arch/ive/ief (2000 - 2005)

Eh oui, apres les demandeurs d'asile Afgans c'est le tour des Iraniens. Ils sont 250, hommes, femmes et enfants. Ils sont pour la plupart depuis longtemps en Belgique et etaient en attente d'une decision du haut commisariat aux refugiers. Cette decision, on la connait : ils doivent quitter la Belgique. La question est : pour aller ou??? Ces Iraniens sont en grande partie etudiants,artistes,intellectuels et le retour en Iran signifie pour eux et leurs familles la torture et la mort. Leur action a l'ULB est certainement vue avec des yeux peu indulgents de la part autorites iranienes. Faut-il le rappeler, l'Iran n'est pas une democratie et ce fait est connu des autorites belges. Khatami est peut-etre un reformateur mais son pouvoir est limite. Le reel pouvoir est aux mains des Mollah fondamentalistes musulmans qui font appliquer directement leurs decisons par leur milice speciale. Le slogan des Iraniens resume donc bien leur situation : Nous ne pouvons pas rentrer chez nous et nous ne pouvont pas rester ici , alors...
Ils campent donc depuis 24 jours dans deux locaux minables de l'universite, dans des conditions effroyables et indignes d'une democratie qu'est la Belgique. Apres un parcours cahotique, trimbales de centre "ouvert" vers d'autres centres "ouverts", et apres la sentence des autorites belge, ils ont choisit ce lieu symbolisant pour eux la libete et la defence des droits de l'homme que represente l'ULB.
Mais leur deception est grande!! Les autorites universitaires n'apportent aucun soutien aux demandeurs d'asile deboutes(mis a part les locaux). Le corps professoral, en la personne de Monsieur Mateo Alalouf, organise un comite de soutien visant a mobiliser les professeurs et a obtenir les contributions des intellectuels et de l'elite de ce pays. Quant aux etudiants, ils ne sont pour l'instant qu'une poignee a apporter leur soutien aux Iraniens et ce, malgre les manifestations et les differentes campagnes d'information.
Ce manque de solidarite et de mobilisation renforce encore le sentiment d'abandon et d'isolement que ressentent les demandeurs d'asile.
Certains d'entre eux sont desesperes et ont commences une greve de la faim et cela risque d'entainer un effet boule de neige....

ou sont les etudiants???????
Ou est la solidarite???????
Ou sont les voisins???????
Ou sont les ONG??????
OU EST LA DEMOCRATIE ET SES VALEURS??????

Tu as raison, Anna.

Je suis moi-même membre d'une ONG et je regarde maintenant tout ça avec un regard triste. Nous vivons dans une époque médiatique, ces Iraniens n'intéressent pas les médias, et l'ensemble des groupements et ONG s'en désintéresse.
Par contre dès que ce sera médiatique, toutes sortes d'associations ou personnalités ou groupes politiques se pointeront pour dénoncer l'injustice!
Nous sommes dans une nouvelle forme de démocratie, la démocratie médiatique: n'existe et n'a de valeur que ce qui passe à la télévision.