arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le “J’accuse” de Maria
by Patrick Gillard Wednesday July 02, 2003 at 06:20 PM
patrickgillard@skynet.be

Contrairement au message que les députés belges envoyèrent aux citoyens, en février dernier, en votant la partie la moins compromettante du rapport de la Commission d'enquête parlementaire, chargée d'examiner les circonstances qui ont conduit à la mise en faillite de la Sabena, en novembre 2001, de déterminer les éventuelles responsabilités et de formuler des recommandations pour l'avenir, le dossier de l’ancienne compagnie aérienne belge n’est pas clos.

La récente publication «J’accuse... au nom des Sabéniens» (1), une louable initiative des indépendantes éditions EPO, rappelle notamment qu’une plainte, avec constitution de partie civile, aujourd’hui rejointe par plus de 700 travailleurs de l’ancienne compagnie, fut déposée contre les administrateurs et les actionnaires de la Sabena, quelques jours avant la faillite de celle-ci. Lorsque l’enquête, conduite par le juge d’instruction Van Espen, sera terminée, «l’affaire sera traitée par la Chambre du Conseil. Celle-ci décidera alors s’il existe des éléments suffisants pour faire traiter cette affaire devant le Tribunal correctionnel». (2)

L’intérêt de ce nouvel opuscule, conçu à partir des actions de la dynamique déléguée syndicale, Maria Vindevoghel (3), ne se limite pas à la problématique sabénienne ; sa valeur d’exemple lui confère une portée beaucoup plus large qui recouvre, sans exception, tous les secteurs économiques belges, en particulier les services publics.

Sortie quelques semaines avant les élections du 18 mai 2003, cette dénonciation littéraire s’inscrit en plus parfaitement dans les préoccupations politiques, sociales et économiques du moment. Gênés par une conjoncture n’offrant guère de perspective de croissance suffisante à court terme, les dirigeants des partis qui gagnèrent les récentes élections législatives - les Libéraux et les Socialistes du Nord et du Sud du pays -, tous partisans, à quelques nuances près, de l’économie de marché, ne négocient-ils pas justement, depuis plus d’un mois, un programme gouvernemental organisé autour de grandes questions socio-économiques ? Dans ce contexte pré-gouvernemental tendu, la déclaration prévisionnelle de la perte de 10 000 emplois, présentée dans le cadre d’un plan de restructuration de la Société Nationale des Chemins de fer Belges (SNCB), ne préfigure-t-elle pas, parmi d’autres exemples, comme La Poste ou Belgacom, un drame social comparable à celui vécu par des milliers de Sabéniens (4) ?


«J’ACCUSE... AU NOM DES SABÉNIENS»

Malgré le commencement des différentes sections de cet ouvrage par de brèves introductions historiques, dues, comme l’ensemble du texte, aux plumes de trois rédacteurs, le “J’accuse” de Maria ne raconte pas vraiment l’histoire de la Sabena ; ni avant, ni après la faillite. Basé sur plusieurs interviews, cet ouvrage collectif (5) relate davantage la détérioration des conditions de travail, résultat de la logique de privatisation qui conduisit petit à petit cette grande entreprise publique belge à la faillite, ainsi que la manière dont les pertes progressives d’acquis sociaux, qui découlaient de la même logique, furent vécues par les travailleurs.

Au-delà de sa structure qui est plutôt chronologique, la lecture du “J’accuse” de Maria découvre néanmoins une certaine organisation thématique reprenant, entre autres, les sujets dont l’examen va suivre.


LE DRAME HUMAIN

Malgré son intrinsèque ambiguïté, la phrase, qui résume le mieux la situation vécue par les milliers de personnes licenciées lors de la faillite de la Sabena, est inscrite en exergue au texte de l’opuscule ; elle dit que «la perte de son emploi représente bien plus que la simple perte d’un emploi» (6).

Cette épigraphe équivoque trouve d’innombrables illustrations à travers les témoignages publiés, comme celui de Benoît Mouraux, entré au service de la compagnie aérienne en 1989, qui raconte qu’ «il n’y a pas eu de Saint-Nicolas l’année de la faillite, pas plus que l’année suivante : “Quand vous n’avez pas d’argent dans votre portefeuille pour acheter à manger aux enfants ou acheter une paire de chaussures (...). C’est révoltant ! Ça vous tue, des trucs pareils !”», ajoute-t-il (7). Benoît Mouraux a, hélas, mille fois raison : cinq Sabéniens se sont suicidés depuis la faillite ! Les résultats de l’enquête, menée par le docteur Nele Vandenbempt auprès de 137 travailleurs de l’ancienne compagnie aérienne, prouvent effectivement que les conséquences de la perte d’un emploi ne se limitent pas à d’évidents, d’importants, voire d’insurmontables problèmes financiers (8) : «31% des Sabéniens examinés se plaignent de stress, 28% d’un sentiment d’incertitude, 34% souffrent de dépression (un sur trois !)» (9). Les conséquences psychiques, voire médicales, peuvent en outre s’étendre à l’entourage de la personne licenciée ; c’est par exemple le cas du fils de Patricia Drabs, chef de cabine long courrier, engagée en 1976, qui «vit très mal la situation (...). Il dit : “Moi, je n’ai plus de futur.” (...) D’ailleurs, il est en décrochage scolaire. La faillite l’a fort affecté. L’année dernière, il a [même] redoublé (...)» (10).


LES ACCUSATIONS TOUS AZIMUTS

A un moment ou à un autre, tout drame humain, non imputable à la fatalité, soulève inévitablement un certain nombre d’accusations ; la faillite de la Sabena n’échappe pas à cette règle. Dans le cas qui nous intéresse, on peut recenser deux types d’incriminations qui, loin de s’opposer, se complètent au contraire : d’un côté, des attaques de travailleurs qui visent le système capitaliste et les sociétés qui le symbolisent ; de l’autre, des réquisitoires de Sabéniens qui critiquent les attitudes de certains responsables économiques, politiques et sociaux.

Pour Maria Vindevoghel, dont l’incrimination est à ranger dans le premier type d’accusations, il n’y a aucun doute : «la Sabena a été sacrifiée sur l’autel de la libéralisation européenne» (11) ; toujours selon elle, «les vrais coupables, ce sont les grandes compagnies aériennes et les banques. Ce sont eux qui décident où et quand il faut fermer le robinet à finances. Sans tenir compte le moins du monde de ce que, ce faisant, 17 000 personnes vont se retrouver à la rue. C’est cela le capitalisme» (12). Les critiques, dont fait aussi l’objet la logique de privatisation qui guida, sans interruption, le management de la société aérienne belge, durant les vingt dernières années de son existence, se rangent également dans cette première catégorie d’accusations.

Entré à la Sabena en 1987, Nicolas Michel y a «toujours vu beaucoup de gaspillage, au niveau du matériel et de la nourriture» (13) notamment ; son ancien collègue, Jozef Vandeput, entré sept années plus tôt, atteste, de son côté, qu’ «on [y] commandait [même] des pièces pour des véhicules qui n’existaient pas» (14)! Ces reproches de mauvaise gestion et de dépenses inutiles, que de nombreuses autres déclarations viennent d’ailleurs confirmer (Faut-il rappeler l’exemple le plus controversé : l’achat de trente-quatre avions Airbus, en 1997 ?), critiquent le travail des administrateurs et des directeurs de la Sabena ; en raison de la nature de leurs cibles, ces désapprobations d’ordre économique appartiennent donc à la seconde série d’accusations, tout comme, d’une part, celles, beaucoup plus graves encore, qui rendent les derniers dirigeants de la compagnie aérienne responsables d’une faillite frauduleuse (15) et, d’autre part, celles qui vont suivre sur les terrains politique et social.

Lorsqu’elle fait remarquer que «tout le monde [dans la société] se rendait compte que, financièrement, cela allait très, très mal [; qu’] on voyait aussi la volonté politique de ne pas s’occuper du problème, alors que, depuis un an ou deux, certainement depuis 1999, on commençait à avoir de sérieux doutes [; qu’] il y avait [donc] une détermination politique de laisser franchement tomber la Sabena» (16), Patricia Drabs souligne les principaux griefs adressés aux hommes politiques responsables du dossier Sabena ; les travailleurs licenciés stigmatisent en effet leur manque d’intérêt pour l’ancienne compagnie aérienne dont ils auraient de surcroît orchestré la faillite, avec d’autres. Si le dépôt de bilan de la Sabena n’a bien entendu pas favorisé le rapprochement politique/citoyen, prôné par certains, à en croire Maria Vindevoghel, la faillite aurait même, en revanche, «déclenché beaucoup d’anti-syndicalisme» (17).

D’après le témoignage de Giacomo Riolo, entré à la Sabena en 1998, le comportement des manifestants, qui «ont commencé à brûler les drapeaux, à jeter les écharpes, à jeter tout ce qui appartenait au syndicat, à le jeter par terre, à le brûler [,] parce ce qu’ils n’avaient plus confiance dans le syndicat» (18), lors d’une action organisée, au siège central de Swissair (19) à Zurich, en mai 2000, constitue une remarquable illustration de la position anti-syndicale évoquée ci-dessus, au même titre que la conduite par les Sabéniens - et non par les membres des directions syndicales - du cortège de la grande manifestation européenne des syndicats organisée, à Bruxelles, le 13 décembre 2001, durant le sommet de Laeken (20). Cet anti-syndicalisme résulte de l’addition de nombreux reproches que des membres du personnel de l’ancienne compagnie adressent à leurs représentants syndicaux. Selon Maria Vindevoghel, «le fond de l’affaire, c’est que les syndicats ne font pas leur la lutte pour le maintien des services publics, qu’ils ne font rien contre les privatisations» (21) ; au contraire, «au sein du syndicat aussi», poursuit-elle, «on disait que nous devions accepter les restructurations, sans quoi, ce serait la faillite» (22). Dans la période qui précède immédiatement l’annonce de celle-ci, que les Sabéniens, eux-mêmes, apprennent via la presse, l’inaction des responsables syndicaux de la société se manifeste, entre autres, par une absence d’informations envers les travailleurs (23), alors que les autorités syndicales de l’entreprise connaissaient sans doute déjà depuis un certain temps l’imminence de la fermeture de la société aérienne belge ; c’est en tous cas la thèse que défend le délégué de la Centrale de l’industrie Métallurgique de Belgique (CMB), Patrick Wilputte, en poste à la Sabena depuis 1986, lorsqu’il signale que les syndicats «avaient déjà imprimé des prospectus “Que faire?” pour informer les ouvriers sur ce qu’ils devraient faire en cas de faillite» (24). L’incohérence du monde syndical, lequel en oublie jusqu’à sa raison d’être, c’est-à-dire la défense des intérêts des travailleurs, et l’opportunisme apparent de certains de ses responsables éveillent de sérieux soupçons sur l’honnêteté de ces derniers ; «pour que cette faillite soit réussie, il fallait que le gouvernement soit de mèche avec le syndicat» (25), conclut Patrick Wilputte.


LES ACTIONS CRÉATRICES

L’inhumanité des dirigeants belges et étrangers de l’ancienne compagnie aérienne belge, la lâcheté des responsables politiques en charge du dossier Sabena et la trahison des syndicats ne brisèrent cependant pas la volonté affichée par certains membres du personnel d’organiser spontanément quelques actions sociales, au premier rang desquelles se place le dépôt, en date du 25 octobre 2001, d’une plainte réclamant la somme d’environ 750 millions d’euros (30 milliards de francs belges) de dommages et intérêts pour les Sabéniens. (26) En attendant les résultats de l’enquête judiciaire et la tenue éventuelle d’un procès officiel, un tribunal du peuple - une initiative originale, à l’impact psychologique évident, où le personnel fait entendre son jugement - est même organisé par le Comité pour la plainte des 30 milliards.

Étant donné la passivité et le silence des organisations syndicales, apparemment déjà occupées à négocier secrètement, avec la direction, un plan social décevant, des travailleurs, très vite emmenés par Maria Vindevoghel, décidèrent dès «le mardi matin, 6 novembre [2001], la veille de la faillite donc (,...) de mener des actions» (27). En dépit de l’impact d’une opération qui dura trois jours et mobilisa plusieurs milliers de personnes à l’aéroport national et dans les rues de Bruxelles, les responsables de ces manifestations reconnaissent honnêtement avoir commis certaines erreurs dans l’organisation spontanée de celles-ci, comme celle «de quitter l’aéroport [, par exemple]. On est resté trois jours. On n’aurait pas dû s’en aller mais mettre une pression beaucoup plus grande» (28), admet Patrick Wilputte, dont l’aveu recoupe parfaitement les dires de Maria Vindevoghel, sur ce point aussi.

Soutenue par de nombreux travailleurs de l’ancienne compagnie aérienne, mais aussi par d’autres citoyens-électeurs, Maria Vindevoghel conduisit enfin sa propre liste aux dernières élections législatives, à Bruxelles et à Leuven, où, compte tenu du temps de paroles très court accordé aux petites formations politiques dans les différentes tribunes électorales, elle a quand même recueilli, avec ses colistiers, plusieurs milliers de voix ; ce résultat prometteur ne lui assure toutefois aucun siège au Parlement, où elle aurait aimé poursuivre son combat contre les injustices. Partie remise ?


LA MÉFIANCE GÉNÉRALISÉE

L’organisation et le succès de certaines actions entreprises spontanément par le personnel depuis la faillite, n’empêchèrent ni la naissance, ni le développement d’un vaste sentiment de méfiance à l’égard des représentants des mondes politique et de la justice, puisque les victimes de cette catastrophe sociale et humaine gardent l’impression d’avoir été abandonnées par ceux qui auraient dû les défendre. Vu l’état d’esprit du personnel en général, le dépôt de plaintes peut même surprendre a posteriori. Françoise Roelandt reconnaît en effet qu’elle n’a «plus confiance en ce pays et (...) plus confiance dans sa Justice non plus» (29) ; cette défiance envers la Justice belge ne constitue pas un cas isolé, elle est partagée par d’autres personnes et notamment par Maria Vindevoghel qui, rapportant le point de vue d’un certain nombre de Sabéniens, déclare sans ambages : «nous n’avons pas confiance en la Justice, pas plus que dans la commission parlementaire officielle» (30). Précisant davantage son opinion, la dynamique déléguée syndicale ajoute qu’elle n’a «jamais cru en cette commission [en raison du fait que] ceux qui y siègent sont en même temps juges et coupables» (31).

En relation avec cette défiance généralisée, Benoît Mouraux rappelle justement qu’«il y a quelques années, avant les élections [de 1999], on avait [pourtant] dit [que] le politique devait se rapprocher du citoyen. Mais ils s’en sont terriblement éloignés !» (32) constate-t-il amèrement. La faillite de la compagnie aérienne belge se solde par conséquent aussi par un déficit démocratique, à telle enseigne que plusieurs Sabéniens déclarent ouvertement, dans «J’accuse... au nom des Sabéniens», qu’ils n’ont plus envie de voter..., si ce n’est pour Maria. (33)

Indépendamment des actions de justice en cours, «il faut [pourtant] que cela puisse aller au-delà de la Sabena, que cela puisse servir à d’autres personnes» (34), suggère solidairement Benoît Mouraux qui, plus concrètement, plaide aussi pour un rééchelonnement automatique et obligatoire des prêts, hypothécaires et autres, souscrits auprès d’organismes financiers, par des personnes victimes de licenciement collectif.

Revendication centrale du combat mené par Maria Vindevoghel et les Sabéniens, les droits et l’avenir des personnes licenciées collectivement pourraient toutefois connaître une sensible amélioration assez rapidement ; en dernière analyse, le progrès envisagé dépend de la bonne volonté des hommes et femmes politiques qui dirigeront la Belgique, pendant la prochaine législature.

Avant de quitter le Parlement, le député indépendant Vincent Decroly déposa en effet un projet de loi fort intéressant, qui ne demande qu’à être activé par des parlementaires sensibles à cette problématique. Le deuxième article de cette «proposition de loi relative à la prévention et au contrôle des délocalisations, licenciements collectifs et fermetures d'entreprises, à la garantie de l’emploi et au renforcement de la protection des délégués syndicaux» (35) stipule notamment qu’«aucune mesure de restructuration susceptible d’avoir une incidence négative sur le volume de l’emploi ne peut être exécutée avant d’avoir été soumise au conseil d’entreprise et d’y avoir fait l’objet, par convention collective de travail, d’un plan de sauvegarde de l’emploi et des salaires». (35) L’objectif des mesures prévues est, entre autres, d’éviter qu’à l’avenir des catastrophes humaines, comparables à celle de la faillite de la Sabena, puissent encore se produire.

Une excellente occasion pour rapprocher, dans les faits, la politique du citoyen ! Bonnes lectures !

Patrick Gillard, historien
Bruxelles, le 2 juillet 2003

Notes

(1) Maria Vindevoghel, J’accuse... au nom des Sabéniens, Anvers, EPO, 2003, 221 p.

(2) Ibidem, p. 118.

(3) De 1983 à 2001, Maria Vindevoghel travailla au Cleaning (nettoyage des avions) de la Sabena, où elle fut déléguée de la Confédération des Syndicats Chrétiens (CSC), pendant plusieurs années. Peu après la faillite, elle retrouva un emploi comparable.

(4) Selon les différents décomptes opérés, comptabilisant, les uns, les pertes d’emploi directes, les autres, les pertes indirectes, entre 6 000 et 17 200 personnes auraient été licenciées, suite à la faillite de la Sabena. (Cf. par exemple : L. Avonds, F. Bossier, M. Giot, Évaluation des effets de la faillite de la Sabena S.A., Working paper 03-2002, Bruxelles, Bureau Fédéral du Plan, mars 2002, p. 1 et 24). «Moins de la moitié du personnel a retrouvé du travail»! (Cf. Maria Vindevoghel, Op. cit., p. 99).

(5) Kathlijn Pittomvils, Julien Versteegh et Alice Adler, les trois rédacteurs de ce livre-dénonciation, retranscrivent naturellement les témoignages oraux qu’ils ont recueillis auprès d’une douzaine d’employés de l’ancienne compagnie aérienne, en les restituant judicieusement dans leurs contextes politique et socio-économique ; l’ensemble de la rédaction s’organise en quatre grands chapitres suivis, en annexe, par trois longues interviews, également réécrites. Signe de la vraisemblable qualité du travail des enquêteurs-rédacteurs, l’alternance systématique de textes historiques introductifs et de témoignages de travailleurs semble correspondre, au même titre que la nature apparente des interventions rédactionnelles elles-mêmes, aux règles qui guidèrent un grand maître de la sociologie dans des études comparables. (Cf. Pierre Bourdieu (sous la dir.), La misère du monde, Paris, Éditions du Seuil, 1993 (Points P 466), p. 9-12 et 1389-1424). Une simple note méthodologique, dont on peut regretter l’absence, aurait sans doute suffi à confirmer la qualité pressentie de ce travail d’enquête et de réécriture.

(6) Maria Vindevoghel, Op. cit., p. 6.

(7) Ibidem, p. 13.

(8) On pense, en particulier, aux 400 couples qui travaillaient à la Sabena.

(9) Ibidem, p. 105.

(10) Ibidem, p. 108.

(11) Ibidem, p. 136.

(12) Ibidem, p. 111.

(13) Ibidem, p. 38.

(14) Ibidem, p. 39.

(15) Nicolas Michel affirme que «les patrons de la Sabena n’ont rien dit. [Pour lui,] la faillite était clairement frauduleuse et tout a été camouflé jusqu’au dernier moment». (Cf. ibidem, p. 60).

(16) Ibidem, p. 31.

(17) Ibidem, p. 72.

(18) Ibidem, p. 205.

(19) Principal actionnaire de la Sabena à cette époque, avec l’État belge.

(20) Maria Vindevoghel, Op. cit., p. 66.

(21) Ibidem, p. 69.

(22) Ibidem, p. 44.

(23) «Il n’y a [par exemple] pas eu une seule assemblée du personnel durant toute cette période, alors que la situation était si pénible pour les gens», rappelle utilement Maria Vindevoghel. (Cf. ibidem, p. 71).

(24) Ibidem, p. 56.

(25) Ibidem, p. 79.

(26) D’autres plaintes furent également déposées. (Cf. par exemple : Ibidem, p. 118-119). Tout récemment encore, le jeudi 26 juin 2003 exactement, 103 anciens travailleurs, regroupés au sein de la Fédération des pré-retraités et retraités de la Sabena ont cité, devant le Tribunal du travail de Bruxelles, l’État belge et le fonds de fermeture, à cause des fortes réductions qu’ils enregistrent au niveau du paiement de leurs compléments de pensions. (Cf. RTBF, La Première, jeudi 26/6/03, Journal parlé de 23 heures).

(27) Maria Vindevoghel, Op. cit., p. 57.

(28) Ibidem, p. 64.

(29) Ibidem, p. 190.

(30) Ibidem, p. 127.

(31) Ibidem, p. 89. Cette accusation ne vise certainement pas Vincent Decroly ; reconnu pour son combat contre les injustices, on ne peut, au contraire, que regretter l’interdiction de prendre part activement aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire qui frappa le député indépendant de la dernière législature, au seul motif de son exclusion du groupe parlementaire écologiste.

(32) Ibidem, p. 173.

(33) Ibidem, p. 133.

(34) Ibidem, p. 172.

(35) Cf. http://www.vincentdecroly.be/page/actu/p_actu136.html


"indépendantes"
by mon non Wednesday July 02, 2003 at 08:49 PM

une louable initiative des "indépendantes" éditions EPO

indépendantes ?
enfin c'est juste une remarque en passant ...

SVP, des analyses lisibles....
by Jan Thursday July 03, 2003 at 11:03 AM

Ce texte me fait penser aux analyses de textes des auteurs grecs qu'on faisait aux humanités. Si c'est destiné à ce public, c'est une bonne exercice, mais je pense pas que c'est le but de l'auteur du texte....La phrase suivante peut sortir de l'oeuvre de Démosthène (384-322 av.J.-C.) "Indépendamment des actions de justice en cours, «il faut [pourtant] que cela puisse aller au-delà de la Sabena, que cela puisse servir à d’autres personnes» (34), suggère solidairement Benoît Mouraux qui, plus concrètement, plaide aussi pour un rééchelonnement automatique et obligatoire des prêts, hypothécaires et autres, souscrits auprès d’organismes financiers, par des personnes victimes de licenciement collectif."