Droit au logement à Padoue

Samedi 22 novembre 2003 le mouvement pour le droit au logement a officiellement ouvert la contestation du sommet européen des ministres du logement qui se réunira dans cette ville le 27-28 novembre.
Un millier de gens, entre qui énormément de migrants, il a donné vie à une marche colorée et bruyante organisé par un front ample de forces: Union Locataires, Cambiare Rotta - CGIL, Beati les Constructeurs de Paix, Association pour la Paix, Femmes en Noir, Coopérative Coralli, ARCI, Rifondation Communiste, Coordination Parents Démocratiques, Legambiente, Réseau de la Vénétie des Travailleurs Migrants, HIC Europe et Alliance Internationale des Habitants.
Le cortège a présenté à la ville hôte du sommet les revendications du mouvement altermondialiste: insertion du droit au logement dans la Constitution européenne, non aux expulsions sans relogement adéquat, stop aux privatisations du secteur d'habitation, développement du secteur locatif social public.
Les manifestants ont crié "honte!" et "esclavagistes!" contre les responsables des évictions des travailleurs migrants expulsés la semaine passée à Milan et à Trévise, en demandant des logements dignes pour tous. Nombreux aussi les slogans contre l'Europe de Maastricht et le gouvernement Berlusconi qu'ils coupent les politqiues du logement publique, voire ils dérégulent le marché immobilier. Contestée aussi la municipalité de Padoue, accusée de favoriser la spéculation immobilière et la hausse record des prix grâce à la destruction du secteur communal d'habitation.
Étant donné que la manifestation a coïncidé avec la mobilisation pour le non à la guerre et le retire de l'Irak, il a été bien souligné le non aux dépenses militaires.
La délégation qui a été reçue en Préfecture a demandé au gouvernement la trêve d'hiver pour toutes les expulsions, comme il arrive en France par exemple, en commençant d'ores et déjà. Comme condition pour continuer la confrontation entre le mouvement de lutte pour le logement et les institutions à tous les niveaux il a été demandé de bloquer tous les évictions en programme à Padoue la prochaine semaine, en particulier de ceux-là des logements populaires occupées en rue Todesco.
La Préfecture s'est réservée de donner une réponse avant le début du sommet des ministres.
Entre temps le contre sommet trouve des appuis aussi au niveau institutionnel: de nombreux Conseils communaux italiens, mais aussi français (Bobigny-Paris) ont voté des ordres du jour en soutien de la mobilisation, et même le Parlement italien il a été appelé à le faire.

Le contre sommet continue jeudi 27/11/03 avec le Forum européen des mouvements de lutte pour le logement et la Place thématique dans la même soirée, alors que vendredi 28 il est prévu la rencontre avec les ministres européens du logement.

arch/ive/ief (2000 - 2005)