Laos : des commandos pris la main dans le sac

La condamnation des journalistes occidentaux au Laos a permis au tiers monde de relever la tête. Les délires de la presse patronale et impérialiste, secondée par un gang des reporters sans scrupules ne vient que confirmer la collusion des toutes les forces de l’impérialisme occidental entre elles face aux pays de démocratie populaire. L’affaire survenue en territoire lao aura au moins rappelé à tous ceux et toutes celles qui ont pu croire durant l’invasion américaine en Irak à la fable de la division entre occidentaux en sont pour leurs frais !
Depuis un lustre déjà, les rapports officiels des services américains de renseignement déclarent vouloir et parvenir à semer des troubles dans le sud-est asiatique, avec un acharnement tout particulier dans la région dénommée Triangle d’Or (Laos, Thaïlande et Myanmar). Des forces paramilitaires ont été dropées dans plusieurs secteurs dont nul ne doute aujourd’hui qu’ils seront le théâtre d’un vaste chantier conjointement organisé par les pays indochinois et la Chine elle-même. Les bassins du fleuve Mékong et d’autres cours d’eau secondaires constituent la meilleure garantie pour les peuples de la péninsule de se désenclaver et de sortir de la pauvreté, et c’est principalement sur les remparts montagneux des futurs chantiers que tentent de venir se greffer des parasites envoyés directement des bases américaines de Guam et de Midway.
La participation dans ce cadre du mammouth médiatique européen a en tout cas montré que ni les Américains, ni les Européens ne désirent le développement du tiers monde. Chaque mot prononcé à ce sujet dans toute la presse occidentale est un mensonge. La télévision d’Etat de la République populaire lao a montré combien criminelle était l’opération des soi-disant journalistes indépendants : plans de terrains de parachutage, fusées éclairantes, plusieurs postes radio à ondes ultra courtes et pour finir, des œufs de sauterelles géantes capables en quelques mois de se reproduire sur une échelle suffisamment grande que pour engloutir l’année suivante une partie substantielle des récoltes d’un pays déjà très pauvre. Aucune de ces images n’est parue à la télévision occidentale. Aucun journaliste occidental n’a osé transgresser la consigne qui vise à vilipender les communistes. Même aucun parti se revendiquant communiste n’a pointé le bout du museau. C’est dire à quel point est écrasant la répression : celle de l’occident hégémonique et colonial chez lui et ailleurs.
Le triste spectacle des familles venues mendier l’aide de leurs dirigeants est pitoyable. Ceux qui se sont engagés, à quel titre que ce soit, dans des actions délictueuses ne doivent pas venir pleurer devant les écrans télévisés : il fallait y penser avant ! La République populaire lao n’est pas l’Irak. Les étrangers y sont les bienvenus, pour autant qu’ils n’aient pas de bottes. La dernière guerre, terminée en soixante-quinze par la fuite à quatre pattes de la triple exploitation est encore dans toutes les mémoires.

arch/ive/ief (2000 - 2005)