arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le système d’isolement des prisons Type-F fait partie de la répression accrue dans le monde actuel et se trouve dans le cadre des conditions carcérales que l’impérialisme vise à imposer dans le monde entier, dans ses « propres » pays aussi bien qu’à travers les régimes qui leur servent. En Turquie, le rôle dominant de l’impérialisme américain est évident, mais l’isolement à travers les prisons Type-F est soutenu aussi par les puissances de l’Union Européenne. L’Allemagne a joué un rôle actif dans l’élaboration des prisons Type-F et ces prisons font parti du projet de « démocratisation » imposé par l’UE comme condition pour une éventuelle incorporation de la Turquie.

En Turquie, plusieurs organisations révolutionnaires dans les prisons ont entamé une grève de la faim pour combattre l’isolement et résister contre le transfert aux prisons Type-F. La réponse du régime turc à été un assaut violent contre les prisons par les forces répressives, le 19 décembre 2000. Les prisonniers se sont défendus avec les moyens à leur disposition, mais la répression a été impitoyable. Vingt-huit prisonniers ont été assassinés, beaucoup d’entre eux brûlés vifs. La suite a été le transfert forcé des prisonniers aux prisons Type-F. La lutte contre l’isolement s’est étendue, et de nouvelles organisations l’ont rejoint. Le régime turc refuse toujours d’accepter les revendications des prisonniers, menant une politique de répression brutale contre eux et tous ceux qui les soutiennent hors les prisons. Le DHKP-C est aujourd’hui la seule organisation qui poursuit la grève de la faim ; elle a aussi réalisé des actions contre les autorités responsables de la po litique d’isolement carcéral. Loin d’améliorer les conditions carcérales, le régime turc est en train d’imposer encore un système d’isolement, pire que les prisons Type-F, avec des cellules souterraines. Plusieurs prisons ont récemment été construites à cette fin, des prisons ayant une capacité de plusieurs milliers de prisonniers.

La répression de la lutte contre l’isolement en Turquie est accompagnée d’une campagne de mensonges et de diffamation pour faire que personne ne soutienne la lutte des prisonniers. Les médias et la plupart des organisations qui se disent « défendre les droits de l’homme » y participent, passant sous silence la lutte, les 500 blessés et les jusqu’aujourd’hui 107 morts. C’est la même politique appliquée partout où on tente d’imposer l’isolement carcéral. Au Pérou, par exemple, le régime péruvien est en train d’établir un nouveau régime d’isolement, comprenant une reconnaissance formelle de l’isolement total du Président Gonzalo et du Camarade Feliciano (du Parti Communiste du Pérou) et renforçant aussi l’application de l’isolement contre tous les autres prisonniers politiques. Le renforcement de l’isolement carcéral est soutenu par des campagnes dans les médias péruviens et même l’Ordre des Avocats de Lima et l’APRODEH (section péruvienne de la Fédération Internati onal pour les Droits de l’Homme) ont appelé à renforcer l’isolement des prisonniers politiques.

Nous appelons à des actions concrètes pour dénoncer l’isolement carcéral et ne pas permettre qu’on passe les 1000 jours de résistance en Turquie sous le silence :

Samedi 12 – Samedi 19 juillet se déroule une grève de la faim de plusieurs militants du Tayad-Comité de France.
Partout en Europe il y aura des initiatives comme un grand rassemblement à Bruxelles, le 15 juillet.
Meeting à Paris : Samedi 19 juillet à 18h – l’Arche Faubourg St. Denis

Que ceux qui se disent défendre les droits des prisonniers le montrent par ses actes !
Que des journalistes qui souhaitent vraiment informer sur ce qui se passe dans le monde le font, et ne continuent pas de reprendre la propagande de ceux qui appliquent la torture par l’isolement !
Nous exigeons la fin de l’isolement carcéral et le respect des droits des prisonniers politiques et de guerre !

Comité d’Action Prioritaire contre la Torture par l’Isolement (France)
c/o Secours Rouge, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris - captif_paris@yahoo.fr