Un dollar égale un euro, ou: les bananes de Sibérie by Cécily Friday March 28, 2003 at 12:26 PM |
Encore une explication sur pourquoi les Américains ont besoin de gagner la guerre.
Extrait d'AFP du 24 mars 2003 :
« Sur les marchés des changes, le dollar reculait face à l'euro : la monnaie unique s'échangeait à 1,0648 dollar vers 11H00 GMT contre 1,0524 dollar vendredi soir à New York. "Le dollar a perdu les gains enregistrés en fin de semaine dernière, les développements de la guerre en Irak ce week-end ayant tempéré l'optimisme qui prévalait ces derniers jours", a indiqué Derek Halpenny, économiste à la banque Tokyo-Mitsubishi. »
Toutes ces histoires de balancement entre le dollar et l'euro sont le reflet de relations instables entre les puissances du monde.
Il y a lieu de remarquer ceci : dès qu'il a été créé, début 2001, l'euro s'est mis à reculer lentement face au dollar, à perdre de sa valeur face au dollar : de 1=1, on arrivait tout doucement à 1 euro = 0,8 dollars. Jusqu'au jour où l'Amérique a voulu faire sa guerre contre l'Irak mais que toute la communauté internationale s'y est opposée : alors, le dollar a chuté par rapport à l'euro et c'est devenu le contraire : pour le moment, un euro vaut plus d'un dollar.
A ce moment-là, j'ai lu sur Indy un texte qui disait que le dollar faible était encore un coup de la part des Américains qui souhaitaient embêter les Européens en les empêchant d'exporter. J'ai trouvé cette analyse-là un peu débile. Ca rappelle les agriculteurs : quand tous les arbres gèlent au printemps, ils se plaignent qu'ils n'ont pas de récolte ; quand les arbres ne gèlent pas et sont chargés de fruits, ils se plaignent qu'il y a trop de fruits qui se vendent à perte sur le marché.
On tourne en rond avec des analyses pareilles. On marine dans le complexe d'infériorité des p'tits qu'on spotche et qui ne sont pas toujours conscients de la force qu'ils ont à certains moments stratégiques.
Les Américains ont beaucoup favorisé l'Europe occidentale depuis la fin de la 2ème guerre mondiale et se sont arrangés, très efficacement, pour que les pays d'Europe ne se fassent plus la guerre entre eux. Merci l'oncle Sam! Mais dans les années 80, années Reagan-Thatcher, problème! Les Etats-Unis ont lâché l'Europe.
La création de l'euro est intervenue juste a à ce moment. L'euro était de la part des pays européens un acte de guerre financière et économique contre les intérêts des USA, ou plutôt un acte de défense, mais interprété par les USA comme un acte de guerre. L'euro a fait l'objet d'attaques politico-spéculatives américaines dès sa création, d'où son recul, mais s'est révélé fort peu ébranlable, d'où la lenteur de ce recul. Il s'est révélé indépendant du dollar.
Cela signifie que les Etats-Unis risquent de ne plus disposer du privilège qu'ils ont eu jusqu'à présent, d'emprunter sans limites. Ce privilège a été principalement utilisé par les Etats-Unis pour se constituer un potentiel militaire incomparablement supérieur à celui de tous les autres pays ou groupes de pays du reste du monde. Maintenant que l'euro est l'égal du dollar, les Etats-Unis risquent de voir la valeur de leur dollar chuter d'un coup, et de devoir recourir, sous la supervision bienveillante du FMI, aux mesures d'austérité pour éviter cela, comme les pays d'Europe occidentale eux-même doivent le faire et comme n'importe quel Etat bananier du reste du monde - et tout est bananier sauf les USA. Même la Sibérie est bananière, si si!
Si les Etats-Unis étaient empêchés par le reste du monde de faire leur guerre contre l'IRAC, ou si maintenant ils s'y enlisent et ne la gagnent pas facilement, l'euro restera fort par rapport au dollar. Qu'est-ce que ça permet, d'avoir un euro qui a tendance durablement et généralement à augmenter de valeur par rapport au dollar ? Contrairement à ce qu'a dit l'auteur de l'article sur Indy, c'est cool, c'est génial, c'est bon pour l'économie. En effet, ça permet à la banque centrale qui fabrique les euros, de faire marcher la planche à billets et de fabriquer beaucoup d'euros. D'ailleurs, ça ne le lui permet pas seulement : ça l'oblige. Il faut que la banque centrale fabrique des euros pour que l'écart entre l'euro et le dollar ne se creuse pas de trop, afin que les entreprises d'Europe puissent encore exporter. Du coup, tout cet argent qu'on crée, il faut le mettre en circulation. En voilà un problème ! Comment le résoudre, sinon en le donnant de ci de là à ceux qui doivent rembourser leurs dettes, aux travailleurs sous la forme d'une indexation plus généreuse des salaires, aux systèmes de lutte contre la pauvreté, aux services et travaux publics… ou aux dépenses militaires, car ce qui se passe en Irak prouve que la giga-armée ultra-technologique des Etats-Unis pourrait bien sauver leur dollar et maintenir l'euro dans une position faible.
La conséquence de la position faible de l'euro est évidemment que les pays d'Europe occidentale, comme le reste du monde sauf les Etats-Unis, continuent à être astreints à l'austérité de leur budget public.
L'hypersensibilité du dollar à la guerre est le signe que les Etats-Unis doivent absolument faire cette guerre pour sauver leur dollar, leur système économique, bref leur position jusque là privilégiée. Plus on est haut, plus on tombe bas si on perd l'équilibre. Plus on a usé du privilège de s'endetter impunément, plus on risque de tomber bas. Les Etats-Unis risqueraient-ils un effondrement comme l'Argentine? Possible. Que le dollar ne vaille plus rien du tout, cela changerait la face du monde aussi brusquement et de manière aussi inattendue que l'effondrement de l'URSS il y a douze ans. Il est possible qu'actuellement, la confiance des opérateurs financiers dans le dollar ne tienne plus qu'à un seul fil : la capacité des Etats-Unis à dominer militairement les Etats pétroliers du Moyen-orient. Via cette domination militaire, les Etats-Unis les obligent, sous peine de répression militaire, à investir une bonne part de leurs pétrodollars dans les bons du trésor américains, c'est-à-dire dans les prêts à l'Etat américain. L'Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweit et quelques autres Etats sont les créanciers généreux des Etats-Unis, dont la générosité conditionne la confiance des autres créanciers des Etats-Unis. C'est l'usage de la puissance militaire pour emprunter. Dans les relations privées, on appelle ça du racket, mais dans les relations entre Etats, ça doit porter un autre nom plus diplomatique.
L'intervention des Etats-Unis en Irak, ainsi que dans tout autre pays pétrolier qui prétendrait utiliser ses pétrodollars à une autre fin qu'à la dette des Etats-Unis, semble donc vitale pour les Etats-Unis. C'est pourquoi Bush n'est pas si bête ni si paranoïde qu'on ne le dit volontiers dans les coulisses frondeurs de l'Europe d'Astérix, mais fait semblant de raisonner faux et de piquer une crise de paranoïa parce qu'il ne peut pas faire autrement. En refusant la guerre contre l'Irak et en s'y opposant par la voie diplomatique, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine ont donné des sueurs froides aux sponsors de Bush. Mais comme ce refus très convergeant, et enthousiasmant pour les Européens, n'était qu'un refus diplomatique, les Américains ont décidé de jouer la carte militaire, et la force l'emporte sur le droit international. Les grands Etats du continent eurasien ne sont pas prêts à interdire leur espace aérien ou maritime aux véhicules militaires américains, car cela impliquerait qu'en cas de violation de cette interdiction par les Américains, ils devraient utiliser leurs missiles et leurs bombes, et entrer en guerre. Or, les Américains, qui défendent leur intérêt collectif vital, auraient osé violer une telle interdiction. Nous aurions alors connu la troisième guerre mondiale, tous contre les Etats-Unis. Tous, sauf les traîtres : gaffe aux diplomaties secrètes ! Sans parler des armes nucléaires. Ce n'était pas gagné d'avance… ou bien c'est, face aux USA, le reste du monde qui marine dans le complexe d'infériorité des p'tits qu'on spotche et qui ne sont pas toujours conscients de la force dont ils pourraient se faire un levier dans un moment stratégique?
Tout le texte qui précède est hautement hypothétique. Prenez-le pour tel. Laissez-vous tenter, non à le croire, mais à chercher à le vérifier en lisant les vrais spécialistes, Brzezinski et la clique.
En plus, deuxième critique qu'on peut faire au présent texte : ce n'est pas démesurément enthousiasmant pour le reste du monde de savoir qui, de l'Europe ou des Etats-unis, peut emporter le leadership capitaliste. La seule chose vraiment intéressante est de savoir comment améliorer le niveau de vie et la qualité de la vie des, pour taper dedans, 50% des plus pauvres de la planête, qui sont 80% dans les pays pauvres et 20% dans les pays riches. Il y a aussi 20% de pauvres dans le leader du monde, les Etats-Unis. Il y en a même un peu plus qu'en Europe, où la richesse est, encore actuellement, un petit peu moins mal répartie. L'égalité ou le bien-être social ne sont pas le premier souci des Américains. C'est la véritable raison pour laquelle le monde leur en veut, y compris en Europe occidentale. Qu'on se débarasse du leadership américain et alors, on pourra peut-être choisir autre-chose. C'est du moins ce qu'on a envie de croire, et de laisser croire.
très bonne analyse by psichael Friday March 28, 2003 at 03:01 PM |
Il me semble effectivement que l'economie Americaine se trouve sur le point de chutter. Il n'y a pas seulement la competition de l'euro(pe), mais également la malaise du capitalisme en entier.
Par manque de possibilités d'expansion, le capital n'a plus que l'augmentation de l'exploitation comme recours, pour rassurer l'accroissement de l'économie, tellement fondamentale pour réaliser les bénéfices requièrts par les plus riches.
On constate que dans les EU on n'a plus augmenté les salaires depuis une dixaine d'anées. Les Américains sont de plus en plus pauvres et doiven pour maintenir leur niveau de vie, prendre un deuxième travail, les jobs hamburger bien connus. Ainsi ils ont réussis de garder leur chomage faible en comparant avec l'europe.
En europe le système social est menacé. Les mouvements des travailleurs étant bien plus forts qu'en Amerique, la réduction directe du niveau de vie en congelant les salaires est moins facile. C'est pourquoi on voit les grandes entreprises déménager vers les pays ou la main d'oeuvre est moin chère et la sécurité sociale plus faible. Ceci entraine un taux de chomage tres élevé, virtuellement impossible de résoudre. Ce taux de chomage sert à pressioner le travailleur et à justifier la destruction du système social.
Si l'économie ne trouve pas de nouveaux produits ni d'autres marchés a envahir, elle ne peut que crasher.
Entre temps, le marché le plus grand qui demeure inexploité, la Chine, continue à opérer comme puissance économique indépendante qui échape au controle de l'ouest.
Cette indépendence permet à la Chine de ne pas être affectée par la crise actulle et de voir son économie croître a un taux dont l'ouest ne peut qu'être jalous.
La seule chose qui manque à la Chine pour devenir la première puissance du monde, est le pétrole. Depuis quelques années, la Chine, à cause de l'expancion économique énorme, s'est vue obligée d'importer du pétrole.
Il n'est pas dificile de comprendre que les EU ne peuvent pas se permetre voir naitre des puissances pétrolières indépendantes, qui choisissent elles à qui elles vendent leur pétrole. Imaginez que l'iraque vend son pétrole à la Chine ét investit les bénéfices dans un état moderne...
On peut donc craindre que si les EU n'arrivent pas à gangner la guèrre bien vite, et voyent leur économie chuter daventage, qu'il seront prèts à tout pour défendre leurs intérets. Seulement la résistance déjà forte dans le monde (et spécifiquement dans le monde Arabe) deviendrait ecore plus forte, et personne ne peut dire ce qui arrivera alors.
Peu de gents se réalisent l'importance de la résistance de Saddam pour l'avenir du monde entier. Si l'Amérique gagne facilement (ce qui ne parait pas être le cas) le nouvel ordre mondial, avec les EU comme puissance unique est établi. S'ils n'y arrivent pas facilement, on pourrait se trouver à la veille de la 3è guerre mondiale.
Moi je dis bravo by N.G. Friday March 28, 2003 at 03:38 PM |
Bon d'accord il manque les chiffres à l'appui , mais ton analyse mets finement en exergue le rôle passif des irakiens , et de tous les autres peuples oppressés dans cette terrible guerre que se livre le capital à lui même. Oubliée la lutte des classes , oubliés les combats sociaux ,ils ne sont plus que des arguments servant la cause des déserteurs , ces lâchent qui refusent de faire de leur vie un combat pour sauver leur main nourricière : ce brave tas de billets en mouvement .
Quelques erreurs : by do Saturday March 29, 2003 at 12:54 AM |
Salut Cécily,
Il me semble avoir noté quelques erreurs dans ton texte : « Un dollar égale un euro, ou: les bananes de Sibérie » adresse http://archive.indymedia.be/front.php3?article_id=55080&group=webcast
Trop d'économisme permet essentiellement d'oublier que « Le moteur de l'histoire, c'est la lutte des classes », comme le disait Karl Marx.
Tu dis : « Les Américains ont beaucoup favorisé l'Europe occidentale depuis la fin de la 2ème guerre mondiale et se sont arrangés, très efficacement, pour que les pays d'Europe ne se fassent plus la guerre entre eux » Faux, c'est pour empêcher la révolution en Europe de l'ouest !
Tu dis : « Les Etats-Unis ont lâché l'Europe » Faux, George Soros, le financier qui à lui seul a mis la "Grande" Bretagne financièrement à genoux, il y a quelques années, militait il y a encore un an pour l'Europe et pour l'Euro !
Le balancement de l'Euro par rapport au Dollar, et ce quel qu'en soit le sens, permet seulement aux riches boursier de prendre l'argent des boursiers moins riches ! Conclusion, les vrais riches, quel que soit leurs pays, ont intérêt et à l'existence d'un Euro en face d'un dollar et ont intérêt à ce que ça n'arrête pas de bouger dans un sens puis dans l'autre : que le dollar monte et les riches y gagnent, que le dollar baisse, ils y gagnent aussi. Dans tout les cas : « L'argent va à l'argent ». c'est comme au poker ou au casino !
Tu dis : « aussi inattendue que l'effondrement de l'URSS ». Mais la thèse 111 de Debord dans son livre « La société du spectacle » paru en 1967 (livre qui a eu un effet gigantesque en mai 68) prévoyait déjà la fin de l'URSS !
Il disait :
« A ce moment du développement, le titre de propriété de la bureaucratie s'effondre déjà à l'échelle internationale. Le pouvoir qui s'était établi nationalement en tant que modèle fondamentalement internationaliste doit admettre qu'il ne peut plus prétendre maintenir sa cohésion mensongère au delà de chaque frontière nationale. L'inégal développement économique que connaissent des bureaucraties, aux intérêts concurrents, qui ont réussi à posséder leur «socialisme» en dehors d'un seul pays, a conduit à l'affrontement public et complet du mensonge russe et du mensonge chinois. A partir de ce point, chaque bureaucratie au pouvoir, ou chaque parti totalitaire candidat au pouvoir laissé par la période stalinienne dans quelques classes ouvrières nationales, doit suivre sa propre voie. S'ajoutant aux manifestations de négation intérieure qui commencèrent à s'affirmer devant le monde avec la révolte ouvrière de Berlin-Est opposant aux bureaucrates son exigence d'«un gouvernement de métallurgistes», et qui sont déjà allées une fois jusqu'au pouvoir des conseils ouvriers de Hongrie, la décomposition mondiale de l'alliance de la mystification bureaucratique est, en dernière analyse, le facteur le plus défavorable pour le développement actuel de la société capitaliste. La bourgeoisie est en train de perdre l'adversaire qui la soutenait objectivement en unifiant illusoirement toute négation de l'ordre existant. Une telle division du travail spectaculaire voit sa fin quand le rôle pseudo-révolutionnaire se divise à son tour. L'élément spectaculaire de la dissolution du mouvement ouvrier va être lui-même dissous. »
Lien : http://www.up.univ-mrs.fr/%7Ewabim/d_laplage/d_spec/spec4.html
Tu dis : « L'hypersensibilité du dollar à la guerre est le signe que les Etats-Unis doivent absolument faire cette guerre pour sauver leur dollar, leur système économique, bref leur position jusque là privilégiée » Mais, Quand on a des armes, on peut voler tout l'argent qu'on veut, l'économie, on s'en fout, voir mon commentaire ici :
http://archive.indymedia.be/front.php3?article_id=55001&group=webcast
Les raisons de Chirac contre la guerre : la lutte des classes à éviter dans son propre pays au moment où il fait les pires saloperies :
http://perso.cs3i.fr/do/journal/N72/17fevrier2003.htm
Amicalement,
do
http://mai68.org
Missiles, mouettes et pélicans by Cécily Monday March 31, 2003 at 01:39 PM |
Salut Do, j'ai enfin le temps de répondre à tes critiques, même si c'est en bref, voilà:
1) Si le moteur de l'histoire est la lutte des classes, ça fait trente ans que ce moteur-là est en panne. J'ai assisté à 30 ans de faiblesse du mouvement des salariés. Cela n'empêche pas, en attendant Godot, de regarder en l'air pour voir si la force aérienne du capitalisme n'aurait pas des ratés et comment ça fonctionne là au-dessus. Si ça pouvait nous inspirer des idées de missiles...
2) C'est évident que les Américains n'ont pas favorisé l'union européenne par pur esprit d'exportation de la démocratie, mais comme une partie de leur stratégie contre l'URSS. Cela explique d'ailleurs pourquoi ils ont traité l'allié européen avec mépris dès qu'ils étaient sûrs de gagner la guerre froide.
3) Georges Soros joue au poker menteur, et il ne faut pas croire tout ce qu'il dit. Les USA n'ont jamais râlé ouvertement contre l'euro.
4) Spéculation dollar-euro, c'est vrai. Même si la banque centrale du pays dont la monnaie augmente de valeur fait marcher la planche à billets pour rétablir l'équilibre, et pour faire profiter l'économie du pays dont la monnaie est la plus forte, il reste que ces ajustements prennent un certain temps et ne sont pas d'une précision absolue, d'où des écarts résiduels entre les deux monnaies et une horde de spéculateurs qui en profitent comme les mouettes autour d'un bateau de pêcheurs. Justement, c'est le moment de penser à la taxe Tobin! Lancer là-dedans des mouettes qui travaillent pour nous. Des mouettes-pélicans.
5) Les Témoins de Jéhovah ont prévu la fin de l'humanité et ils ont raison parce que cela arrivera certainement un jour. Au demeurant je trouve que l'extrait de Debord que tu cites est fort obscur et j'ai du mal à le comprendre. J'ai une intuition à propos de la guerre froide. C'est souvent le plus méchant qui gagne la bataille. Les Russes ont perdu la guerre froide parce que, depuis Krouchtchev, ils n'étaient plus assez méchants.