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(8)Rafle géante en Palestine+ destructions+épandages toxiques (Negev)
by Pnina Saturday April 05, 2003 at 01:36 PM

Le sociocide du peuple palestinienpar l'armée israelienne continue: destructions de maisons palestiniennes, épandage de produits toxiques sur des récoltes bédouines dans La Negev (150 hectares en Mars ,? Le 2 avril) .Nourit Peled-Elhanan parle.

-Le 3-4-5 l'armée israelienne procède à une rafle géante dans le camp palestinien de Tulkarem;
-13 maisons palestiniennes démolies au Bull-dozer à Jérusalem.
-Déversement de produits toxiques sur des récoltes dans des villages bédouins du Negev(150 hectares en Mars, superficie non encore évaluée le 2 Avril)
-Un mot de Nourit Peled -Elhanan, Israelienne, fille d'un général de la guerre de 6 jours opposé à l'occupation des territoires palestiniens, mère d'une fille ayant péri suite à un attentat -suicide d'un kamikaze palestinien
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Tulkarem

L'armée israélienne a poursuivi la vaste opération de perquisition et de ratissage entamée la veille dans le camp de réfugiés de Tulkarem. Les habitants ont reçu l'ordre par haut-parleurs d'évacuer leurs maisons; les hommes ont été rassemblés et alignés dans une cour face à la demeure du maire de la ville, les femmes ont été rassemblées dans une autre cour, adjacente. (HP)

Les soldats ont enfoncé les portes et les fenêtres d'une résidence pour étudiants, puis lancé des grenades assourdissantes à l'intérieur du bâtiment sous prétexte que les occupants refusaient d'ouvrir leur porte aux soldats. On a appris par la suite que le bâtiment était inoccupé à ce moment.

L'armée continue d'imposer un strict couvre-feu pour le second jour consécutif. Toutes les entrées du camp de réfugiés sont barrées par des barbelés et des amoncellements de sable. À l'intérieur du camp, les écoles de l'UNRWA ont été transformées en camps militaires et en centres de détention. Plusieurs adolescents y sont toujours en détention depuis la veille. (HP)

Les hommes, âgés de 15 à 45 ans, qui avaient été transférés mercredi à deux km du camp, puis relâchés avec interdiction de regagner leurs domiciles avant la fin des perquisitions de l'armée, ont passé la nuit dans des écoles ou des mosquées des environs, selon les témoignages de certains d'entre eux.

De sources militaires, on indiquait que cette opération se terminerait «très bientôt». Selon un porte-parole militaire, deux «terroristes», dont l'un habillé en femme, ont été arrêtés dans la soirée dans ce même camp. (AFP, AP)

Les soldats israéliens ont détruit à l'aube à Tulkarem la maison de Mahmoud Marmash, un Palestinien auteur d'un attentat suicide commis en Israël deux ans plus tôt. Il s'agissait d'une maison de trois étages située à l'est de la ville et appartenant à la famille al-Tahal. La famille de Marmash (12 personnes) y vivait au rez-de-chaussée. (AFP, HP)

Jérusalem

Les autorités d'occupation ont lancé à Jérusalem-Est la plus vaste campagne de démolition de ces deux dernières années. À Sour Baher, 10 maisons ont été démolies, et six autres sont menacées de démolition imminente, selon des sources israéliennes. Des témoins ont observé un important déploiement de policiers et de militaires dans ce secteur. Les habitants qui tentaient de s'opposer à la démolition de leurs maisons ont été attaqués par des tirs de balles caoutchoutées, et des grenades lacrymogènes et assourdissantes. Plusieurs d'entre eux ont été agressés à coups de matraques et crosses de fusils. Les propriétaires des maisons démolies, «construites sans permis», avaient obtenu du tribunal un délai, dont les autorités d'occupation n'ont pas tenu le moindre compte.

Douze bulldozers ont participé à cette opération, qui porte sur plus de 20 maisons à Sour Baher, situées à l'est de la colonie de Har Homa (Abu Ghneim). Une onzième maison a été démolie dans la banlieue d'al-Salam, non loin des colonies de Pisgat Ze'ev' et ‘Ma'aleh Adoumim, mettant 10 personnes à la rue. Deux maisons avaient été démolies la veille à Beit Hanina. Plus de 35 maisons ont été démolies à Jérusalem depuis le début de l'année. (HP)

LETTRE de NOURIT PELED:

Nourit Peled-Elhanan,dimanche 9 mars 2003,Hagada Hasmolit, 6 mars 2003
http://www.hagada.org.il/hagada/html/modules.php?name=News&file=article&sid=675 <http://www.hagada.org.il/>

"Dans ce qui se publie d'habitude, un attentat est décrit comme le tonnerre par une journée claire et pas comme un maillon dans une chaîne d'événements sanglants où la main d'Israël a toujours le dessus. Cette fois, on nous a annoncé la nouvelle en disant que tout à coup, «après deux mois de calme», quelqu'un s'était levé et avait décidé de se faire sauter dans un autobus rempli d'enfants et de soldats.
Personne ne rappelle que pendant ces deux mois de calme, les autorités d'occupation ont tué plus de cent personnes, dont de nombreux enfants, sans aucune cause visible, avec ce sang-froid et cette indifférence absolue qui caractérisent toutes les opérations d'assassinats des autorités israéliennes d'occupation dans les Territoires palestiniens occupés.
Mais lorsque nos enfants - les soldats - tuent sans motif, à l'arme lourde, des enfants palestiniens et des parents palestiniens, on en fait le compte-rendu en marge des actualités et jamais on ne rappelle qu'il s'agit d'«êtres humains», si bien qu'on peut alors parler de deux mois de calme. Plus de cent personnes dont le seul crime est d'appartenir à un autre peuple, plus de cent personnes qui ne sont pas considérées comme des êtres humains: dès lors personne ne se réfère à leur mort comme à des morts, mais peut-être comme à une «élimination» ou un «nettoyage» qui bien évidemment ne vient pas troubler le «calme». Et déjà nous avons entendu celui qui a dit: «Au total, huit soldats ont été tués pendant ces deux mois.»
Un calme de harcèlement, une occupation incomparablement cruelle et l'offrande de huit enfants sur l'autel de la mégalomanie, un appétit de pouvoir et de colonies. C'est ainsi que nous éduquons nos enfants, c'est ce que nos enfants apprennent de leurs parents: ce qui se fait de mieux en matière de racisme, le mépris pour la vie des gens et le sacrifice des fils et des filles au profit de quoi? de qui?"

Pnina