arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ce mercredi 12 mars, près de 50.000 manifestants ont parcouru les rues de Liège pour marquer leur soutien aux travailleurs de Cockerill spécialement en grève aujourd'hui. La manifestation appelée par les deux grands syndicats FGTB et CSC a été rejointe par de nombreuses autres composantes de la société. Beaucoup d'individus entre les chasubles vertes, rouges, bleues et oranges ont permis de dépasser largement le quotas de 20.000 manifestants prévu par les organisateurs. La manifestation s'est déroulée dans un calme absolu, on peut juste noter un attentat pâtissier à l'encontre de Michel Daerden après les discours.

La manifestation a débuté vers 10h à partir de deux points différents. D'un côté de Liège, dans le quartier nord (près de la place St. Léonard) et de l'autre à la gare des Guillemins pour se rejoindre rapidement à hauteur des « Croisiers-Chiroux » avant de rejoindre ensemble le boulevard d'Avroy, ensuite faire un détour par le centre-ville et terminer la manifestation sur la place St. Lambert avec des prises de paroles diverses.

Le cortège rassemblait de nombreuses composantes professionnelles. Des travailleurs de Cockerill aux personnels des banques en passant par des cheminots, des électriciens, des vendeurs et des anciens de la Sabena, la manifestation se voulait clairement interprofessionnelle. Plusieurs délégations de travailleurs de Brême et de Florange pouvaient être aperçues ci et là dans la manifestation. Comme les travailleurs liégeois, leur site est menacé dans un avenir proche.

Les slogans étaient aussi divers que l'enthousiasme des manifestant le long du cortège. Du « Usinor, Arcelor, Terminator ! » au classique « Tous ensembles », les manifestants ont principalement fait entendre les explosions plutôt que leurs voix. Il s'agissait évidemment d'une manifestation plus de soutien et de mobilisation qu'une manifestation combative. Même si les politiques ne sont globalement pas visés par le mécontentement des manifestants, chauqe allusion à ceux-ci s'est accompagnée de huées générales. En effet, même si le rôle des politiques n'est pas en cause dans la fermeture du chaud à Liège, les travailleurs leur reproche cependant d'avoir « bradé » l'entreprise à Usinor en 1998.

Les travailleurs de Cockerill ont annoncé que cette manifestation est encore dans le cadre de l' « échauffement » et que les choses sérieuses commenceraient quand ils se dirigeront vers les lieux de prises de décisions au Luxembourg. Le 24 avril, une réunion des actionnaires de la multinationales aura lieu, il ne fait aucun doute qu'elle sera l'occasion d'un voyage massif des travailleurs pour secouer les dirigeants du groupe sidérurgique.