Thessaloniki: Quelques témoignages de l'action du vendredi 20/06 à Chalkidiki (Marmara) by Thérèse Michels Saturday June 21, 2003 at 12:31 PM |
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Quelques témoignages note a l'action du vendredi 20/06 à Chalkidiki (Marmara)
Ramolis est membre du KNE, le mouvement des jeunes du KKE: "Lundi nous avons des examens. Malgré cela, nous sommes ici avec 4 cars de notre école, la TEI (Technological Educational Institute) de Thessaloniki. Nous faisons des études en agriculture. Plusieurs sont membres du KNE, d'autres pas. Notre école a fait grève contre la guerre le 20 mars, jour du déclenchement des bombardements. Nous avions mobilisé pouir cela avec le PKS (Panspoudastiki Kinisi Sinergasias), le mouvement des étudiants. Par un meeting général pour( toute l'école, pendant les cours. Avec la participation aussi de quelques profs. Aux élections du 9 avril, le PKS a obtenu 13,5 % des voix dans notre école, et 15 % pour toutes les écoles de Grèce."
Sideris, étudiant en agriculture aussi: "moi je ne fais pas partie du KNE, je veux rester indépendant, mais je tiens à participer à toutes leurs manifestations. Aujourd'hui, nous ne devions pas être 10.000 à Marmara, mais 100.000 !"
Ramolis ajoute encore: "Avec le KNE, nous avons préparé ces 3 jours à Thessaloniki par quelques spectacles aussi. Le 17 mai, nous avons présenté au Centre des Travailleurs (maison syndicale) de Thessaloniki, un montage de théâtre et de poèmes. Entre autres "Absenti Populo", pour faire allusion au manque de démocratie. Et en juin, nous avons joué des pièces de Dario Fo et Bertolt Brecht.
Chrisoula me traduit les phrases scandés par des travailleurs plus âgés: "La seule loi c'est la loi des travailleurs", "ne laisse pas tomber ta tête, stand up and resist!", "Notre seul ennemi c'est l'impérialisme", "Pri Minister Simitis, do'nt behave the tsar of Russia, because the people will cruss you". Comme en 1917 en Russie, dit Chrisoula. "C'est un peu romantique! Nous n'en sommes pas encore là. Je pense que les choses ne pourront changer que quand les gens se rendront compte qu'ils peuvent perdre leur job, leur maison, leur voiture. En tant que militant du KKE, nous avons conscience de ce que la société va devenir. Nous devons l'expliquer aux gens, mais aujourd'hui, beaucoup de gens ne sont pas encore prêts. Nous devons beaucoup les écouter". Chrisoula fait partie de la OTE (Omospondia Gynekon Greece), organisation des femmes du KKE
Nous rencontrons des jeunes avec un drapeau de Lénine et un étudiant a même un T-shirt de Staline. Le groupe est très dynamique. Ils chantent, ils scandent. Ils viennent de Tchequie, du KSCM (Communist Party of Bohemia and Moravia): "Notre parti a monté aux dernières élections de 11 à 19 % et nous avons obtenu un plus grand nombre de sièges au Parlement. Ce résultat s'explique parce que les gens ont perdu tous leurs acquis d'avant 1989. Ils s'en rendent plus compte aujourd'hui qu'avant. A l'université, ils ont le soutien de beaucoup de jeunes, car leur mouvement de jeunes suit une voie révolutionnaire. Auprès des étudiants en droit, nous avons un score de 80 %.
Enfin, Hélène donne des cours privés en littérature grècque, car elle ne trouve pas de travail comme enseignante. Pour elle, le KKE c'est une vraie école. En Grèce c'est très facile de tomber dans la drogue. Au KKE on apprend à réfléchir et à se battre.