La dictature commerciale de l'OMC by DELTENRE Mélanie Friday September 12, 2003 at 07:52 PM |
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Cet article parle de l'AGCS, accord honteux en cours de négociation à l'OMC.
La dictature commerciale de l'O.M.C.
Le salaire minimum et la sécurité sociale sont traités par les négociateurs de l'OMC comme "des obstacles techniques au commerce" potentiels. Ces propos ont de quoi nous effrayer, non?
Actuellement en cours de négociation, l'O.M.C. (Organisation Mondiale du Commerce) veut mettre sur le marché un nouvel accord: l'A.G.C.S. A savoir, l'Accord Général sur le Commerce des Services. Ces mêmes services qui, jusqu'à présent, sont censés aider la population comme l'accès à la santé, l'éducation ou encore les services sociaux. Et ce que veut l'O.M.C., c'est privatiser tout ça afin d'augmenter son emprise commercial sur le monde. Et oui, je ne pèse pas mes mots en parlant d'emprise, voire même de dictature. C'est un peu fort me direz-vous! Et bien, pas du tout! Selon les articles 6.4 et 23.3 de l'A.G.C.S., n'importe quelle loi ou mesure, même locale, d'un pays peut être contestée voire sa suppression demandée si elle compromet les avantages que des entreprises étrangères pouvaient raisonnablement s'attendre à tirer de l'accord. Que voulez-vous, l'O.M.C. interdit de discriminer deux produits ayant les mêmes caractéristiques finales. Elle ne permet donc pas de refuser un produit en fonction des conditions sociales et écologiques dans lesquelles il est produit. Si cet accord est signé, voilà ce qui pourrait se passer. Si la Belgique refuse d'importer du bœuf aux hormones des Etats-Unis parce qu'elle préfère le bœuf certifié qualité d'un de nos pays voisins, elle devra payer des indemnités aux Etats-Unis. Vous trouvez ça normal? On n'aura même plus l droit d'exiger une alimentation de qualité ou des produits ayant été fabriqués dans de bonnes conditions. Car il faut savoir que les membres de l'O.M.C. se foutent des conditions de travail de la population. Leur seul préoccupation, c'est la rentabilité. Lorsqu'on les entend prôner le recours à une main d'œuvre étrangère à faible coût, difficile de penser qu'ils pensent à notre bien. De nombreux exemples sur cette main d'œuvre bon marché sont cités dans le livre de Naomi Klein: "No Logo, La tyrannie des marques". Cet ouvrage fait partie des œuvres fondatrices du mouvement altermondialiste. Ce mouvement même qui souhaite un autre monde. Un monde plus humain, plus soucieux de nos droits fondamentaux et plus soucieux de notre environnement. Des utopistes? Non, pas du tout. Juste des personnes qui ont compris qu'il était temps de réagir et de prendre notre avenir en main.
MELANIE DELTENRE