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Tibet d'hier et d'aujourd'hui
by Mao Ning (posted by tidali) Wednesday July 09, 2003 at 05:58 PM

Un texte que les ardents défenseurs d'un "tibet libre" et autres richard gere devraient lire... Très bon texte de Mao Ning...

Du servage au socialisme
Tibet d'hier et d'aujourd'hui
Il est de bon ton dans certaines associations des droits de l'homme de revendiquer le retour du Dalaï-lama au Tibet. Le socialisme aurait causé de terribles ravages dans ce pays. Ravages? Voici un bref aperçu des réalisations du socialisme au Tibet.

Mao Ning

Jusqu'en 1949, la société tibétaine était basée sur le servage. Les seigneurs (5% de la population) possédaient, outre leurs serfs, la totalité des terres, des forêts et du cheptel. Les serfs (95% de la population), ne possédaient pas un seul arpent de terre. Deux cent familles dominaient cette pyramide sociale. Et sur le trône: le Dalaï-lama.
Les serfs étaient enchaînés au domaine seigneurial. De leurs récoltes, ils fournissaient plus de 70% au seigneur. Ce qui restait était insuffisant pour vivre. Envers l'Etat, chaque famille avait des obligations, au nombre de 200. Parmi celles-ci, on cite souvent le «wula», qui imposait le coucher et le couvert gratuit aux fonctionnaires de passage. Tout leur était dû, même les jeunes filles. Et lorsque l'«hôte» s'en allait, le serf se prosternait pour lui servir de marchepied.
Toutes ces pratiques étaient codifiées dans les «Treize articles», qui classaient la population en trois catégories hiérarchiques, chacune divisée en trois classes, qui elles-mêmes comprenaient neuf échelons. Les serfs qui ne pouvaient plus payer leurs redevance, ou qui refusaient de le faire, subissaient des amputations.
Au musée de l'Histoire du Tibet, on peut encore voir des peaux de serfs arrachées à des vieillards ou à des enfants. Parmi ces objet «rituels», figure une trompette creusée dans le fémur d'une jeune fille. A côté de la vie misérable des serfs, on est abasourdi par le luxe inouï dans lequel les lamas ont baigné pendant des siècles.
Depuis le début du siècle jusqu'à la libération, plusieurs centaines d'insurrections paysannes ont eu lieu au Tibet. Quand les communistes ont décrété la réforme agraire et l'abolition du servage, les lamas ont décidé de quitter le Tibet.

Justice, éducation et santé
Le Tibet a en Chine un statut d'autonomie et plus de 80% des cadres dirigeants sont issus des minorités nationales du Tibet. La première tâche des communistes au Tibet a été de redonner confiance à la population. On a instauré une justice équitable, par opposition à la justice de classe qui avait jusque là prévalu. Les juges de la noblesse ont été punis pour leurs crimes et les tribunaux sont devenus populaires.
En matière d'éducation, l'analphabétisme a considérablement baissé. La scolarisation atteint plus de 82% en 1998, contre seulement 2% en 1950. Les cours sont donnés en chinois et en tibétain. La mortalité infantile qui était de 43% en 1950, est aujourd'hui de 3%. Enfin, l'espérance de vie de 35 ans en 1950 a doublé en quarante ans.
En octobre dernier, au forum des Droits de l'Homme, le professeur Meienberg de Zürich a déclaré que les progrès de la Chine socialiste conféraient à ses habitants «de brillantes perspectives pour leurs droits fondamentaux». Selon lui, «les critiques des occidentaux sur les Droits de l'Homme en Chine ne sont bien souvent qu'une attaque globale contre le système socialiste de ce pays. Ils ne veulent pas comprendre que le système socialiste est le produit de l'histoire de la Chine, qu'il a été mis en place après des décennies de lutte contre l'agression étrangère et contre l'ennemi intérieur »1.


1. Forum sur les Droits de l'Homme au XXIe siècle, octobre 98.