arch/ive/ief (2000 - 2005)

Grève de la faim des Iraniens aux Minimes
by berndette Wednesday June 18, 2003 at 09:16 PM
@bigfoot.com

Le 6 juin 2003, 16 Iraniens et Iraniennes et 2 Belges solidaires ont entamé une grève de la faim « au finish » à l'église des Minimes, à Bruxelles. Ces personnes réclament le droit d'asile en Belgique pour des réfugiés iraniens dont les demandes ont été rejetées et qui craignent pour leur vie s'ils retournent en Iran.

Le directeur du Commissariat général aux réfugiés, Pascal Smet, qui s'est rendu aux Minimes jeudi dernier, estime que les grévistes de la faim ne seraient pas en danger s'ils étaient renvoyés en Iran.

En Europe, beaucoup jugent que des avancées, modestes mais réelles, ont été enregistrées ces derniers mois en Iran en matière de droits humains. Le dialogue sur les droits de l'homme entamé en décembre 2002 entre l'Union européenne et la République islamique, ou la visite en Iran, en février 2003, d'une délégation du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire seraient les signes tangibles d'une amélioration. Le 24 avril, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, déclarait lors d'une visite à Téhéran que Paris « se félicitait des progrès enregistrés » en matière de droits humains et souhaitait « qu'ils soient poursuivis ».

Cette possible amélioration de la situation ne signifie toutefois pas que, du jour au lendemain, l'Iran est devenu un modèle en matière de respect des droits humains. Les autorités européennes en sont d'ailleurs bien conscientes. Ainsi, en mars, le Conseil de l'Union européenne parlait encore de « violations graves et constantes des droits de l'homme » en Iran.

En outre, cet optimisme relatif n'est pas partagé par tous. Le 4 février, Human Rights Watch estimait que l'évolution récente en Iran n'allait pas du tout dans le bon sens et que les promesses de réforme restaient lettre morte.

Dans son rapport annuel 2003, Amnesty international dénonce de nombreuses atteintes aux droits humains en Iran : atteintes à la liberté d'expression et d'association, maintien en détention de prisonniers politiques et d'opinion, pressions exercées sur les défenseurs des droits humains, châtiments cruels, inhumains et dégradants, etc. L'association dénonce aussi l'application de la peine de mort, dans certains cas par lapidation ou par pendaison. Amnesty précise que certaines exécutions ont eu lieu en public. L'une d'entre elle a même été retransmise à la télévision.

Le week-end dernier encore, Reporters sans frontières annonçait que trois journalistes avaient été arrêtés à Téhéran pour avoir rencontré en secret des étudiants impliqués dans le mouvement de contestation qui secoue actuellement le pays.

S'il est évident que les efforts de réforme que ferait la République islamique doivent être soutenus, on ne peut nier que les violations des droits humains restent une réalité en Iran. Dans ces conditions, il paraît difficile d'affirmer, comme le fait le directeur du Commissariat général aux réfugiés, que les Iraniens qui font la grève de la faim aux Minimes ne courraient aucun risque s'ils étaient renvoyés en Iran. Eux déclarent d'ailleurs : « Mourir pour mourir, autant se battre jusqu'au bout ici, en Belgique ».


Vous pouvez venir soutenir les grévistes de la faim tous les jours à l'église des Minimes, rue des Minimes 62 (en dessous du Palais de Justice).

Une manifestation de soutien est également prévue vendredi 20 juin à 11 heures devant le Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides, 6 boulevard Albert II, à Bruxelles.

contra-révolutionnaires
by et les loustics aussi Wednesday June 18, 2003 at 10:09 PM

Qui nous assure que ces grévistes ne sont pas des contra-révolutionaires et travaillent dans l'intéret des US?

Est-ce que ces soi-disants grévistes se sont déclarés partisans des l'AEL et du PVDA pour que l'on laisse ce message sans être hidden (synonyme de censure, que l'on peut pas utiliser, autant que l'antisionisme est ICI synonyme d'antisémitisme aussi banni que censure).

Est-ce que Bernadette s'est bien renseignée avant à ce sujet auprès de Jahjah et de Handy avant de poster, après tout le mal qu'elle se donne pour défendre une bonne cause sur Indymedia?

sur le fond…
by berndette Thursday June 19, 2003 at 11:13 AM

Je laisse à d’autres le soin de répondre à ce charmant message au sujet d’Indymedia, mais je veux répondre sur la question des grévistes de la faim des Minimes.

J’ai décidé de défendre cette « bonne cause » parce que j’ai constaté qu’il n’y avait pas grand monde pour le faire, ni du côté des communistes, ni du côté des musulmans, ni ailleurs.

Contrairement à ce que tu laisses entendre, je me suis renseignée sur la question. J’ai parlé avec les grévistes de la faim, j’ai parlé avec des communistes qui les soutiennent du bout des lèvres, j’ai parlé avec des amis qui m’ont conseillé de m’abstenir. J’ai aussi essayé de comprendre ce qui se passe en ce moment en Iran, et pourquoi l’administration Bush est la seule à soutenir les étudiants. Je suis parfaitement consciente des enjeux du Traité de non-prolifération nucléaire. J’ai noté la coïncidence entre les événements en Iran, en Irak et le coup de filet en France contre les Moudjahidine du peuple. Je t’accorde qu’il y a matière à débattre…

Mais pendant que nous débattons, 16 personnes, dont une femme enceinte, en sont à leur 13e jour de grève de la faim, alors qu'il me paraît difficile d’avoir la certitude que leur demande n’est pas légitime.

OOk mijn steun hoor
by han Thursday June 19, 2003 at 11:19 AM

Die hongerstakers hebben ook mijn steun hoor.

Het is een schande dat de Belgische regering hen geen steun wil geven.

Daarnaast zien we dat in Europa de zo wat enige progressieven oppositie die er Iraanb is cvervolgt wordt (de inval in Parijs was bij progressieve Iraniërs)

Toch moeten we opletten dat we ons niet voor de kar van Bush en co. laten spannen.
Ik denk dat daarom veel mensen niet goed weten welke houding ze moeten aannemen, en ik begrijp die aarzeling.

Groeten
han

M.
by Marx Tuesday July 01, 2003 at 01:46 PM

Laat ons de zaak rationeel bekijken:
Niemand zal ontkennen dat er mensenrechtenschendingen plaatsvinden in Iran (zoals op veel plaatsen) maar om als vluchteling erkend te worden moet iemand specifiek geviseerd worden, bijvoorbeeld omdat hij militant is van een oppositiepartij - aldus de Conventie van Genève. Uit (het eerste) onderzoek van hun asielaanvraag blijkt duidelijk dat dat bij geen van deze Iraanse hongerstakers het geval is. Hoewel zij een verhaal ophingen over vervolgingen en dit steuden op een aantal schriftelijke bewijzen, bleken hun verklaringen verzonnen en de documenten die zij voorlegden ofwel vals, ofwel gekocht. Wat zij willen is met andere woorden niet de bescherming van de Belgisce overheid, maar wel meer toekomstperspectief dan in het economisch geruineerde Iran, en meer persoonlijke vrijheid (in overeenstemming met de illusies dat zij hebben over the American Dream) dan dat zij in de Islamitische staat hadden. Alle begrip, maar daarvoor bestaan andere procedures dan een asielaanvraag (namelijk het aanvragen van een visum bij de Belgische ambassade). Inderdaad bijna onbegonnen werk, gezien het strenge Europese visumbeleid, maar dit probleem past wel binnen een ander kader dan dat van de politieke vluchtelingen, en misschien is er wel nood aan breed maatschappelijk debat over immigratie. Als het immers 'onmenselijk' is om iemand die er niet specifiek vervolgd werd, naar Iran terug te sturen, wat doen we dan met Kongolese migranten? Hoeveel vrijheid is er in Armenie? In Georgie? In China? En gaan we dan de miljoenen potentiele immigranten uit die landen een verblijfsvergunning geven, omdat het eveneens onmenselijk is ze terug te sturen? Of moet er voorrang gegeven worden aan diegenen die de financiele middelen hebben om tot hier te komen? Laten we alleen de mensen blijven die het meeste lawaai maken, zoals deze groep Iraniers? Want het is juist omdat zij erin geslaagd zijn ruchtbaarheid te geven aan hun zaak, dat zij verkregen hebben dat deze herbekeken wordt. Is dat eerlijk tegenover diegenen die in dezelfde situatie zitten maar geen vanuit Amerika gestuurde machinaties achter zich hebben (met name de entourage van de zoon van de Shah)? Want er verblijven duizenden en duidenden mensen in dezelfde situatie (als uitgeprocedeerde illegalen dus) in Belgie: Tsjetsjenen, Pakistani, Rwandezen... van wie ook vaststaat dat zij niet 'persoonlijk' vervolgd werden maar die allemaal hoopten op een beter toekomst, uit de economische miserie ontsnappen of aan de oorlog ontkomen. Is het dan menselijk om hen wél terug te sturen? En als we hen toestaan de normale immigratieprocedure te omzeilen, wat doen we dan met de anderen die op basis daarvan besluiten ook hun kans te komen wagen?
Stof tot discussie genoeg dus. Laat ons daarom proberen de zaak te nuanceren, en niet blindelings de luidste schreeuwers achterna lopen. Want de slachtoffers daarvan zijn waarschijnlijk diegenen die wél nood hebben aan bescherming van de Belgische overheid.