arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les negociations viennent de se rompre. A partir de 17 heures, les ouvrier(e)s de Brukman, leurs avocats du Ceprodh et autres organismes de droits humains, ainsi que des deputes de gauche se sont dirigees vers la comisariat 8 de Buenos Aires pour negocier avec le juge Rimondi. Celui ci sans se presser est arrive vers 19 heures 20. Apres moins d'une heure de negociations, les ouvriers rompirent les negociationsface a refus du juge de negocier. A travers la negociation, on a pu apprendre que, outre l'absence de notification de l'ordre de delogement, les policiers, a plus de cinq cents, entoures de barrieres, sont armés de balles de plomb. Le gouvernement federal de Duhalde, responsable de la police federale, est en train de jouer avec le feu, a reiterer un nouveau massacre de la gare Avellaneda ou le 26 juin dernier, deux piqueteros de la coordination Anibal Veron ont ete massacrés sous les yeux des cameras. Depuis hier a minuit, les organisations de toutes sortes (piqueteros, travaileurs en lutte, fabriques occupees, assemblees populaires et organismes de droits de l'homme) entourent l'important dispositif policier, aujourd'hui a minuit , c'est presque 4.000 personnes qui font la guarde et bloquent tout le quartier...
A minuit, hier, quatre heures du matin ( en Europe), la police a mis dehors a quatre travailleurs de Brukman qui faisaient la guarde , cette derniere est entree dans l usine textile qui est autogeree par ses ouvrieres depuis maintenant un an et demi. Brukman a deja subi plus de deux fois une tentative de delogement, chaque fois, le plan d'expulson definitive des travailleurs de l usine a echoue de par a solidarite de tous, assemblees, piqueteros, travailleurs en lutte, etudiants qui plus d une fois ont permis de reprendre l usine. Cette fois ci, a a peine a plus d'une semaine de la tentative par la voie legale de faire entrer les huissiers a Zanon, autre symbole fort des usines occupees en Argentine, voila qu'un jeudi avant les vacances et sous une pluie battante, c'est la textile Brukman qui est visee. Un important dispositif policier bloque depuis minuit les acces de la rue . Les policiers sont plus ou moins au nombre de 250, proteges par des barrieres, sur plusieurs lignes. Officielement, l'officier charge de l 'operation a declare que la police attendait de remettre aux patrons la propriete de l usine ce lundi matin. Les accompagnent dans cette tache deux anciens de la bureaucatrie syndicale qui depuis toujours sont du cote de la patronale.
A partir de minuit, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblees aux alentours des grilles qui bloquent la rue, et ce, au cri de " Brukman est des travaileurs, et celui a qui cela ne plait pas qu'il aille se faire foutre ".
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