arch/ive/ief (2000 - 2005)

Dans une confrontation avec les médecins venezueliens qui refusent de participer au service de santé public dans les quartiers pauvres de la ville, le président Venezuelien Hugo Chavez Frias a annoncé qu'environ 1000 médecins supplémentaires seront engagés à partir de cette semaine. Avant la fin du mois, 815 médecins cubains sont attendus et Chavez Frias dit que d'autres suivront avant la fin du mois d'aout.

Le nouveau programme de santé urbain du Venezuela est sévèrement critiqué par l'opposition politique de droite qui ne décolère pas depuis une précédente vague d'embauches d'instituteurs cubains dans le cadre du programme d'alphabétisation national, ainsi que des entraineurs sportifs dans le cadre d'un programme de d'éducation physique.

Les partis d'opposition radicaux affirment qu'il s'agit d'une invasion du Venezuela par les Cubains mais le Président Chavez dit qu'ils ont été invités après plus de 40 ans de gouvernements successifs de droite qui n'ont réussi qu'à plonger la population dans la misère tout en faisant grossir les comptes en banque aux Etats-Unis et en Europe des politiciens corrompus qui ont été évincés par une écrasante majorité en 1998.

La stratégie de Frias consiste à apporter des soins de santé aux centaines de milliers de Venezueliens qui vivent dans des conditions abominables dans les bidonvilles perchées sur les hauteurs instables autour de la capitale Caracas et les principales villes à travers ce pays peuplé de 23.4 millions d'habitants.

Plus de 80 pour cent des Venezueliens ont été réduits par les précédents gouvernements corrompus à un niveau de vie qualifié par le Programme Alimentaire des Nations Unies de "largement en-dessous" du seuil de pauvreté.

"Nous envoyons les médecins dans les bidonvilles là où leur présence est la plus demandée... rien ni personne n'arretera l'action humanitaire de mon gouvernement ... l'opposition, bien entendu, hurle de rage parce que les médecins sont Cubains, mais que pouvons-nous faire d'autre lorsque les médecins Venezueliens se comportent comme des "primas donas" et refusent d'y aller eux-memes... Ils veulent tous monter un cabinet privé et gagner des paquets de dollars US... ce n'est pas juste".

Pendant ce temps à la Havane, quelques 33 tonnes de médicaments ont été expédiés pour soulager la pénurie de médicaments. Les pharmacies du secteur privé sont soupçonnés de cacher leurs stocks de médicaments depuis que le gouvernement a imposé un controle des prix au mois de Mars après des fluctuations de taux de change en janvier suite à la grève paralysante déclenchée par l'opposition dans le but de déstabiliser l'économie et pousser le gouvernement de Chavez à démissionner. La grève fut un échec mais l'économie du pays fut plongée dans le rouge de plusieurs milliards de dollars et doit rembourser les dettes contractées par les gouvernements précédents.

Chavez Frias fit appel à son collégue latino-américain, le Président Cubain Fidel Castro, après avoir reçu une fin de non recevoir de la part de l'administration Bush qui par ailleurs tira les ficelles du coup d'état éphémère d'avril 2002 qui porta au pouvoir la marionnette des Etats-Unis, Pedro Carmona Estanga, qui s'empressa de dissoudre le Congrès, la justice et la constitution venezuelienne avant d'etre lui-meme évincé par une démonstration massive de soutien à Chavez de la part d'une population largement échaudée par des gouvernements corrompus qui se sont succédés depuis un demi-siècle.

Castro renvoie ainsi l'ascenseur au Venezuela qui a brisé l'embargo des Etats-Unis imposé à l'ile en expédiant 53.000 barrils de pétrole par jour à Cuba à un tarif préférentiel qui est identique au tarif applicable aux pays voisins, sauf aux Etats-Unis.

Les dirigeants de l'Association Médicale Venezuelienne cherchent à empecher la venue des médecins cubains en déclarant qu'ils ne sont pas qualifiés et qu'ils représentent une menace pour l'emploi des médecins Venezueliens (qui refusent par principe de travailler dans les bidonvilles). Ils recoivent le soutien des médias controlés par l'opposition qui affirment hystériquement que Chavez est en train de transformer le Venezuela en satellite de Cuba.