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Brigade Che Leila: Arrivee en Syrie
by Che Leila Sunday July 20, 2003 at 04:54 PM
bxllisboa@hotmail.com

Suite du voyage des Brigades de Jeunes Che Leila au Moyen-Orient

Nous sommes arrives a Yarmouk avant-hier apres une semaine tres riche et tres instructive au Liban.
Yarmouk est un camp a part a Damas qui forme comme une petite ville a l`interieur de la capitale syrienne, les refugies qui y vivent forment une petite minorite (a peu pres 150 000 sur un demi-million d`habitants). Ils beneficient de nombreux services et de conditions de vie plus decentes que dans la plupart des camps du pays, des conditions de vie egales meme a celles des Syriens.
La vie politique y est fort active et tous les partis de la resistance palestinienne y sont representes.
Le Front Populaire pour la Liberation de la Palestine est le parti le plus actif, a tous les niveaux (societe, education, culture...). Il a un vrai programme prenant en consideration toutes les difficultes que rencontrent les refugies.
A Yarmouk, nous avons recu un accueil extraordinaire, on nous a explique comme il etait important que des Occidentaux se rendent la ou jamais personne ne vient. Les gens dans la rue montrent une grande curiosite et nous posent sans cesse toutes sortes de questions a propos de notre voyage.
Germana, situe dans la banlieue de Damas, est plus conforme a la vision que l on se fait d`un camp de refugies. Construit par les refugies eux-memes en 56, il abrite 45 000 personnes, dont la plupart n`a pas de travail. Les familles sont tres nombreuses et les ecoles sont surchargees (60 enfants par classe).
Ce sont les refugies deja fort demunis qui doivent payer pour l`eau, l`electricite,... L`UNRWA (Organisation des Nations-Unies qui s`occupe -mal- des refugies palestiniens) a quasiment cesse son aide depuis les accords d`Oslo (car pour l`ONU le probleme palestinien etait resolu) rendant la vie quotidienne encore plus difficile. Le FPLP travaille a Germana en collaboration avec le Fatah et le FDLP car un parti seul ne peut faire avancer les choses. Le but est de garder intact l`identite palestinenne dans le coeur des enfants qui forment la majorite de la population des refugies. Cela se fait da deux niveaux: dans les familles ou on leur parle dans cesse de leur village d`origine et dans les ecoles, les centres culturels, a travers la danse ou la musique. Il n`y a pas d`exception dans le camp, tous veulent rentrer chez eux, retourner sur leurs terres. "Peu importent les decisions prises par Abou Mazen ou Arafat, on luttera generation apres generation on se battra pour ce droit, pour que justice soit rendue au peuple palestinien".
nous avons rencontre une famille vivant dans ce camp depuis sa creation. Le pere est un refugie de la premiere generation, il avait 15 ans en 48 et il se souvient tres bien de la guerre. "Les gouvernements arabes ont dit a l`epoque 'quittez votre maison pour 24 heures, le temps que nous gagnions cette guerre contre les sionistes'. Cela fait 50 ans que nous avons du quitter notre maison, mais je pourrais y retourner les yeux fermes. Notre village a ete detruit, et les Israeliens y ont bati un kibboutz. Tous les jours je parle de la Palestine a mes enfants". Il vit avec 24 autres personnes dans 4 chambres et y sont habitues. Mais peut-etre devront-ils bientot quitter leur maison car une autoroute est en construction qui devrait diviser le camp de Germana en deux. Ils nous ont dit: "expliquez la verite a propos de notre resistance a l occupation sioniste, dites aux europeens qui sont les vrais terroristes".