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(Bouaké-Côte d'Ivoire) L' union des femmes organise la jeunesse de la ville.
by Wurufato Tuesday July 22, 2003 at 09:03 PM
wurufato@yahoo.com

L'union des femmes pour la Démocratie en Côte d'Ivoire est une organisation dynamique au niveau des zones sous contrôle des Forces Nouvelles. Elles animent la jeunesse de la ville de Bouaké et soutiennent de façon indéfectible le Mouvement du 19 septembre 02.

(Bouaké-Côte d'Ivoir...
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L’Union des Femmes pour la Démocratie en Côte d’Ivoire (UFDCI) est une organisation très en vue à Bouaké. De l’organisation des meetings aux tournois de foot en passant par les cérémonies officielles des Forces Nouvelles, les dames de l’UFDCI sont partout au four et au moulin. Elles se disent être des guerrières pleines. Leur seul mot d’ordre est « le MPCI ou rien ». Pour en savoir plus sur leur union, j’ai répondu favorablement à l’invitation de leur animatrice principale, Mme Sindou, lors de la finale du tournoi de maracana (mini-foot) qu’elles organisaient le dimanche 20 juillet dernier.
La manifestation, placée sous le parrainage du Chef Kass, a eu lieu au stade Saint-Jacques de Dar Es-salaam en présence de près de 500 spectateurs.
Cette finale, âprement disputée entre les équipes de la Juventus de Dar Es-salaam et de Kansas city s’est soldée par un score de un but à zéro en faveur de la Juventus.
J’ai profité de l’occasion en fin de partie pour tendre mon dictaphone à la présidente de l’union, Mme Kéïta née Touré Massandjé.

IM : Pouvez-vous présenter votre organisation aux lecteurs d’Indymedia ? Et dites-nous ce que vous pensez de la situation politique actuelle de la Côte d’Ivoire.

Touré Massandjé : Notre union, l’UFDCI, que j’ai l’honneur de présider n’est pas une ONG mais un mouvement national créé spécialement pour aider le MPCI dans sa tâche. Nous partageons les mêmes idéaux de justice et de liberté. Nous sommes les femmes du MPCI, c’est à dire des guerrières pleines, prêtes à aller où le MPCI va. Nous avons en dix mois installé vingt-huit sections de l’UFDCI à travers les zones sous contrôle des Forces Nouvelles. Ces femmes se mobilisent à chaque déplacement du MPCI sur nos zones.
Nous sommes en faveur de la fin de la guerre mais dans les conditions strictes des accords de Marcoussis. En dehors de ces accords, ne vous faites pas d’illusions sur une hypothétique paix en Côte d’Ivoire. Nos hommes sont d’ailleurs actuellement en tournée dans nos zones pour une mission d’explication de notre position sur la situation actuelle.

IM : Et le fameux programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) annoncé par le gouvernement ? Qu’en pensez-vous ?

TM : Je pense qu’il faut faire la part des choses. Les corps habillés de métier qui ont combattu de notre coté resteront dans l’armée. Certains jeunes éléments volontaires qui auparavant ont voulu embrasser une carrière de policier, militaire ou gendarme mais ne le pouvaient pas tout simplement parce qu’ils sont Malinké ou originaires du Nord, saisiront leurs chances pour rester dans le corps de leur rêves. Les autres seront recasés en fonction de leurs aptitudes dans d’autres domaines d’activités grâce aux mesures d’accompagnement annoncées par le gouvernement.

IM : Avez-vous un message particulier à l’endroit de la jeunesse ivoirienne et de Bouaké en particulier ? Sans oublier la diaspora ivoirienne.

TM : Aux jeunes frères et sœurs de Bouaké, je voudrais demander de ne pas se lamenter et de reprendre la vie comme avant. Nous ne pouvons pas rester éternellement tendus à cause de la guerre. La belle vie reprend à Bouaké car nous sommes là pour leur permettre de s’amuser, de jouer et de danser. Nous considérons que la guerre est déjà gagnée.
Les Ivoiriens de l’extérieur qui ont sous ce régime du mal à valoriser leurs acquis doivent savoir que notre combat et notre victoire sont aussi les leur.
Un appel que je voudrais lancer à nos parents et amis de la diaspora, c’est de nous venir en aide de la façon qu’ils peuvent. Ils peuvent toujours nous contacter au
31-65-07-01 ou au 05-76-18-21. Nous avons besoin de leur soutient pour achever notre combat contre l’injustice.

Propos recueillis par Pablo Senior, alias Wurufato.
Pour Indymedia Belgium