arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce samedi 2 août 2003, à l'occasion du 58e anniversaire de la tragédie d'Hiroshima, l'Association Médicale pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (site en anglais), le Comité de Surveillance Otan, Abolition 2000 (site en anglais) et de nombreuses associations pacifistes ont organisé une manifestation au Shape à Casteau, près de Mons, pour exiger le départ des 150 bombes nucléaires B-61 déployées à Kleine Brogel ainsi que dans les bases de l'Otan en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie.

Au quartier général de l'Otan, les manifestants ont déposé une lettre adressée au général James Jones, Commandant suprême de l'Otan en Europe, expliquant leurs revendications.

La présence des bombes nucléaires américaines B-61 sur le territoire d'États non dotés de l'arme nucléaire constitue une infraction au Traité de non-prolifération (TNP), et spécialement à ses articles I et II. En Belgique, le mouvement pour la paix dénonce depuis des années la présence de ces armes américaines de destruction massive. Et aujourd'hui, plus aucun parti politique belge ne se déclare favorable au maintien des bombes nucléaires.

Même sans entrer dans des considérations juridiques complexes, on peut affirmer que le gouvernement belge peut demander le départ des bombes B-61, puisque chaque membre de l'Otan a le choix des infrastructures qu'il met à la disposition de l'Organisation. C'est ainsi que, au début de l'année 2002, les bombes B-61 ont quitté le territoire grec parce qu'il n'était pas possible de les charger sur les bombardiers grecs.

Pourtant, malgré la pression de l'opinion publique, le gouvernement belge ne réclame pas le retrait des armes nucléaires. Cette attitude est évidemment gouvernée par la crainte de possibles représailles économiques de la part des États-Unis. Les pays européens qui ont des armes nucléaires illégales sur leur territoire (Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas et Turquie) doivent donc prendre ensemble la décision de réclamer leur départ. Les associations pacifistes de ces cinq pays sont en train d'unir leurs forces pour les inciter à le faire.

À la fin de la manifestation, les participants se sont donnés rendez-vous au même endroit le 25 octobre pour l'action bomspotting. Cette action de désobéissance civile dénonce chaque année la présence d'armes nucléaires illégales sur notre territoire. Traditionnellement organisée à Kleine Brogel, elle aura lieu pour la première fois au Shape, près de Mons. Toutes les informations à ce sujet se trouvent sur le site www.bomspotting.be.