arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les bombes se sont tues, les explosions se font de plus en plus rares.
La guerre est finie…
Mais si la guerre est finie, pourquoi les hôpitaux sont-ils remplis ?
En faite il y a un autre front maintenant et c’est la bataille d’un peuple qui veut à tous prix préserver ce qu’il a de plus précieux : son autonomie, son identité.

Sans l’aide des médias pour avoir une idée claire de ce qu’il s’est passé et se passe encore , il est dur de s’imaginer la situation à Bagdad. Pendant la guerre, un mort était diffusé sporadiquement par les chaînes occidentales et après la conquête de Bagdad on ne voyait que des Iraquiens remerciant des G.I. en agitant le drapeau le plus commercial du monde. Des mots comme libération, reconstruction ou encore sauvetage étaient scannés en abondance par la plupart des journalistes.

Est-ce vraiment par solidarité avec se peuple opprimé que les Américains n’ont pas hésité à massacrer, démolir et semer la terreur ? Personne vraiment ne le croit, surtout pas venant d’un pays qui exploite même son symbole national avec profit.
La contradiction veut que tout le monde avale quand même sans rouspéter ce qui nous est donné par les médias.

Tous ? Non, un petit groupe résiste encore.
Pendant un mois, Geert , Collette, Claire et Harrie ont joué un double rôle dans cette guerre. Médecin le jour, reporter la nuit, et souvent les deux à la fois.
Voilà peu qu’ils sont rentrés en Belgique, avec des sentiments de colère justifiés et des heures de bande vidéo. C’est désespérant : après les bombes, les morts et les pillages voilà Bagdad (et en particulier le ministère du pétrole) en mains des Américains.
Les gens sont frustrés par cette présence forcée. Comme tout peuple dans l’histoire ils veulent contrôler eux-mêmes leur vie, être indépendant.

Après tant de temps dans les hôpitaux où se déroulent chaque jour, chaque minute des scènes horrifiantes, Geert Van Moorter et Colette Moulaert ont décidé de porter plainte contre le gouvernement belge. Celui-ci a permis et permet toujours des transports d’armes par la Belgique et est par conséquent co-responsable du carnage.

Une partie du mal a bien sûr déjà été fait, mais comme notre système juridique oblige : les responsables doivent être jugés. L’Autre partie se déroule à l’instant à Bagdad, dans les rues présidées par des tanks, où les G.I. bloquent le passage et fouillent tout le monde…
On se croirait en Cisjordanie…
Bientôt les explosions américaines se feront substituées par des explosions iraquiennes, venant des martyrs kamikazes.
Des situations pareilles ne sont donc pas inévitables. Il s’agit de rester chacun chez soi.

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"Il s’agit de rester chacun chez soi." Comme c'est bien dit! et je suppose que cela s'applique à chacun sans discrimination cette fois-ci?