arch/ive/ief (2000 - 2005)

Mêmes têtes qui reviennent, mêmes rengaines qui résonnent, rien ne risque de venir briser le ronron consensuel de ces candidats d'accord sur l'essentiel, et qui montent en épingle leurs petites divergences afin de les faire passer pour "le débat", aidés en cela par des médias complaisants.

Ce verrouillage du débat public est bien illustré par les règles que s'impose la RTBF en période électorale.

En gros, le service public ne parlera que des quatre grands partis francophones et ne donnera la parole qu'aux candidats et mandataires de cet oligopole. Les autres partis, forcément plus petits, recevront au sein des infos "un espace sous forme d'une brève ou d'un reportage par parti ou d'un reportage global sur l'ensemble des partis concernés", à l'exclusion des partis non démocratiques. En outre, ils ont droit à une seule tribune électorale, en radio, d'une durée de deux minutes.

Donc, quand on présente aux élections des idées originales, non représentées par les grands partis, et qui nécessitent plus d'explications que celles qu'on nous sert à longueur d'année, on reçoit, au total, quelques minutes pour les exposer. Essayez donc, en deux minutes ou une courte interview, d'expliquer comment instaurer une allocation universelle comme alternative au dédale des allocations sociales, pour ne citer que cet exemple-là. Le cercle est vicieux : pas de temps d'antenne, pas d'élus. Pas d'élus, pas de temps d'antenne.

Pour éviter la multiplication des petits partis au parlement, le système électoral prévoit déjà un seuil d'éligibilité de 5%, en dessous duquel un parti n'a pas d'élus. Ce n'est donc pas le rôle des médias, qui devraient s'interdire d'étouffer d'emblée les partis plus modestes. Au pire, un son de cloche folklorique viendrait rompre la monotonie de la campagne. Au mieux, cela permettrait à des idées différentes et sensées de commencer, enfin, à faire leur chemin.

DIOGENE(S) 51 - 6 mei 2003

Depuis quelques jours on parle de la vente des "restes" de la Sabena à l'aéroport, on a montré sur la RTBF les files de personnes voulant acheter un dernier souvenir de SABENA, on y a montré aussi des ex-sabéniens venu pour contester la faillite organisée et le dépessage de la Compagnie Nationale, avec toutes les conséquence sociale que l'on sait... C'est la liste MARIA qui a organisé cette manifestation, mais l'avez-vous su ? l'avez-vous vu MARIA ?
C'était effrayant de voir comment les images on été cadrées (en gros plan) et sélectionnée pour que PAS UNE IMAGE ne montre Maria Vindevoghel, délégué pourtant fort médiatisée et connue, Pour que rien de la liste MARIA ne transparaisse !
Maria était toujours interviewée, ou du moins filmée, parce qu'elle est le symbole de la lutte des sabéniens, mais voilà... nous sommes en période électorale et MARIA se présente, et pas pour le PS (comme l'escroc Doyen) ni pour le CDH (comme le menteur opportuniste de Bongiorno), alors MARIA, on ne la montre surtout pas... C'est ça la démocratie de notre système !
Alors pour faire chier ces bandits du gouvernement, pour un vote réellement contestataire et réellement d'opposition, votons tous MARIA !!!