arch/ive/ief (2000 - 2005)

Sigma, Interview avec le délégué principal FGTB
by Mugemangango Wednesday November 26, 2003 at 09:28 AM

Interview de Michel Martelez. Délégué principal FGTB à Sigma

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Interview de Michel Martelez.
Délégué principal FGTB à Sigma


L’usine Sigma, sur le zoning de Feluy dans la région du centre est en grève depuis plus d’une semaine. Depuis lundi soir, les travailleurs ont décidé la grève au finish et maintiennent la direction sur le site. Nous leur avons rendu visite hier soir.

Mugemangango Germain

« On appartenait à Totalfina. Ensuite nous avons été vendus à Braincapital, un groupe d’investisseur américain, en février 2003. Le 09 mai, la direction nous impose un plan de redressement dans lequel elle prévoit la suppression de 55 postes ouvrier et de 18 postes employé. Le but était de transféré une partie de la production en Pologne. Le plan prévoyait aussi une perte de salaire de 15%.. Ce qui n’était pas acceptable. Les travailleurs sont directement partis en grève et la direction a retiré son plan.
En fait elle a gagné 6 mois de temps. Dès le mois de mai, la procédure Renault c’est mise en route. Après cette première grève, la direction avait signé un protocole d’accord avec les travailleurs dans lequel elle s’engageait notamment à accorder la prépension à partir de l’âge de 50 ans et à ne procéder à aucun licenciement sec. Les négociations pour le volet social devaient reprendre après les vacances. En fait, elles ont repris le 05 novembre. A cette date-là, la direction est venue avec un plan qui prévoit la suppression de 64 postes employé et de 95 postes ouvrier. De plus elle revient sur sa parole et ne veut plus accorder les prépensions qu’à partir de 52 ans. Bref, elle trahit la confiance des travailleurs. »

« La situation, c’est qu’on ne peut plus faire confiance à une direction qui revient ainsi sur sa parole. Sur le site, il ne resterait, après exécution de ce plan plus que 38 ouvriers et 82 employés. En fait nous assistons à une fermeture en plusieurs phases. Ils veulent garder une partie des travailleurs pour qu’ils paient eux-mêmes le plan social des travailleurs jetés dehors. Depuis le début ils savaient ce qu’ils faisaient. Les travailleurs se sentent trahis. Ces gens veulent nous jeter dehors alors nous avons décider de les laisser, eux, dans l’usine. »


Photo :Denis Pestieau