arch/ive/ief (2000 - 2005)

Pour annoncer l'événement, un faire-part de décès annonçait la triste nouvelle. Le cortège d'une soixantaine de personnes, précédé par un cercueil et deux trompettiste entonnant le traditionnel refrain réservé aux défunts, a traversé Louvain-la-Neuve pour s'arrêter devant une église improvisée. Un discours d'adieu fut prononcé par un étudiant déguisé en prêtre pour l'occasion.
Il nous a rappelé que la naissance d l'ONU était basée sur le "plus jamais ça". Pourtant, la Bosnie, le Cambodge, le Rwanda et plus récemment l'Irak nous ont ramenés à une triste réalité. "Qu'en est-il du voeu de rattraper la moitié de la pauvreté avant les années '80?", "les puissants n'ont plus besoin de toi, le western suffit".

"Pourquoi cette démonstration?"

"Parce qu'il nous semble anormal que le rôle d'une institution dont le but est de "maintenir la paix et la sécurité internationale" ne soit centrale qu'une fois la paix revenue. Par cet enterrement factice, nous espérons donc rappeler, de façon ludique, que l'ONU a un rôle à jouer dans le monde et qu'un ou deux pays ne peuvent plus s'arroger le droit de décider seuls du sort d'un autre."

L'idée n'était pas de frapper une institution déjà à terre. L'objectif est de consolider l'ONU en devenant plus démocratique et efficace en assumant ses devoirs même face à Georges Bush et Tony Blair.
Et la manifestation se clôture sur "Qui dit enterrement dit résurrection dans une université catholique"