arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce jeudi 1er mai à Liège, de 200 à 300 personnes ont occupé la rue pour faire la fête librement et sans avoir demandé l'autorisation. Cette évènement culturel a été mis sur pied par le collectif des " cybermandaï(e)s ", il a rassemblé une population diversifiée en marge des fêtes syndicale et associatives du 1er mai et il s'est terminé par l'ouverture de l'école des Mandaï-e-s et de sa pleine de jeu désobéissante.

Déjà lors du 1er mai de l'année passée, les cybermandaï(e)s avaient occupé les rues avec un char alternatif pour faire la fête en toute liberté. Pour cette nouvelle expérience, le cortège s'est révélé plus diversifié : un samba band d'inspiration brésilienne avec des représentation de capoeira (une danse très physique qui ressemble à un combat d'art martiaux acrobatique et en rythme mais sans aucun coup donné), un groupe de jembés qui s'est souvent joint au premier, une construction musicale (avec DJ) dont seul les cybermandaï(e)s en ont le secret et sans oublier les personnages bleu et rose des barbapapa qui déambulaient ci et là dans la foule.

Ainsi les désobéissants ont déambulé de 16 à 18h dans les rues de Liège sans incident notable avant de rejoindre et de prendre contrôle d'une école abandonnée en bas de la montagne St. Walburge. Cette école, à l'origine, propriété de la ville de Liège, est vide et inoccupée depuis plusieurs années. Les cybermandaï(e)s ont alors décidé de redonner vie à l'établissement et d'y installer leur " école des mandaï-e-s et leur plaine de jeu désobéissante ".

Ainsi à partir de la prise de contrôle de cette après-midi, les cybermandaï(e)s et d'autres désobéissants vont développer une expérience dans ce lieu nouvellement occupé. Dès leur arrivée, les nouveaux occupants ont vite fait de commencer à installer le matériel pour pouvoir commencer des concerts et la fête dès ce jeudi. Ils ouvriront aussi en soirée une bibliothèque autogérée et un magasin gratuit.

Mais les activités ne vont pas se limiter à ce jeudi. Vendredi, la journée débutera à l'aube avec le départ collectif pour le palais de justice pour le procès de la Factöry (un squat en St. Léonard qui est gravement menacé d'expulsion). Sur place, les participants à l'école iront marquer leur soutien au lieu de vie et de culture qui s'est ouvert il y a quelques mois.

Plus tard et jusqu'à dimanche, de nombreuses activités sont prévues. De la rencontre intersquats aux réunions d'information sur les sujets alternatifs les plus divers en passant par les concerts, le week-end risque d'être animé.

Pour information, toutes les informations sur ce week-end sont disponibles sur le site des cybermandaï(e)s. Dès leur entrée dans le bâtiment, les occupants ont pris l'initiative de prévenir la ville (propriétaire sauf changement) et ils ont fait part de leurs bonnes intentions. Ils restent cependant sur leur garde, les autorités n'étant pas souvent clémentes avec les désobéissants.

[Le rassemblement syndical et associatif de la place St. Paul ont également drainé une foule considérable dans une bonne ambiance. De nombreux débats (sur l'AGCS, sur le rôle des médias…) ont eu lieu et la fête a également été de la partie. Mais je ne peux malheureusement pas en parler faute d'avoir été très présent]

il parait, aux dires des voisins, que la ville aurait vendu l'école il y a quelquelques mois... centre social éphémère cherche propriétaires ... à vérifier.
bienvenu/e/s chez les cybermandai/e/s: chez nous, c'est chez vous.

Mobilisation assez impressionnante!
A propos de la capoera: il s'agit à la base d'un art martial, développé par les esclaves, dont les mains étaient liées, et donc basé sur des mouvements de jambes et des appuis sur les mains. Une danse avec une signification politique, donc! ;))