arch/ive/ief (2000 - 2005)

COLOMBIE - Le Nogal : pas les FARC, mais les services secrets
by FARC Monday March 17, 2003 at 04:17 PM

Aucune unité des FARC n'a participé à l'attentat contre le club "El Nogal" de Bogota en Colombie. Dans un nouveau communiqué, les insurgés accusent les forces de sécurité de l'État colombien d'être à l'origine de l'attentat qui avait fait de nombreux morts et, en même temps, condamnent le terrorisme comme forme de lutte.

COLOMBIE

Les FARC nient toute responsabilité dans l'attentat du club Nogal de Bogota et accusent les services secrets.

Aucune unité des FARC n'a participé à l'attentat contre le club "El Nogal" de Bogota en Colombie. Dans un nouveau communiqué, les insurgés accusent les forces de sécurité de l'État colombien d'être à l'origine de l'attentat qui avait fait de nombreux morts et, en même temps, condamnent le terrorisme comme forme de lutte.

COMMUNIQUÉ DES FARC

Lien originel : http://www.farc-ep.ch/novedades/comunicados/sec2003/Marz09.php

Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie Armée du Peuple, FARC-EP, déclarent :

1. Que le Secrétariat de l'État Major Central des FARC, après une patiente, rigoureuse et sérieuse investigation dans toutes ses structures politico-militaires, au niveau de tous ses blocs, fronts, colonnes, compagnies, guerillas, forces spéciales et structures urbaines, conclue : qu'aucune unité de son organisation n'est responsable de ce qui s'est passé au Club El Nogal de Bogota le 7 février 2003.

2. Notre perception révolutionnaire nous permet d'affirmer que les auteurs des événements du Club El Nogal sont les mêmes que ceux de "el collar bomba", les mêmes qui supprimèrent la vie des magistrats de la Cour Suprème de Justice en 1985, ceux qui sacrifièrent le docteur Alvaro Gomez Hurtado, sans s'occuper du fait qu'il appartenait à la même classe qu'eux et qu'il en défendait fidèlement les intérêts, ceux qui tuèrent Luis Carlos Galan Sarmiento, parce qu'ils pensaient que, par la forme sinon par le contenu, il représentait une nouvelle option ; ceux qui, comme des marchands de mort, créèrent une chaine de douleur et de frustration, en tuant successivement les candidats présidentiels Jaime Pardo Leal, Carlos Pizarro Leongómez et Bernardo Jaramillo ; ceux qui usèrent de balles pour exterminer l'Union Patriotique et les leaders les plus connus du Parti Communiste, ainsi que des centaines de dirigeants syndicaux, paysans, indiens, intellectuels, journalistes, étudiants, humouristes, avocats.

3. Avec l'attentat du Club El Nogal, le terrorisme d'État cherchait tout simplement à provoquer à l'intérieur du pays une hystérie contre la guérilla dans le but de faire approuver par le congrès le Statut Anti-terroriste. Et, sur la scène internationale, il s'agissait, en donnant de lui une image plus propre, d'obtenir une solidarité avec le gouvernement paramilitaire d'Uribe Velez, engageant ainsi divers pays dans une croisade contre les FARC sous prétexte qu'ils seraient une organisation terroriste. Heureusement, plusieurs gouvernements ne sont pas tombés dans le piège, préférant entretenir avec le peuple colombien un raisonnable et fraternel espoir de pouvoir contribuer plutôt tôt que tard à une solution politique négociée du conflit social et armé qui s'impose à nous depuis des décades. Ni les résolutions de l'ONU, ni celles des Pays Non Alignés ou de l'Organisation des États Américains n'ont directement accusé les FARC d'être une organisation terroriste.

4. Comme elle est suspecte cette promptitude avec laquelle les représentants de l'État et du gouvernement colombien, sous l'exigence du Département d'État Nord-Américain, s'empressèrent d'accuser les FARC d'être les auteurs des événements du Club El Nogal, établissant aussi des liens avec l'ETA basque et l'IRA irlandaise, créant ainsi une diversion et un écran de fumé malintentioné, pour protéger les vrais responsables.

5. Nous ratifions une des conclusions de la huitième Conférence Nationale des guérillas qui s'est tenue en 1993 : « Nous voulons manifester clairement notre condamnation du terrorisme, indépendamment de son origine. Les actions violentes qui ont pour but d'intimider la population civile, ou les actions individuelles qui supplantent celles que la population a besoin de développer elle-même, ne peuvent qu'engendrer incertitude et répudiation populaire. Notre politique est juste parce que nous sommes les interprètes d'un pays intimidé par le terrorisme d'un État qui s'acharne depuis 45 ans contre la population ».

Secrétariat de l'État Major Central des FARC
Montagnes de Colombie, 9 mars 2003.

___________________________
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
NOTE de do :

Bonjour,

Il est important de remarquer qu'afin d'être sûr qu'aucun membre des FARC n'était impliqué sans l'attentat terroriste qui a eu lieu au Club El Nogal de Bogota, l'État Major Central des FARC a dû mener dans ses propres rangs une enquête qui a duré plus d'un mois. En effet, son communiqué est daté du 9 mars 2003, alors que l'attentat a eu lieu le 7 février 2003. L'on peut comparer avec la rapidité du gouvernement colombien à accuser les FARC d'en être les auteurs ! Le communiqué des FARC est frappé du sceau du sérieux.

A+
do
http://mai68.org

Liens vers les guérillas colombiennes :

Faute de frappe
by do Monday March 17, 2003 at 05:28 PM

salut,

Dans ma note qui fait suite au communiqué des FARC ci-dessus, au lieu de :

« qu'aucun membre des FARC n'était impliqué sans l'attentat terroriste qui a eu lieu au Club El Nogal de Bogota »,

veuillez lire :

« qu'aucun membre des FARC n'était impliqué dans l'attentat terroriste qui a eu lieu au Club El Nogal de Bogota »

Merci
do
http://mai68.org