arch/ive/ief (2000 - 2005)

Tous à l'ambassade de Bolivie !!
by fab Tuesday October 14, 2003 at 05:17 PM

Bolivie : la lutte continue. Après le masacre de ce WE, la mobilisation et les affrontements continuent. C'est maintenant autour de la capitale La Paz, de devenir de théâtre d'une guerre civile qui ne dit pas son nom.

La Paz, octobre 13,.2003 (Hrs. 17 :00). (23 h à Paris) Des habitants de La Paz et de el Alto combattent à l'aide de pierres et de morceaux de bois dans plusieurs zones de la ville siège du gouvernement. Les balles et la mitraille ne peuvent rien face à la marée humaine qui demande la tête du millionnaire président de la Bolivie, Gonzalo Sánchez de Lozada, qui se refuse à démissionner. Dans la zone nord il y a des informations de saquages des sièges des partis néo-libéraux qui sont dans la coalition de gouvernement, partis qui calculent encore qui vaincra dans la bataille de l'Altiplano, dans cettre bataille entre les pauvres et le gouvernement néo-libéral qui ne peut plus compter que sur le soutien des dirigeants de l'armée et de la police et de l'Ambassade des Etats-Unis. Le vice-président de la République, Carlos Mesa, a déjà fait le calcul dès midi et a décidé d'abandonner le Président. De même que l'ex ministre de Développement Économique, Jorge Torres. D'autres, comme l'ex président Jaime Paz du Mouvement de Gauche Révolutionnaire (MIR) et l'ex capitaine Manfred Rois Villa de la Nouvelle Force Républicaine (NFR), doutent encore, bien qu'ils sentent la pression chaque fois plus forte de leurs militants et parlementaires, troublés par l'indignation populaire. Ces chefs politiques craignent, d'une part, de perdre la bourse et les affaires lucratives qui ont transformées la Bolivie en un des pays les plus corrompus du Sud de l'Amérique. Mais ils craignent aussi d'être dévorés par la multitude assoiffée de justice, affamée de pain et de dignité. Pendant ce temps, dans la rue se déroulent de violents affrontements dans la zone centrale, dans les traditionnelles places de San Francisco, dans la Pérez Velasco et la Garita de Lima, où se respire la rebellion des hommes et des femmes habitués à la souffrance et la douleur. Non en vain, en Bolivie, un tiers de la population a faim et un autre tiers possède à peine suffisamment pour manger mal. À quelques patés de maisons de la Place Murillo, une multitude ululante se heurte directement avec les militaires qui gardent le Palais du Gouvernement. Il y a des échanges de pierres et de gaz. La tension est totale dans la zone. Certains veulent se battre immédiatement, d'autres appellent à attendre les milliers de personnes qui continuent de descendre à la La Paz, parce que le rapport de forces a radicalement changé depuis la veille.

DE LA RÉSISTANCE A l'OFFENSIVE

"Que Dieu nous aide, il faut résister, frères et soeurs ", avait dit Roberto de la Cruz, dirigeant de la Centrale Ouvrière Régionale de el Alto, quand ils étaient massacrés dans el Alto, pendant 48 heures continues où blindés de guerre, hélicoptères équipés de canons et militaires aux visages peints essayaient de faire plier le peuple rebelle des hauteurs par le sang et mitraille. Et le peuple a résisté, samedi et dimanche. Maintenant, à quatre heures de l'après-midi de lundi, ce peuple est à l'offensive. La multitude avance, combat, souffre et saigne. Il sait que son ennemi, Sánchez de Lozada, est acculé, mais qu'il peut encore causer beaucoup de mort et beaucoup de tragédie. Dans l'Hôpital général de La Paz, dans la zone de Miraflores, arrivent déjà les premiers blessés et les morts. "Il y a trois morts et un nombre indéterminés de blessés ", annonce la Chaîne A de Télévision. Dans le sud, aux limites de la ville, des communautés paysannes se battent à coup de pierres et de frondes, essayent d'avancer, paté de maisons par paté de maison, malgré les pertes importantes causées par la résistance des militaires qui ont été transportés dans deux caimanes jusqu'à la 50ème rue à Chasquipampa. Ils veulent aller au centre de la ville, comme les habitants de el Alto, où une multitude marche vers la La Paz, en suivant plusieurs cortèges qui sont parti quelques heures auparavant. Cette multitude, toutefois, avance très lentement parce qu'ils frappent à chaque porte qu'ils croisent. "Tous nous devons aller à la La Paz, tous ou personne", disent les habitants, analphabètes pour beaucoup d'entre eux mais qui écrivent maintenant la nouvelle histoire de la Bolivie.

"NOUS ALLONS VAINCRE "

Une histoire écrite par le peuple rebelle, qu'on a essayé de noyer dans le sang et la mitraille et qui cherche maintenant à surmonter, avec le poids de la foule, la répression ordonnée par Sánchez de Lozada. "Ils en ont déjà tué 100, ils peuvent en tuer mille, mais ils ne pourront pas tuer les 8 millions de Boliviens. Nous allons vaincre", dit Jaime Solares, le mineur de la Centrale Ouvrière bolivienne (COB), qui reçoit de plus en plus de soutien depuis l'intérieur de la République. La COB a entrepris de bloquer toutes les routes du pays et toutes les rues des villes. C'est le blocus des mille carrefours. A Cochabamba, les habitants et les cocaleros font leur part. A Oruro ils manifestent et font exploser les batons de dynamite. A Sucre avancent les paysans. Les communiqués d'organisations sociales et populaires pleuvent, tous parlent le même langage : blocus total, grève générale, mobilisation et démission de Goni. La lutte, dit Solares, est de longue haleine. "Il faut tous se mobiliser, il faut tous nous organiser. Ils ne peuvent plus nous arrêter ", assure-t-il. Dehors, dans la rue, ils suivent les consignes : "Courage, courage, courage camarades, la lutte est dure, mais nous vaincrons ".

Traduit rapidement d'une dépèche de Econoticias, agence de presse indépendante (http://www.econoticiasbolivia.com/)

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Dans la Bolivie d'aujourd'hui, tous les secteurs (sauf le patronat et la direction des forces armées et de la police) demandent la demission du chef du gouvernement. Mais du coté de Washington, il n'en est pas question. Dans une délaration rapportée par le Miaimi Herald, le gouvernement US a exprimé son soutien "au président démocratiquement élu" de Bolivie, Gonzalo Sánchez de Lozada. "La communauté internationale et les Etats-Unis ne tolèreront aucune interruption de l'ordre constitutionnel et ne reconnaitront aucun régime qui soient le résultat de procédés antidémocratiques".

Plus de 42 morts en une semaine, des centaines de blessés par balles…. Et ce n'est pas fini ! Tout cela parce que ce gouvernement a décidé de vendre à très bas prix le gaz naturel (une des rares richesses du pays) à des entreprises yankees au lieu de chercher à développer un secteur énergétique permettant de satisfaire aux besoins élémentaires de la population. Mais "el gringo" Goni s'en moque éperdument. Richissime propriétaire de mines et d'entreprises, aux ordres du FMI et des USA, ses intérêts se confondent étroitement avec ceux du capitalisme nord-américain. Et ces intérêts se défendent une fouis de plus au prix du sang et des larmes. Déjà pendant les journées du 12 et 13 février dernier, ce même gouvernement n'avait pas hésité à assassiner 34 personnes ( + 200 blessés) au cours de la violente répresion qui avait suivi les manifestations contre l'augmentation des impôts pour les fonctionnaires.

Face à la tragédie bolivienne, il faut mobiliser. Se mobiliser. Mobiliser les organisations de défenses des droits humains afin d'exiger des gouvernements français et européens qu'ils rompent leurs relations diplomatiques avec ce régime sanguinaire "démocratiquement élu". Se mobiliser car il s'agit d'une lutte concrète, comme celle des indiens du Chiapas, celle des Mapuches du Chili, celle des chômeurs argentins et des sans terre ou sans toit du Brésil.


le 14/10/2003 à 10h26 thème : Amérique Latine


Les commentaires liés à cet article :


> Bolivie : la lutte continue.

Parmi des victimes des enfants la barbarie des costards gris du Fmi et de l'Omc montre son visage, et leurs mains sont une fois de plus tachèes de sang.

Bien sur en france (ex rèpublique française devenue rèpublique de medef) les mèdiarques officiels se "rèveillent" 3 semaines après le dèbut des evènements boliviens, et commencent a peine a sortir de leur silencieuse et criminelle "rèserve".

Mais comme d'habitude c'est pour deverser encore leur sèmantique et leur "language" de propagande, et leurs "informations" nausèabondes, et vas y Rance 2 et Tf haine parlent de Chaos, de mechant(es) cocaleros ne voulant pas de l'argent du gaz naturel (sic) par peur de perdre leur "bènèfices". mais bien evidemment ne parlent qu'a peine des victimes, des tortures et des "disparitions" si courantes en amèrique latine.

Une fois de plus c'est un discours puant que nous sortent les mèdiarques attendez vous avec nos "experts" et autres tartuffes mèdiatiques à avoir de leur part de la bonne propagande bien horrible qui risque bien de justifier, avec leurs minables "arguments" qu'on ne leur connait que trop, la plus que probable "intervention" que les gringos du nord via leurs "conseillers techniques" et autres barbouzes doivent prèparer d'arrache pied.

Si vous croyez que l'apètit dèmeusurè de pètrole et d'argent arrèteras la maffia pètrolière Texano Bushienne a l'irak, c'est vite oublier que les gringos du nord, les pètroliers texans, le pentagone et ses "ècoles" militaires de boureaux,considèrent Toute l'amèrique latine dans son ensemble comme leur "chasse gardèe".

Dès a prèsent innondons l'ambassade de Bolivies de lettres d'indignations, d'e mails de protestations, Manifestons nous contre la barbarie nèo libèrale du Fmi qui dètruis l'amèrique latine

LA BOLIVIE NE DOIT PAS ETRE UN SECOND CHILI.

Comme d'habitude ou sont les "intelectuels" de "goche" français leur silence a propos de la Bolivie est criminel. Ou il est le Kouchner,hè bien oui "french doctor" a oubliè comme beaucoup de ses "amis" de jeunesse le biaffra.

Dèsormais ces "brilants' intelectuels "dinent" tous en ville avec leurs potes les sociaux traitres,et leurs "compères" libèraux, les madellin, les lelouch, les minc et autres collombani, toute ces grosses crapules "libèrales" qui adorent la politique du Fmi et celle des gringos du nord.

Anarcho Punks paris

Ezln Punks paris

Tierra y libertad

Solidarité avec le peuple bolivien


le 14/10/2003 à 02h29


> Bolivie : la lutte continue.

Au moins 14 morts de plus ce lundi en Bolivie. Bilan provisoire depuis le début des mobilisation : 58 morts

Selon une dépèche de l'agence espagnole Europa Press "Au moins 13 civils et un soldat sont morts hier lundi en Bolivie et une centaine de personnes blessées, selon une information de l'Assemblée des Droits Humains (APDHB). Le nombre de victimes s'élève maintenant à 58 depuis le début de la vague de protestations demandant la démission du président Gonzalo Sánchez de Lozada. "


le 14/10/2003 à 03h06


Gaz naturel

Oncle Sam ne lachera pas le morceau facilement. Les articles ne donnent pas beaucoup de détail (quelle surprise), mais j'imagine que le plan était d'exporter le GN bolivien par LNG tanker, comme c'est fait depuis le venezuela, ou alors faire un pipeline vers le Chilli, comme mentionné, d'ou il pourrait être exporté sous une autre forme.

Voici à quoi ressemble la production de GN des etats-zuniens, dernierement :

http://fromthewilderness.com/images/nat_gas_1.jpg

Pas brillant hein ? Et ca va être encore pire bientot. Contrairement au pétrole, le GN est difficile à importer (même lorsque les populations locales se laissent tondre comme des moutons sans réagir). La production du Canada baisse, encore plus vite que celle des US. Le mexique importe de plus en plus, à cause d'une mini-croissance economique causée par la "race to the bottom" (exportation des jobs, textile ...etc présents auparavant aux US).

On peut s'attendre à ce que du sang coule encore. Mais je reste optimiste, Bu$h s'est fait botter le c*l au Venezuela en tentant de renverser Chavez, ses cronies se feront déchirer aussi à terme, en Bolivie.

Le fait que le Vice président ait retourné sa veste est très bon signe... Les rats quittent le navire !

peak
le 14/10/2003 à 09h36


> Bolivie : la lutte continue.

En 1997-1998 j'etais en Bolivie le president s'appelais Banzer (non c'est pas une farce) et cette espece de .... venais d'etre réelu alors que plusieur scandal l'avais eclaboussé , parmis lesquel un qui m'avais frappé en particulier . Banzer pour "blanchire" la population avais lançé 10 ans plus tot une campagne pour la sterilisation des femme Indienne Aymara et Quetchua , stérilisation plus ou moin forcé par l'administration fiscal sanitaire et medical ! ! Visiblement les choses n'ont pas changé . Les Faf sont au commande . Le peuple gronde .

Solidarité No pasaran L'ortographiste degeneré


le 14/10/2003 à 10h05


> Bolivie : la lutte continue.

Le peuple Bolivien va se torcher avec le soutien de Washinton envers ses assassins ! !

Et Bu$h ose parler de communauté internationale, lui qui est le premier à s' en foutre ! !

Soutenons la Bolivie en guerre directe contre l' imperiallisme chaque jour plus assassin ! ! ! RDV à l' embassade ! ! !

à noter que TotalFinaElf est aussi dans le coup du gaz Bolivien. L' imperialisme assassin c' est aussi la France de l' entrprise Reine ! !

MP
le 14/10/2003 à 13h11