par un cabinet américain de recouvrement de créances, Féret a aussi été condamné par le tribunal du travail de Tournai.Féret et Eurodim (sa société) ont eu de nombreux ennuis parce qu'ils ne paient pas les factures de leurs appartements bruxellois.

Le Vif/L'Express, 27/01/1995