arch/ive/ief (2000 - 2005)

La propagande prise à son propre piège...
by Jérôme Duvivier Friday March 21, 2003 at 04:26 AM
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Ce texte présente les incohérences du discours de propagande de George W. Bush et de son armée. Il explique de manière simple pourquoi sa position est intenable au niveau du sens. La conclusion invite à dialoguer et agir avec le camp de la paix aux Etats-Unis, qui lui, est en première ligne dans le conflit médiatique mondial.

George W. Bush veut chasser le tyran Saddam de son trône dictatorial. Soit. Mais comme le faisait si bien remarquer Mark Levine, journaliste au Tikkun [bimestriel de San Francisco], la CIA a elle-même trempé dans deux coups d'Etat en Irak en 1963 et 1968 dans le but d'assoir le pouvoir du parti Baas... parti de Saddam Hussein.

Il met également en évidence le pouvoir des deux plus puissantes industries des USA et l'impact de celles-ci sur la politique étrangère américaine. Ces deux secteurs sont, on s'en doutait, ceux de l'armement et du pétrole.

Ce préambule permet d'en arriver au fait. Mercredi soir, la RTBF [Radio Télévison Belge Francophone] diffusait un reportage sur la machine de propagande américaine. Le message diffusé par l'armée US est en substance le suivant: "Nous ne voulons pas faire la guerre aux Irakiens, nous ne voulons que le tyran Saddam Hussein qui a pillé les ressources naturelles de votre pays pour se payer des palais et des limousines au lieu de construire des écoles et des hopitaux".

Si le message est clair, il ne peut que heurter tout esprit critique qui y est confronté. Et ce pour de nombreuses raisons.

Premièrement. Comme signalé dans le préambule, l'Irak a longtemps été le partenaire des USA, tout au moins tant que ce pays servait leurs intérêts. Saddam Hussein était donc l'allié des Etats-Unis... Le message devrait, pour être exact, dire: "Nous voulons destituer Saddam car il représente un danger pour nos intérêts, il ne nous est plus inféodé, nous devons donc le remplacer par quelqu'un qui peut nous servir".

Deuxièmement. Ironie du sort, Saddam Hussein a "pillé les ressources de son peuple à son profit, au lieu de contruire des écoles". Il est vrai que le budget fédéral des USA prouve a quel point ce pays investit dans la paix, l'éducation et la santé: plus de 389 milliards de dollars par an pour la défense (premier poste du budget) sans compter les extras, 35 milliards pour l'éducation publique (deuxième poste du buget) et 6 milliards pour la sécurité sociale. Le message devrait donc être: "Saddam Hussein s'est servi de son argent pour son profit, mais c'est normal, vu que nous aussi, nous nous servons du buget de notre pays pour servir les intérêts de quelques puissants que la richesse et le pouvoir placent au dessus des lois".

Troisièmement. Si vraiment ils ne voulaient que Saddam Hussein, pourquoi s'inquiéter du fait que celui-ci fasse brûler ses puits de pétrole? Par souci écologique? Vu que les USA ont refusé de signer le protocole de Kyoto relatif à la réduction d'émissions de gaz à effets de serre, on peut en douter. Pourquoi alors? Peut-être pour le pétrole lui-même? Le message devrait donc stipuler: "Nous sommes les maîtres incontestés du pétrole et nous tenons à le rester, notre président a pleins d'amis qui ne veulent pas que les pays producteurs de pétrole suivent une autre ligne de conduite que celle imposée par Washington et nos multinationales".

Quatrièmement. "Nous ne voulons pas faire la guerre aux Irakiens". Soit, mais le problème, c'est qu'il est dur de faire la guerre à un dirigeant, fut-il un tyran, sans attaquer son pays. Le message devrait donc plutôt dire: "On s'en fout que des Irakiens crêvent pendant cette guerre, vu que nous vous connaissons même pas et que de toute façon, votre chef, il est nul. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on vous a pas aidé a vous en débarasser il y a dix ans. On sait jamais... Son remplaçant aurait pu être plus malin. Crevez en paix femmes, enfants et innocents. Dieu reconnaitra les siens et George priera pour vous".

Cinquièmement. "Nous voulons vous libérer d'un tyran", celle là, c'est probablement la plus belle. Tout d'abord, parce que c'est les USA qui ont installé le parti Baas au pouvoir, ensuite parce que des tyrans, George en connait pleins qui sont bienvenus à Washington, pourvu qu'ils servent ses intérêts. Le message devrait donc plutôt exprimer: "On s'en fout de qui vous dirige, nous on fait cette guerre pour pleins de bonnes raisons: nous allons contrôler votre pétrole, nous balançons pleins de bombes très cher pour faire tourner notre industrie de l'armement et pour tester notre nouveau matériel contre une armée minable qui fera peu de morts chez nous. En plus, le prochain dirigeant devra reconstruire le pays, son armée et tout le reste... Et devinez qui vous vendra des armes quand vous n'en aurez plus? En échange, vous nous refilerez votre pétrole à nos conditions. Si votre nouveau chef (que l'on vous imposera de toute façon) n'est pas d'accord, nous pourrions lui faire la guerre aussi, ou l'assassiner pour changer un peu, nous l'avons déjà fait pour d'autres par le passé et cela ne nous pose aucun problème moral. Assassiner des gens n'est pas très grave, pourvu qu'ils ne soient pas riches, américains et bien en vue à Washington. Mais pour Saddam, ça va pas, d'abord parce que ce serait mal vu et que trop de monde aurait des soupçons sur le commanditaire, ensuite, parce que ça arrange pas nos plan, nous voulons contrôler le Moyen-Orient comme le reste du monde, il faut donc que nous nous y installions quelques temps."

Comme on le voit, l'immense fossé qui sépare le discours de propagande de guerre et la réalité politique démontre que la démocratie, aux USA comme ailleurs, reste un voeu pieux, une supercherie mise en place par quelques puissants et soutenue par des médias conciliants, voire collabos.

Mais que faire alors? La solution réside probablement plus aux Etats-Unis que partout ailleurs. En dialoguant avec le peuple des USA, nous pouvons tentez de leur faire comprendre que nous ne voulons pas de cette guerre, car les intérêts poursuivis ne sont ni ceux du peuple Irakien, ni ceux des Américains. Nous pouvons leur démontrer que cette différence fondamentale entre le discours de propagande et la réalité est un coup de bluff momumental et une injure à la raison.

Parce que toute opposition directe et agressive est malvenue et peu constructive, ayons l'audace et la patiente de faire admettre aux Américains que le réel patriotisme démocratique se situe dans la liberté de tout une nation à dire "non" à son dirigeant. Ayons assez de coeur pour aimer l'Amérique et assez de sens diplomatique pour lui venir en aide... Soutenons le camp de la paix là où il est le plus efficace pour agir.

Les Américains sont contre la guerre.
by Evelyne Friday March 21, 2003 at 05:59 AM

Hier il y a eu des barricades à San Francisco et maintenant, il y en a à New York. A San Francisco, il y a eu 500 personnes arrêtées. Il faut se solidariser avec ces personnes, et exiger leur libération.

Camp de la paix
by WAUTY Friday March 21, 2003 at 09:10 AM
VERONIQUEWAUTY@TELEDISNET.BE

Bonjour!

Je suis tout à fait d'accord avec votre merveilleuse conclusion : "Parcque que toute opposition directe et agressive ..... Soutenons le camp de la paix là où il est le plus efficace pour agir".

Par quelles actions ? Comment ?
Je désire soutenir ce camp de la paix et y participer activement.
Merci de me tenir au courant des actions possibles.

Véronique

Le 21 mars 2003

Il sera trop tard pour les irakiens
by Merry Fitzgerald Friday March 21, 2003 at 09:59 AM

D'accord il faut soutenir les anti-guerre aux E.U. mais faire comprendre à tous les américains que l'administration Bush et leurs médias leur mentent prendra du temps, beaucoup trop de temps pour sauver l'Irak et les irakiens.

Les anglo-sionistes ne connaissent que le langage de la force. Ils attaquent l'Irak parce qu'ils savent que le pays est désarmé, affaibli. Ils n'oseront jamais affronter la Corée qui possède l'arme nucléaire.