Arrestations a Cologne. by Tistou Saturday August 09, 2003 at 02:42 AM |
Rapide résume des évenements de ce jeudi, des actions du No Border et de la répression qui a suivi.
Ce jeudi matin, avec un groupe de residentEs du No Borders Camp, nous sommes alléEs faire une manif devant l'ambassade grecque puis nous nous sommes dirigéEs vers la gare pour faire un peu de bruit et défiler devants quelques lieux "symboliques".
Là, nous avons fini par sortir de la gare où il y avait trop de flics pour tenter quoi que se soit et nous avons stationné sur une place en écoutant de la musique et afin de nous reposer avant la manif de l'après-midi.
Devant notre innaction, la police (verte, ici) a fini par partir en ne laissant que quelques dizaines d'agents qui nous surveillaient mais n'étaient pas factionnés devant les "points stratégiques".
C'est alors que des militantEs venuEs de France ont commencé à loucher sur un hotel IBIS, collaborateur des expulsions de sans-papiers dans notre cher hexagone et à envisager une occupation.
Le temps de rassembler quelques personnes et de les informer sur les méthode du groupe Accor en France et ce sont une quinzaine de joyeux drilles qui se ruent sur la porte dudit hotel afin de l'occuper.
L'action en elle meme fut une reussite puisque nous avons pu informer clientEs et employées sur les méthodes de Accor mais la police a rappliqué après 5 bonnes minutes et nous a expulséEs manu militari mais sans faire de blèsséEs ni d'arrestations.
Nous sommes donc retournéEs sur la place et nous avons pris la parole au mègaphone pour expliquer le sens de notre action ( en francais, anglais et allemand... militer ca fait progresser en langues vivantes :-)
Là, nous sommes restéEs une bonne heure peinardEs sans pression policière exeptée une trentaine de flics ridiculement postés devant l'IBIS au cas où nous aurions si peu d'imagination que nous ferions toutes nos actions en double. C'était meme tellement relax que certains d'entre nous en ont profité pour aller visiter la cathédrale de Cologne.
Pourtant, lorsque les gens ont commencé à se dispercer, des policier ont entouré un groupe de 6 personnes ( dont un nantais) afin de procéder, disaient-ils, à un "simple controle d'identité".
Pour ma part, j'ai été sauvé par la canicule ambiante qui m'a poussé à me séparer des camarades quelques minutes plus Tot afin d'acheter une canette de Coca Cola ( pitié, pas de débat là dessus...) et de les retrouver encercléEs.
Avec le temps, le simple controle d`identité a pris une drole de tournure puisque la police photographiait le visage des interpelléEs et arrivait de plus en plus nombreuse pour les encercler.
Nous sentions venir l'arrestation et nous avons donc pris les coordonnées exactes de chacun aprés leur avoir passé eau et nourriture.
Pendant ce temps, les manifestantEs dispersEé ont reformé un petit cortège d'une cinquantaine de personnes afin de venir soutenir les arretéEs et de chercher un certain contact, très peu violent, avec la police.
5 minutes passent, puis 10, puis 15...
Ca y ait, voilà enfin un fourgon de type "panier a salade" qui arrive, se gare sans encombres et recoit à son bord nos hardiEs camarades qu'ils comptent amener inpunément...
... Mais nous ne voyons pas les choses de la meme facon : à peine le camion veut il démarer que nous nous allongeons et nous asseyons devant lui tandis que, derrière nous, paneaux et barrières forment une barricade de fortune pour lui barrer la route.
Les flics nous poussent, nous tirent, agitent leurs matraques (pas de bléssÉs) et finissent par passer à très grande vitesse, gyrophares et sirène alluméEs vers le commissariat.
Après leur passge nous avons remis en place tout ce que nous avions bougé pour les bloquer...
...Si c'est pas du civisme ca...
A cette heure, je ne sais pas vraiment ce qui leur est reproché ni pourquoi illes ont été arrétéEs plutot que d'autres :
Est-ce pour l'action IBIS ? Pour des faits antérieurs ?
Ce qui est sur, c'est que la police allemande est ultra équipée en matériel vidéo et ne cesse de filmer ( peut-etre une web cam pour 5 flics )et interpelle souvent après coup.
J'essayerai d'envoyer de leurs nouvelles dès que je pourrai.