Le 29 mars, une belle manifestation s'est déroulée sous le soleil contre la réunion de l'OMC concernant la mise au point de l'AGCS (Accord Général sur le Commerce et les Services).
Aujourd'hui, 29 mars, une belle manifestation s'est déroulée sous le soleil contre la réunion de l'OMC concernant la mise au point de l'AGCS (Accord Général sur le Commerce et les Services). L'ambiance était sympathique et différentes types d'expression et modes d'actions anti-capitalistes et féministes ont été mise en oeuvre. Malgré la présence policière dans les rue perpendiculaires à la manifestation, aucune confrontations n'a eu lieu. La manifestation s'est terminée sur la Place Neuve, sur fond de discours contre la libéralisation de l'agriculture, du savoir, de l'éducation, et contre le pillage des ressources du Sud. Déjà avant le commencement même de la manifestation, des contrôles préventifs (prises d'identité), des fouilles et la confiscation des banderoles, affiches et tracts d'un groupe de personne s'étant donné rendez-vous à la place des Bastions pour rejoindre la manifestation ont eu lieu. Nous dénonçons cela, alors même que la manifestation était autorisée, la police mettait déjà en oeuvre la répression. Au départ de la place neuve, environ 150 personnes ont quitté la manifestation pour rejoindre la gare et rentrer chez eux. Environ 50 policiers anti-émeutes et quelques fourgons ont pris en chasse ce groupe de piéton-ne-s qui se dirigait tranquillement vers la gare, et ce sur le trottoir.Arrivé sur le quai, le groupe, qui attendait l'arrivée du train, a été encerclé par la police. Malgré la peur, aucune provocation n'a eu lieu, ni bouteilles de bières lancées, ni injures. Lorsque le train est arrivé et que les portes se sont ouvertes, à l'étonnement général (que cela soit des touristes américains ou d'autres voyageurs-euses pris de sympathie pour les personnes) la police a chargé le groupe de 150 personnes afin de séparer les gens et d'isoler une partie de celui-ci.Une femme a été matraquée sur le quai devant les caméras et sous les yeux de tout le monde. Ensuite, elle a été menottée et embarquée dans un fourgon policier où elle a subit encore des humiliations sexistes (sale pute, salope, ...) et des violences physiques et verbales. Deux autres personnes ont également été arrêtées et emmenées dans un fourgon, ayant également été insultée et tabassées. Ces personnes se sont rendues à l'hôpital ce soir afin d'établir des constats médicaux. D'autres violences se sont produites sur le quai, entre autres, une femme d'une soixantaine d'années essayant de s'opposer au passage à tabac de son fils, a reçu une balle en caoutchouc au niveau de la tempe à une distance de moins d'un mètre.Devant le refus des manifestant-e-s d'abandonner leurs camarades bloqués sur le quai ou arrêtés, ceux-ci bloquent les portes du train par solidarité. Alors, une bonne quinzaine de policiers sont entrés dans le train, refoulant et matraquant les gens. Ceux-ci ont parcouru tout l'étage supérieur du train à la recherche de personnes ayant le délit de sale gueule. A ce moment, ils n'ont arrêté personne, voulant juste se défouler. Alors que ceux-ci quittaient le train, il apostrophèrent violemment une femme et son enfant de 4 ans environ qui pleurait de peur, en lui affirmant que ce n'était pas une façon d'éduqer son enfant!!!Le train ne pouvant plus partir en raison d'une porte bloquée, les personnes on été priées de changer de train, en traversant le quai. Pendant que le groupe traversait une haie de policiers, ceux-ci arrachaient violemment (poing à la figure, matraque dans les jambes, ...) et arbitrairement des gens pour les contrôler, les fouiller et les insulter. Suite aux arrestations et par solidarité, les gens ont bloqué le deuxième train pendant 1h30 environ jusqu'à la libération des trois personnes arrêtées. Vers 19h, les 3 personnes ont été relâchées, et le train est parti en direction de Lausanne. Alors qu'il n'y a eu aucun affrontement, aucune action lors de ce retour vers la gare et donc aucune raisons d'attaquer gratuitement ces personnes, les policiers ont provoqué et terrorisé les personnes présentes sur ce quai pendant un peu moins de 2 heures, insultant et humiliants ces personnes.A 21h ce soir, nous entendons à la RSR que la police justifie cette attaque et ces brutalités par le fait que les gens auraient lancé des bouteilles de bières sur eux, et que ces gens étaient masqués durant la manifestation. D'une part, les personnes présentent dans ce groupe étaient de loin pas toutes masquées durant la manifestation, et d'autre part, celles qui l'étaient se sont masquées en connaisance de cause: les politiques sécuritaires, les fichages et les listes noires qui se préparent et qui sont déjà faites en vue des manifestations contre le G8, ou celles précédentes de Davos, des manifestations anti-guerres, et d'autres. Nous revendiquons le droit de se masquer et de protéger nos identités pour éviter la répression politique et judiciaire. De plus, est-ce que le simple fait de se masquer donne le droit d'intimider ainsi les gens?Pouvons-nous craindre le pire pour les prochaines manifestations et actions contre le G8 à la vue du comportement de la police genevoise aujourd'hui?La police est un chien en laisse, prête à l'attaque, qui se laisse mener par un gouvernement qui soutient et protège des dictateurs qui gèrent les capitaux et exploitent la terre et les êtres humains pour accumuler des profits. Ceux-ci se réunissent, fortement protégés par ce bras armé du gouvernement pour finaliser les accord de l'AGCS. Nous manifestions aujourd'hui contre ces accords et plus généralement contre le capitalisme qui soumet la planète entière à ses but de rentabilité maximales pour les pays du Nord et pour ses dictateurs financiers.La police et son intervention injustifiée est seule responsable du chaos provoqué à la gare de Genève. Halte aux violences policières et à la répression. Abattons le capitalisme!
Coordination Anti-OMC Lausanne
voir aussi :
http://www.indymedia.ch/fr/2003/03/6904.shtml