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Sindicalistes Argentin de Brukman et Zanon en Europe
by sub terra Wednesday September 24, 2003 at 06:19 PM
subterra01@yahoo.fr 0496403309 Bruselas Belgica

Deux sindicalistes Argentin de BRUKMAN et ZANON en Europe

Deux Camarades Ouvrier des usines en Main de Travailleur ZANON et BRUKMAN seront en Europe au mois de Octobre .

On vous le proposse pour Organizer des Activitees avec eux .

Repondes nous si vous est interesse !!!

Argentine :

Des usines aux mains des travailleurs

Depuis les années 70, l’Argentine mène une politique ultra-libérale qui ne fera que plonger de plus en plus le pays dans la misère. Vers les années 90, les dernières entreprises publiques ont été liquidées, et la politique monétaire de parité dollar/peso n’a fait que favoriser la spéculation financière, entraînant la fuite des capitaux et l’effondrement bancaire.

Aujourd’hui, les chiffres semblent avoir perdu toute signification : un million et demi de nouveaux pauvres au cours des derniers mois, 55% sous le seuil de pauvreté (71% des enfants sont pauvres), un licenciement par minute, 22% de la population totale est au chômage. Les images des enfants qui meurent par dénutrition sont devenues quelque chose de quotidien.

La dévaluation du peso depuis janvier 2002 n’a fait qu’accentuer la crise, avec comme conséquence l’inflation, et une dépression du marché interne et du salaire réel qui dépasse les 70%.

C’est dans ce contexte que des milliers de travailleurs se sont organisés face aux fermetures des entreprises. Actuellement il y a plus de 160 usines aux mains des travailleurs et des travailleuses.

Au cours des dernières années, deux usines (Brukman et Zanon) sont devenues un pôle de référence de production sous contrôle ouvrier .

En octobre 2001, le patronat de l’usine de céramique de Neuquén « Zanon » (une des usines de céramique les plus importantes d’Amérique du Sud) décide de se retirer de l’Argentine. Face à cette situation, les ouvriers ont occupé l’usine et l’ont remise en fonctionnement. Après les trois premiers jours de travail, ils se sont rendu compte qu’ils avaient gagné assez pour payer le salaire du mois de tous les travailleurs.

Au cours des dernières années ils sont arrivés à créer 50 nouveaux postes de travail élevant le nombre de travailleurs occupés dans l’usine à plus de 300. Ils organisent la gestion du travail par des résolutions prises en assemblées générales et en assemblées d’atelier. Ce faisant, ils organisent des nouvelles formes de solidarité dans un contexte mondial où le « chacun pour soi » est à l’ordre du jour.

L’usine textile « Bruckman » à été abandonné par ses propriétaires en novembre 2001. Les ouvrières, n’étant pas au courant, ont attendu pendant un mois le retour des patrons jusqu’au 18 décembre, moment où elles ont repris le travail dans l’usine.

Le 17 avril 2003, les ouvrières ont été expulsées de leur lieu de travail. L’ordre judiciaire d’expulsion exprime que « Il n’y a pas de suprématie de la vie et de l’intégrité physique face aux intérêts économiques », donnant ainsi lieu à une terrible répression policière quatre jours après l’expulsion, au moment où des assemblées des voisins, des mouvements « piqueteros », des étudiants et divers groupes politiques sont manifesté à côté des travailleuses pour récupérer l’usine, qui se trouve jusqu’à aujourd’hui encore entourée de « gardiens de l’ordre ».

Depuis cette date, les ouvrières ont installé des tentes face au siège du gouvernement, où elles continuent à se battre pour récupérer l’usine qui avait fonctionné pendant un an et demi sous contrôle ouvrier.

L’expérience de ces travailleurs dévoile les secrets de l’exploitation capitaliste, montre que des usines déclarées en faillite par les patrons sont parfaitement rentables sans eux, et que les travailleurs sont tout à fait capables de faire fonctionner la production sans la présence des patrons, à travers des décisions collectives discutées en assemblées auxquelles tous les ouvriers participent.

Le 26 octobre, deux travailleurs de Zanon et de Bruckman arriveront en Belgique pour partager les expériences des acteurs de mouvements sociaux, de syndicats, d’associations, et pour présenter leurs projets.

« Collectif de solidarité avec la lutte du peuple argentin»

Pour plus d’information consulter :

http://www.obrerosdezanon.org/

http://risal.collectifs.net

http://www.subterra.be

contacts : Oscar 0496 40 33 09

Loli 0485 78 00 86