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Contre les rafles, contre les expulsions : Régularisation !
by collectif resistance Tuesday August 12, 2003 at 09:20 PM
collectif.resistance@caramail.com

A diffuser, merci. Contre les rafles, contre les expulsions : Régularisation ! La COORDINATION CONTRE LES RAFLES ET LES EXPULSIONS ET POUR LA REGULARISATION vous invite tous à la

Manifestation pacifique de soutien aux Equatoriens et à tous les sans papiers
Jeudi 14 août au palais de Justice à 17hrs
(passage devant l'Ambassade d'Equateur et dislocation devant l'Eglise Sainte Croix, en solidarité avec les
grévistes de la faim afghans)

Les médias se sont fait écho des mesures extrêmes auxquelles des Afghans on dû recourir pour se faire
entendre : depuis plus de deux semaines ils mènent une courageuse grève de la faim dans l'église Sainte-Croix à
Ixelles. Chassés de leur pays, souffrant les séquelles d'une guerre d'agression criminelle, ils exigent simplement
le droit de vivre ici en paix.
D'autres drames similaires, moins médiatisés, se sont déroulés. Sept personnes de nationalité kurde ont fait une
grève de la faim au centre pour réfugiés politiques de la Croix-Rouge à Nonceveux (Aywaille) pour dénoncer les
conditions des Kurdes en Belgique.
Sous le couvert de la persécution aux 'marchands de sommeil', des Equatoriens, victimes d'un commerce
exécrable qui profitait de leur 'illégalité', ont été délogés par la force, mais sans pour autant leur offrir une
alternative plus décente, tandis que ceux qui les exploitaient n'ont pas encore été réellement incommodés.
La vie des « sans-papiers » est plus que précaire et discriminatoire : les logements insalubres, l’absence de
protection sociale, le travail en noir (et parfois même pas rémunéré). Ils sont victimes tant de propriétaires
que d’exploiteurs sans scrupules qui profitent d’une main d’œuvre corvéable, à bon marché et sans droits, leur
permettant ainsi à peine de survivre.
Actuellement on parle beaucoup des 'bienfaits' de la libéralisation des marchés. Avec l'élargissement de l'Europe,
ou plutôt, la colonisation de l'Europe de l'Est par les grandes puissances européennes, les capitalistes pourront
en toute impunité fermer des usines ici et en installer d'autres dans ces pays, mais un travailleur polonais n'est
pas autorisé à vendre sa force de travail sur le marché belge ou allemand. C'est l'ouverture des frontières pour
les capitaux et la fermeture pour l'immigration. Les pays d’Amérique Latine sont, eux aussi, sous la coupe des
capitaux internationaux, et plus particulièrement de l’impérialisme US qui s’impose à travers, notamment,
des « zones de libre échange » comme l’ALCA, c’est-à-dire « libre » pour les capitaux. Des travailleurs de pays
hors de l'Europe qui fuient la répression ou simplement la misère, on n'en parle même pas, sauf pour les marquer
avec la croix infâme d'illégal.
Contre cette politique profondément inhumaine de notre gouvernement et de son ministre de l'Intérieur
Patrick Dewael, nous exigeons les mêmes droits pour tous les travailleurs, immigrés ou non. Le capital ne
connaît qu'une loi, celle de son profit ; et sur la base de cette 'loi', il exige de s'implanter où bon lui semble.
Notre loi, c'est celle du bien-être des travailleurs, de tous ceux qui jour après jour, chez nous et dans le monde
entier produisent la richesse, et le droit d'aller s'implanter où bon leur semble. Nous demandons leur
régularisation : les mêmes droits pour tous les travailleurs.
Pour obtenir cela, il n'y a qu'une voie : se mobiliser sous le mot d'ordre vieux d'un siècle et demi : travailleurs du
monde, unissez-vous.