arch/ive/ief (2000 - 2005)

Nous vous informons que ce samedi 08/11/2003 aura lieu une manifestation de soutien aux 250 demandeurs d’asile iraniens installés depuis près de 2 mois sur les campus de l’ULB et de l’UCL. Celle-ci partira à 13h depuis le Petit Château (bld du 9ème de ligne, 27) et se dirigera vers l’Office des Etrangers.

Cette manifestation intervient dans un contexte d’urgence puisque ce samedi 08/11/2003 les grévistes de la faim en seront à leur 19ème jour de grève. La situation médicale et sanitaire des grévistes de la faim est extrêmement préoccupante. 2 à 4 personnes doivent quotidiennement être transportées d’urgence à l’hôpital, certaines dans un état critique. Nous tenons à rappeler que leur action n’est en rien un chantage mais bel et bien un acte de désespoir face au mutisme dans lequel persiste le Ministre de l’Intérieur Patrick Dewael. Par ailleurs, la situation des non-grévistes est également très préoccupante : problèmes médicaux, extrême fatigue, stress, …

Cette situation n’est que la conséquence du silence du Ministre de l’Intérieur Patrick Dewael. Celui-ci refuse en effet d’engager des négociations avec les demandeurs d’asile iraniens alors que les revendications de ceux-ci sont parfaitement légitimes, et au regard de la Convention de Genève, et au regard de la situation dramatique qui sévit en Iran dans le domaine du respect des droits humains, et plus spécialement en ce qui concerne les femmes.

A l’heure actuelle, le CGRA continue pourtant de déclarer que l’Iran est « un pays sûr », et pour cela prétend s’appuyer sur des rapports internationaux officiels tels que celui d’Amnesty International, alors que ces mêmes rapports (Conseil Européen du 13-14 octobre 2003, rapports d’Amnesty International, de Human Rights Watch, de Reporters Sans Frontières, Résolution du Parlement Européen de l’automne 2002, …) ne cessent de dénoncer l’effroyable situation des Droits de l’Homme en Iran (utilisation de la torture, pratique de la lapidation, arrestations arbitraires, exécutions sommaires, …). C’est en considérant l’Iran comme un « pays sûr » que les autorités belges ont délivré des ordres de quitter le territoire aux demandeurs d’asile iraniens alors que ceux-ci sont en pratique inexpulsables, l’Iran n’acceptant que les retours volontaires. Les autorités belges ont donc sciemment placé ces personnes dans des situations de clandestinité et de précarité.

Au fil des jours, les soutiens aux revendications des demandeurs d’asile iraniens vont croissants : MRAX, Ligue des Droits de l’Homme, MOC, PS, Ecolo, CDH, CNCD, Ambassade Universelle, CETRI, Assemblées des Voisins de Saint-Gilles et d’Ixelles, l’AGL de l’UCL, le BEA-Interfac de l’ULB, le Collectif Contre les Expulsions, le Collectif des Femmes de Louvain-la-Neuve, …