La Houppe : rien ne justifie l'autorisation de déverser

Aucun permis

Il ressort de différents courriers du ministère de la Région wallonne que la décharge ne peut plus accepter aucun déchet non trié, ni flamand, ni wallon. La décharge ne possède plus aucun permis.

Ce qui serait possible en théorie, c'est que des déchets de construction wallons triés soient apportés pour consolider la paroi de la décharge, qui s'est effondrée, ou peut-être même des déchets non triés, puisque, toujours en théorie, la SA Fort-Labiau est reconnue comme centre de tri.

Cependant, dans la pratique, plus une once de déchets ne devrait pouvoir être apportée sur le site.

Il y a quelque temps, la s.a. Fort-Labiau a fait une demande pour pouvoir construire une installation de tri au Radar. Les habitants du voisinage, suivis par la commune de Flobecq, ont introduit une réclamation contre cette demande. Cette objection a récemment été acceptée et approuvée par la députation permanente de la province du Hainaut.

La s.a. Fort-Labiau ne peut donc en aucun cas accepter des déchets non triés, et certainement pas des déchets wallons non triés. Pourtant, il est à nouveau apparu pendant l'action de la semaine passée que des quantités de déchets de construction wallons non triés sont apportées sur le site. Des dizaines de camions remplis de ces déchets étaient rangés le long de la route Renaix-Brakel, attendant que la décharge soit à nouveau accessible.

La police locale de Flobecq a uniquement empêché les camions d'aller jusqu'à la décharge, et pas toujours avec un égal succès, puisque seuls quelques camions ont été contrôlés et verbalisés.

Pourquoi le permis pour une installation de tri a-t-il été refusé ?

La députation permanente du Hainaut cite deux raisons importantes de refuser le permis. Premièrement, la demande a été motivée en faisant référence à la réparation de la paroi effondrée. Pour pouvoir réparer cette paroi, la s.a. Fort-Labiau doit posséder un permis de construire. Ce permis de construire doit être demandé auprès de la même députation permanente. Et que constate-t-on ? On ne trouve aucune trace d'une demande de permis de construire pour des réparations de la paroi effondrée du Radar. Comment cela se fait-il ? Cette demande n'a tout simplement jamais été introduite.

Et pourquoi n'a-t-elle jamais été introduite ? Pour pouvoir introduire cette demande de permis de construire, il faut établir un cahier des charges. Jusqu'à nouvel ordre, cela non plus n'a pas été fait. Conclusion logique : pas de cahier des charges, pas de demande de permis, pas d'autorisation pour une installation de tri.

Devant ces faits, on se pose évidemment des questions, certainement quand on s'efforce de sauver la Houppe ou qu'on se préoccupe de l'environnement en général.

Pourquoi cette décharge est-elle encore ouverte ? Pourquoi une centaine de camions viennent-ils encore chaque jour déverser leurs déchets de construction flamands, souvent non triés, au Radar ? Sur quoi se base-t-on pour affirmer que les déchets de construction wallons triés seraient autorisés ? Quelle autorisation permet de travailler sur cette paroi effondrée ? Depuis quand les travaux de construction illégaux ne peuvent-ils plus être arrêtés ?

Pourquoi la commune de Flobecq s'en prend-elle aux activistes au lieu de faire ce qu'elle a totalement le droit (pour ne pas dire l'obligation) de faire ? Pourquoi n'inculpe-t-elle pas la s.a. Fort-Labiau sur la base de la législation sur l'environnement ? Pourquoi ne ferme-t-elle pas la décharge ? Pourquoi n'arrête-t-elle pas les travaux de construction illégaux sur la paroi effondrée du Radar ?

SI LA COMMUNE DE FLOBECQ FAISAIT CE QU'ELLE DOIT FAIRE EN APPLICATION DE LA LOI, LES EXIGENCES DES ACTIVISTES SERAIENT SATISFAITES ET ILS QUITTERAIENT LE SITE DE LEUR PROPRE INITIATIVE !!! PATDAGACH !

arch/ive/ief (2000 - 2005)