arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le changement d'attitude de la Belgique sur le dossier Irakien a de quoi inquiéter. La Belgique cautionnera-t-elle une deuxième occupation de l'Irak? Les récentes déclarations du premier ministre en ce sens, évoquant la possibilité d'envoyer des soldats Belges en Irak sous mandat de l'ONU, interpelle. Au delà de l'anecdote improbable, elle pose surtout la question du rôle de l'ONU dans le dossier Irakien et la difficulté de nos dirigeants à adopter une ligne claire par rapport à cet organisme. Institution bafouée par les Etats-Unis et leurs brillants alliés lors de l'invasion de l'Irak, l'ONU retrouverait soudain grâce à leurs yeux. L'analyste le plus partisan aura du mal à ne pas comprendre que ce revirement n'a pour seule raison que les pertes humaines quotidiennes que subit un occupant détesté. Cyniquement, le pays de monde le plus opposé à toutes les formes de politiques et organimes internationaux qui limiterait sous une forme ou une autre son hégémonie (ONU, Tribunal Pénal International, commision sur les essais nucléaires...) leur trouve soudain un intéret quant il s'agit de les employer pour occuper à sa place et sous son contrôle un pays illégitimement envahi. Il est du devoir de notre gouvernement de ne pas sombrer dans le piège d'une politique "ONU à tous prix" et de refuser de participer à cette mascarade. Le récent attentat contre l'ONU à Bagdad montre que toute présence militaire dans ce pays, internationale ou non, sera perçue et considérée comme telle. Laissons les Etats-Unis récolter la tempête qu'ils ont semée. Ils quitteront d'eux-même le pays.