arch/ive/ief (2000 - 2005)

On était quatres motivés à aller filmer la manif contre la guerre à Anvers ce samedi 12 avril. Mais pleins d?obstacles se sont interposés : le train avait plus de 30 minutes de retard, on ne retrouvait plus la manifestation, on a sous-estimé le soleil belge,? Tout cela a rendu la tâche plus difficile que prévu.

Finalement on a intercepté les manifestants vers la mi-chemin? c?est à dire 5 km après leur départ. Pendant les 5 km restants, une cinquantaine de personnes armées de pancartes et de drapeaux de paix ont marché pour montrer leur mécontentement vis à vis de l?hypocrisie de leur gouvernement, qui permet aux Américains de transporter de l?équipement militaire par la Belgique pour une guerre qu?il (soit disant) désapprouvent.

Ces manifestants se sont réunis à Anvers pour arriver 10 km plus loin à Beveren. A pied, en vélo, en patins à roulettes et même en poussette, tous formaient ensemble la preuve vivante que la guerre n?est pas finie, quoi que les images victorieuses de CNN prétendent.

Il n?étaient pas nombreux (et nous tenons pour cause de cet absentéisme entre autres le mariage princier?) mais le message n?en était pas moins claire : cette guerre est illégal. Les Etats Unis n?ont pas le droit d?exercer du pouvoir au Moyen Orient pour raisons financières, juridiques ou autres.

A partir du 8ième kilomètre les cris se sont tus. Pour une fois nous étions quand même contents de voir la RTBF filmer, car l?ampleur de leur caméra réussissait plus que notre petit modèle à faire résonner les slogans.
WEG MET DIE BOMMEN! GODVERDOMME!
En temps de guerre, il ne s?agit pas d?être poète, mais d?être claire.

Fatigués mais satisfaits, nous nous sommes allongés sur une pelouse à Beveren, en attendant l?autre manif venant de Sint-Niklaas à environs 6 km de là. Trois discours ont suivi et ensuite les gens se sont dispersés.

«On était peut-être pas nombreux, et peut-être que la semaine prochaine on sera encore moins. Mais notre message doit continuer à vivre. La guerre continue. Et ni argent, ni pouvoir ne pourront justifier le sacrifice de vies humaines!»

Vanessa, Philippe, Manoli et Chloe

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