arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce mercredi 2 juillet à 8h30, Attac a procédé à la vente publique de la Gare Centrale de Bruxelles. Les enchères ont débuté sur une mise à prix de 1 euro pour atteindre rapidement la somme de 10 euros. L'heureux acheteur, un important investisseur privé qui préfère garder l'anonymat jusqu'à la conclusion de l'affaire, a déjà fait part de son intention de transformer le lieu en un important centre commercial de boutiques de luxe, l'activité ferroviaire étant par ailleurs maintenue mais réservée à la clientèle des magasins.

Par cette opération, Attac veut attirer l'attention sur le futur sommet de l'OMC qui se déroulera à Cancun en septembre prochain. Lors de ce sommet les offres de libéralisation des services de chaque pays membre seront soumises au marchandage.

Il faut rappeler, en effet, que dans le cadre de l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), accord géré par l’OMC, chaque pays de l'Union Européenne a pris connaissance des offres de libéralisation des pays membres de l'OMC et a remis ses propres offres, selon un dossier réalisé par des «techniciens» non-élus (Comité 133), dossier qui n'a pas été débattu démocratiquement et engage pourtant notre avenir.

Quand tout sera vendu, on pourra pleurer et recommencer à zéro: lutter pour que tout le monde aille à l'école gratuitement, se fasse soigner dans de bonnes conditions, se déplace facilement, ait la garantie d'une bonne retraite, soit protégé dans son cadre de travail, ou en cas de perte de son emploi...