Prise du siège de l'OMC par des Activistes à Genève by MAC (Mort Au Capitalisme) Saturday September 06, 2003 at 10:59 AM |
Vendredi 5 septembre, des militants s'introduisent dans le siège central de l'OMC à Genève et montent sur le toit pour déployer des banderoles
Le 10 septembre 2003 s’ouvre à Cancún, Mexique, une nouvelle conférence interministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). La raison d’être de l’OMC réside dans l’ ¨augmentation du commerce mondial¨. C’est-à-dire que les compagnies multinationales, avec l’appui inconditionnel des Etats, mettent en place les règles imposant une nouvelle vague d’expansion et de domination capitaliste dans le monde entier et dans toutes les sphères de notre vie. En effet, un système basé sur la croissance exige une extension permanente des domaines du marché. Rien ne doit plus se faire en dehors de l’impératif du profit maximal, à très court terme si possible ; sans quoi la règle d’or – et unique programme – du capitalisme ne pourra être respectée : accumuler sans fin.
A Cancún, les délégués chercheront notamment à ¨ouvrir¨ trois domaines à cet appétit sans limite : l’agriculture, les services et l’investissement. En clair, il s’agit d’imposer le ¨marché¨comme unique instance de décision en matière de choix collectif sur des aspects tels que la nourriture, la santé, la culture, l’environnement, l’énergie, les moyens de communication et de transport, etc. ; sur tout ce qui est produit, et sur la manière de le produire.
L’objectif de l’OMC n’est pas de combler les écarts de richesses, comme l’affirment tous les protagonistes de cette tragédie. La dérégulation prônée par l’OMC favorise la concurrence entre les peuples de la planète. La concentration de pouvoir incarnée notamment par l’OMC nie les valeurs de liberté, de solidarité et d’autonomie qui sont les conditions de la vie que nous souhaitons.
Si quelques ONG croient encore possible de légitimer ces rencontres par leur présence, elles ne trompent plus personne. Le soi-disant ¨visage humain¨ du capitalisme fait désormais place nette aux escadrons de militaires et de policiers. Face aux tensions engendrées par les inégalités croissantes, les Etats sociaux ne suffisent plus et la répression se généralise.
C’est en écho aux luttes que nous menons ici de façon quotidienne et invisible , et aussi à celles, parfois sanglantes, que d’autres mènent ailleurs, que nous occupons aujourd’hui le siège de l’OMC.
COMMERCE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART
Genève, le 5 septembre 2003
Collectif mac