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Le Carlyle Group menace les emplois en France
by SOS OTOR Friday May 23, 2003 at 03:11 PM
sos-otor@voila.fr

Le Carlyle Group menace les emplois en France. Solidaires des salariés de KPI (ex-Foggini), le collectif SOS OTOR qui rassemble des salariés de la société française Otor vous soumet son dossier : Carlyle, un fonds anti-éthique. Cordialement.

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LE CARLYLE GROUP, UN FONDS D’INVESTISSEMENT
ANTI-ETHIQUE SEVIT EN FRANCE

Depuis 1997, le groupe CARLYLE (http://www.thecarlylegroup.com), fonds d’investissement
américain qui se définit lui-même comme le plus grand fonds d’investissement privé de la
planète, a fait une entrée remarquée sur le marché français.
Spécialiste des opérations par Leverage Buy-Out (reprise d’entreprise par endettement), ce
fonds promet à ses actionnaires un taux de retour sur investissement annuel de 34%. Sa
quête d’une rentabilité élevée à court terme (recherche d’un « exit » à 5 ans) l’oblige à
investir dans des entreprises dotées d’un fort potentiel technologique et industriel mais
connaissant des difficultés de trésorerie temporaires. Ses secteurs de prédilections sont la
défense, l’aéronautique, la biotechnologie, les semi-conducteurs, les nanotechnologies,
l’immobilier et les télécoms.
A chaque fois, ces opérations se sont soldées par des restructurations, des ventes
par appartement, des licenciements massifs voire des faillites incompréhensibles.
• En février 2002, CARLYLE entrait au capital de la société Reef. Cette start-up belge
alors portée au firmament était considérée par le magazine « Time » comme l'une des
meilleures sociétés technologiques européennes, et son PDG, Philippe Brawerman,
comme l'une des personnalités les plus influentes de ce secteur. Avec 55 millions d'euros
pour ses deux premiers tours de table, Reef était aussi « l’une des jeunes pousses les
mieux financées du vieux-continent », selon le journal Les Echos du 02 septembre 2002.
En février 2002, Reef annonçait une nouvelle injection de fonds de 30 millions d'euros,
avec CARLYLE GROUP comme nouvel actionnaire (« Les Echos » du 25 février 2002).
Cinq mois plus tard, la société pourtant capitalisée à hauteur de 85 millions déposait son
bilan. Une faillite qualifiée de « mystère » par les journalistes des Echos.
• En avril 2002, le CARLYLE GROUP allié aux fonds Cinven et Apax Partners rachetait le
pôle de presse professionnelle de Vivendi Universal Publishing dont le groupe Tests,
représentant 70 % de la presse professionnelle française. Malgré les avertissements
répétés des salariés dénonçant une « logique financière à court terme », le plan de
licenciements aussitôt mis en place fut particulièrement lourd : 22 % des cadres et 40 %
des employés du groupe furent privés d’emplois, soit 117 personnes (60 journalistes, 29
cadres et 28 employés) sur un effectif total de 435. Lancé en mars 2001, le Nouvel
Hebdo, qui comptait 30 personnes, a été purement et simplement supprimé. Source : Le
Monde, 09/09/2002 ; 17/09/2002 et 25/04/2002.
• Aujourd’hui l’inquiétude est grande pour les 436 salariés de Key Plastic Interiors (ex-
Foggini). Le groupe français est lâché par CARLYLE, son actionnaire qui souhaite
supprimer plusieurs centaines d’emplois. Les experts du cabinet lillois Coexco estiment,
au contraire, que l'embauche de 26 personnes resterait la solution idéale pour accroître
les gains de productivité dans l'optique d'une sortie de crise par le haut.
Loin d’accompagner les salariés et les entreprises dans leurs projets de
développement, le CARLYLE GROUP est un prédateur financier qui se
désintéresse des hommes et des femmes, des territoires, des entreprises, et de
façon plus globale, des équilibres sociaux-économiques et environnementaux
dans lesquels il opère. Le conflit qui l’oppose aujourd’hui au groupe français
OTOR en est un parfait exemple.

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OTOR, UN FLEURON EUROPEEN RESPECTUEUX DE
L‘ENVIRONNEMENT, MENACE DE DEMANTELEMENT
L’affaire
Le groupe OTOR est une entreprise française de 3000 personnes, ayant acquis un rang de
leader international dans un marché dominé par de grands groupes internationaux. La
fabrication d’emballages en carton ondulé et de papiers recyclés pour ondulé est sa
principale activité. Essentiellement implanté en France, le groupe se compose de 7
papeteries, de 8 cartonneries, de 8 sites de récupération de papiers et d’un site de
fabrication de machines pour la mécanisation d’emballages.
En 1997, OTOR a racheté une importante papeterie spécialisée dans la fabrication de papier
pour magazine à la Chapelle Darblay, à proximité de Rouen. Le site, alors menacé de
fermeture, sera reconverti à la production de papier recycle pour ondulé. La mobilisation
syndicale permet de sauver 400 emplois. Pour la direction, les objectifs de l’opération sont
doubles, positionner le groupe sur un produit novateur et écologique : le papier recyclé
léger ; augmenter la capacité de production et d’atteindre une dimension européenne.
Mais le redémarrage s’avère plus long et douloureux que prévu. Il n’intervient qu’en 1998. Le
manque à gagner entraîne des difficultés de trésorerie. Dès la fin du premier semestre 1999,
les banques pressent OTOR de trouver un apport de fonds. En décembre 1999, alors que
l’entreprise fait l’objet de pressions financières quotidiennes de la part des banques, l’une
d’entre elles, le Crédit Lyonnais, lui présente et lui recommande le fonds d’investissement
américain CARLYLE.
Début 2000, les banques pressent OTOR de signer un accord définitif avec CARLYLE et
menacent de fermer leurs lignes de crédit si cet accord n’aboutit pas dans les plus brefs
délais. Sous la pression continue des banques, les patrons de l’entreprise signent en mai
2000 un pacte d’actionnaires extrêmement défavorable à l’entreprise et à ses salariés, sans
véritable possibilité de négociation.
Aux termes du pacte, le fonds d’investissement CARLYLE souscrit à une augmentation du
capital d’OTOR par le biais d’une société d’interposition dont le capital est composé, en
grande majorité, d’obligations convertibles en actions à partir du 30 juin 2006. Une clause
précise que CARLYLE peut, dans certains cas, procéder à une conversion anticipée de ses
obligations en actions, si les résultats, calculés selon une formule contestée par la COB, sont
jugés insuffisants.
En septembre 2001, toutes les conditions stipulées sont réunies. Dès lors, alors que les
comptes de l’entreprise sont de nouveaux bénéficiaires, CARLYLE exige la conversion
anticipée de ses obligations en actions. L’objectif est de la manœuvre est de prendre le
contrôle total d’OTOR. Le fonds envisage la revente de certains sites, jugés trop peu
productifs car trop petits, brisant ainsi sa promesse d’amener l’ensemble de ces sites à une
taille critique avant 2004.
Les représentants des salariés s’alarment. Les fondateurs du groupe refusent cette
conversion anticipée qui donnerait le contrôle d’OTOR à CARLYLE (80% des parts). Une
grave crise s’ouvre.
Plusieurs procédures judiciaires sont actuellement en cours : alors que CARLYLE exige de
faire juger la conversion de ses obligations par un tribunal arbitral, les fondateurs d’OTOR
ont assigné le fonds devant le Tribunal de Grande Instance en annulation du pacte
d’actionnaires.

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DE GRAVES RISQUES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX
Une victoire du groupe CARLYLE au tribunal arbitral – où il n’existe pas de procédure
d’appel – aurait de très graves conséquences pour l’emploi et risque de mettre un terme à la
réussite d’un groupe industriel, leader sur le secteur du recyclage de papier et
particulièrement soucieux de l’environnement.
Des centaines d’emplois menacés :
OTOR, aujourd’hui, c’est plus de 3050 salariés répartis sur 25 sites. Bien qu’officiellement ils
se défendent de vouloir démanteler le groupe OTOR, les gens de CARLYLE soufflent le
chaud et le froid et font peser une incertitude constante sur le devenir de l’entreprise. A
plusieurs reprises les délégués syndicaux CGT, CFDT, CFTC et FO ont fait part de leurs
plus vives craintes concernant les papeteries d’Iteuil (Vienne), de Novillars (Doubs), du site
d’Etui Cognac (Charentes) et des machines 3 et 4 de Rouen, concrètement menacés par les
nouveaux actionnaires, ainsi que le révèlent différents procès verbaux des conseils
d’administration.
Si la direction actuelle a garanti qu’elle maintiendrait les investissements et l’emploi, elle n’a
pas obtenu les mêmes engagements de la part de CARLYLE qui refuse de répondre à ses
demandes écrites. Quant aux réponses apportées par le fonds américain aux délégués
syndicaux CGT, elles relèvent de la simple déclaration d’intention et ne sont pas
satisfaisantes : tout le monde sait que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Les salariés ne choisissent pas leurs dirigeants, et à fortiori leurs actionnaires. Il n’en
demeure pas moins inadmissible qu’ils s’octroient la possibilité de déterminer aussi
légèrement l’avenir économique et de la vie des gens. Des centaines d’emplois directs sont
menacés, notamment à Rouen. Des centaines d’emplois indirects seront également affectés
par les fermetures de sites dans plusieurs bassins industriels ayant déjà beaucoup souffert
par le passé.
OTOR ne doit pas être et ne sera pas un nouveau Metal-Europe. La Normandie, la
Bretagne, la Picardie et le Doubs ne sont ni Cuba, ni Bagdad. Les salariés d’OTOR refusent
d’être de nouveaux dégâts collatéraux de la politique de rétorsion américaine.
Des inquiétudes pour l’environnement :
Un démantèlement d’OTOR aurait des conséquences environnementales catastrophiques à
court terme. L’entreprise est un groupe leader sur une activité écologique par nature. En ce
sens, elle impose des standards au marché et oblige ses concurrents à accroître leur
politique en matière de respect de l’environnement. Démanteler OTOR, c’est laisser des
groupes anglo-saxons imposer leurs propres standards de production synonyme d’une
recherche de rentabilité à court terme et d’application de standards de respect de
l’environnement moins exigeants.
OTOR, leader du recyclage
OTOR est le premier producteur français de papier recyclé pour ondulé et le premier
producteur mondial de papier recyclé léger pour ondulé. Chaque année, l’entreprise traite
700 000 tonnes d’emballages issus de l’industrie, de la distribution ou de collectes auprès
des particuliers.

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Pour développer cette activité, OTOR récupère chaque année 320 000 tonnes de vieux
papiers grâce à ses huit sites de récupération. Sa capacité de traitement équivaut à une ville
de 800 000 habitants et devait encore s’accroître : la stratégie du groupe s’oriente
résolument vers le tout recyclé. L’entreprise est d’ores et déjà le troisième récupérateur de
vieux papiers en France.
Une vraie politique environnementale :
Engagé très tôt dans la protection de l’environnement (politique de repeuplement d’espace
par de nombreuses espèces protégées), du traitement de ses déchets (recours à des
stations d’épuration en interne pour traiter les eaux de rejet) et fortement impliqué dans le
développement durable, le groupe OTOR a vu ses efforts couronnés par l’attribution de la
norme ISO 14000 à nombre de ses sites de production.
Aujourd’hui tous les grands papetiers européens suivent son exemple, preuve s’il en fallait
de la pertinence de sa stratégie : le papier léger est moins coûteux, plus écologique et tout
aussi résistant que le papier « classique ».
Soucieux du respect de l’environnement et de la préservation des écosystèmes, le groupe
OTOR est membre actif de diverses associations protégeant l’air (l’ASQAP) et l’eau (le
CBRMC).
L’association ASQAP (Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air, créée
en 1985) veille à la qualité de l’air en Franche-Comté et à la réduction de la pollution
atmosphérique1. Dans un souci de transparence, les mesures effectuées par les réseaux de
l’association sont mises à disposition du public, des médias, des élus, des associations de
défense de l'environnement, des industriels et des administrations publiques et des
collectivités locales. OTOR est l’un des sept partenaires industriels de l’association.
Le Comité de Bassin Rhône méditerranée corse2 est une assemblée de 124 membres qui
regroupe les différents acteurs, publics ou privés, agissant dans le domaine de l’eau. Son
objet est de débattre et de définir de façon concertée les grands axes de la politique de
gestion de la ressource en eau et de protection des milieux naturels aquatiques, à l’échelle
du grand bassin versant hydrographique. OTOR est l’un des deux représentants des
industries de papier-carton et cellulose au sein du Comité.
Au service de projets écologiques pilotes :
Le groupe OTOR est à l’origine d’un projet innovant de traitement des eaux usées sur le site
de la papeterie du Doubs, à Novillars, mené en partenariat avec l’Université de Besançon, la
Direction Régionale de l’Environnement et l’association Doubs Nature Environnement.
Les eaux industrielles y sont filtrées dans une lagune aérée par les graviers et les rhizomes
des plantes aquatiques. L’épuration est améliorée par la présence de microorganismes
absorbant la matière organique dissoute dans l’eau. Ce type de station d’épuration par
rhizosphère est le premier à avoir été mis en place en France à une telle échelle.
1 Pour plus d’informations, http://www.asqab.asso.fr
2 Pour plus d’informations, http://www.eaurmc.fr/agence-bassin-rmc/comite-bassin.php

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Demain, la catastrophe ?
La prise de contrôle de OTOR par CARLYLE signifierait plusieurs destructions sur le court
terme :
1. Destruction de nombreux emplois par des délocalisations ou des fermetures
immédiates. En conséquence appauvrissement des bassins d’emplois proches des
25 sites de production de OTOR, démantèlement des centrales de co-génération.
En refusant que certains sites montent en puissance et atteignent une taille critique,
CARLYLE condamne la Chapelle Darblay, les papeteries d’Iteuil (Vienne), Novillars
(Doubs) et Etui Cognac (Charente).
2. Danger pour l’environnement par un rabaissement immédiat des standards dans
les procédures de production, et d’ici un an perte de la norme ISO 14 000. Cet état
de fait, étant donné la position de leader d’OTOR sur l’Europe et la France, diminuera
à coup sûr les standards de la profession, tirera vers le bas les normes
environnementales, en un mot encouragera à la pollution,
3. Interruption des projets écologiques mis en place avec le soutien d’OTOR.

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LE CARLYLE GROUP, UN FONDS ANTI-ETHIQUE A LA
REPUTATION SULFUREUSE
Un leader de l’industrie de mort
Onzième fournisseur d’armes du Pentagone, CARLYLE investit massivement dans les
industries touchant au secteur de défense. Propriétaire de United Defense (parmi bien
d’autres entreprises d’armement), CARLYLE fabrique les véhicules de combat Bradley
engagés actuellement en Irak et produit les munitions à l’uranium appauvri tirées durant la
guerre du Golfe et le conflit en Yougoslavie. A la pointe des investissements dans les
entreprises phares du complexe militaro-industriel américain, CARLYLE prend des
participations dans des centres de R&D militaires à travers toute la planète pour construire
les armes de demain.3
CARLYLE soutient les mercenaires US. C’est à ce fonds que nous devons l’invention du
concept de « sociétés militaires privées », autrement dit : le développement du mercenariat
comme un outil militaire non contrôlable par le Congrès américain. Jusqu’en 1997,
CARLYLE a eu pour filiale la société Vinnell Corporation. Cette entreprise de mercenaires
s’est longtemps chargée des basses œuvres de la diplomatie américaine dans le monde.
Vinnell a également entraîné la garde nationale saoudienne (SANG) pour 77 millions de
dollars4 ainsi que les forces spéciales égyptiennes et turques. Elle aurait aussi assuré
l’instruction des services de sécurité d’Halliburton (société dont le PDG était Richard Cheney
aujourd’hui vice-président des Etats-Unis) et protégé des champs pétroliers dans des pays
du Golfe persique.
Aujourd’hui, CARLYLE louche sur la défense et l’aérospatial européens. Dès la fin
2001, CARLYLE a voulu acquérir une partie des actifs privatisables de la Defense Evaluation
Research Agency (DERA), le centre de recherche et développement militaire britannique, qui
est un partenaire de premier plan de la défense et de l’aéronautique européenne. Il a réussi
à prendre une partie du contrôle de la société privée Qinetiq (filiale privée de DERA) qui
conseille le gouvernement britannique. CARLYLE a également racheté les sociétés Fiat
Avio, filiale aéronautique de Fiat, et Andritz AG. Ces deux entreprises sont des fournisseurs
d’Arianespace !
Un fonds particulièrement opaque :
Héraut du libéralisme et de la transparence, CARLYLE est en fait un fonds opaque et avare
d’explications pour les salariés qui dépendent de lui. A tire d’exemple CARLYLE n’a pas
répondu aux interrogations des salariés d’OTOR concernant un possible détournement de
fonds de 20 MF lors de son entrée au capital de la société. L’affaire portée devant les
tribunaux est toujours en jugement.
Pour ses opérations, toujours très discrètes, CARLYLE utilise massivement les paradis
fiscaux tels que Guernesey, le Luxembourg ou les Iles Cayman. La présence parmi ses
employés d’anciens de la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme
américain de la Bourse), lui permet d’être au fait des diverses réglementations et des
moyens de les contourner légalement.
3 Pour de plus amples informations, « Qui veut vraiment du CARLYLE Group ? », p.2 et p.10
http://www.infoguerre.com/fichiers/CARLYLE_group.pdf
4 Pour plus d’informations à ce sujet lire le magazine Le Point du 16 mai 2003.

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Non-côté en bourse, CARLYLE n’est pas tenu de révéler les identités de ses actionnaires et
associés. Une note publiée en avril 2003 montre que parmi le peu d’actionnaires identifiés de
CARLYLE figurent des banques ou des entreprises poursuivies pour blanchiment d’argent
de la drogue (Waste Management et BCCI) et corruption de détenteurs d’une autorité.
Ses nombreuses collusions avec le pouvoir politique et son goût prononcé pour la discrétion
alimentent toutes les suspicions. Pour certains experts cités par Le Point, CARLYLE serait
un faux nez de la CIA. Il est indéniable que CARLYLE est lié de plus d’une façon aux
services de renseignement américains : bon nombre de salariés de Vinnell sont des anciens
de la CIA ; Frank Carlucci, président émérite de CARLYLE, est un ancien directeur adjoint de
la CIA. C’est lui qui recruta chez CARLYLE George Bush senior, lui-même ancien directeur
de la CIA.
Un fonds étroitement lié au clan Bush
CARLYLE est étroitement lié au parti républicain via le système des revolving doors qui
permet aux divers membres des cabinets gouvernementaux de se reclasser dans le privé.
Preuve en est le nombre impressionnant d’anciens de l’administration républicaine de
George Bush senior (départements américains du Trésor, Fisc, Justice) qui mettent
aujourd’hui leurs carnets d’adresses au service des intérêts de CARLYLE : George Bush
senior (père du président actuel), James Baker III (ancien Secrétaire d’Etat), Robert Grady
(ancien directeur du budget), Richard Darman (assistant de Bush père à la Maison Blanche),
Frank Carlucci (ex-secrétaire d’Etat à la Défense de Reagan)
Le groupe CARLYLE a fait la fortune du clan Bush. Les Bush et CARLYLE sont liés
depuis le début des années 90. Entre 1990 et 1994, George Bush junior fut nommé au
conseil d’administration de Caterair, une filiale de CARLYLE, qu’il quitta avant de devenir
gouverneur du Texas. Quelques mois après son départ, la société fit faillite (Le Point du 16
mai). Aujourd’hui Bush père est un conseiller senior de CARLYLE. Selon le quotidien
britannique The Guardian, il toucherait plus de 80 000 dollars pour chacun de ses discours
promouvant le fonds. Chaque obus tiré en Irak enrichit un peu plus les Bush.
Très proche des faucons au pouvoir, CARLYLE est une sorte de « faux nez » de la
politique américaine. Franck Carlucci (président d’honneur de CARLYLE, lié depuis les
années 80 à l’Arabie Saoudite) a promu depuis le milieu des années 90 une reprise de la
guerre en Irak, au point d’avoir cosigné le 19 février 1998 une lettre ouverte au président
Clinton l’exhortant de mettre en œuvre « une stratégie politique et militaire globale pour
renverser Saddam Hussein et son régime » (http://www.infoguerre.com)
Aujourd’hui des gens aussi proches de CARLYLE que Richard Armitage et Richard
Perle sont les premiers à exiger des sanctions économiques contre la France. Les
faucons veulent nos emplois. Nous ne pouvons les laisser faire.

CHEZ OTOR COMME CHEZ KPI, NE
LAISSONS PAS CARLYLE PUNIR LES
SALARIES FRANÇAIS !

carlyle en belgique
by detracteur Friday May 23, 2003 at 07:09 PM

Etienne Davignon est conseillé en Europe du Carlyle Group comme Jones Mjor et bcp d'autres...
A vous de voir
Cette info ainsi qu'une enquete assez complete sur Carlyle est disponible sur le site(depuis deja pas mal de tps):

http://www.infoguerre.com