arch/ive/ief (2000 - 2005)

Vendredi 7 mars 2003, le quartier européen de Bruxelles accueillait une
manifestation de dockers belges venus protester à l'occasion d'une journée
d'action nationale contre un projet de directive sur la libéralisation des
services portuaires. Craignant, à juste titre, de perdre leur emploi entre 4
et 5000 dockers se sont ainsi rassemblés vers 14h place du Luxembourg, à
proximité du Parlement européen, après avoir défilé dans la matinée. Un
dispositif policier impressionnant et très inhabituel (barbelés, véhicules
blindés avec canons à eau, déploiement de plusieurs centaines de policiers,
hélicoptères...) avait été mis en place dès la mi-jounée, créant un climat de
psychose pour les habitants et usagers du quartier, pourtant déjà habitués à
vivre au rythme de la folie sécuritaire européenne.

Ce n'est que vers 15 h que la situation a vraiment dégénérée, aux jets de
pétards des manifestants les forces de l'ordre ont répondu par l'utilisation
des canons à eau, et tirs tendus de lacrymogène, gazant au passage tout le
quartier! Une véritable bataille rangée a alors commencée, la police
craignant l'invasion du chantier de construction voisin. Selon les forces de
l'ordre plusieurs policiers ont été blessés dans les heurts, il n'était en
revanche pas possible de connaître, vers 16h, le bilan côté manifestants.

La place du Luxembourg est encore actuellement jonchée par des dizaines de
cartouches de lacrymogène et l'air reste irrespirable dans certains endroits.

D'autres actions des dockers belges ont eu lieu toute la journée dans les
ports du pays. Une nouvelle journée d'action est prévue, lundi 10 mars, à
Strasbourg en marge de la session du Parlement européen.

Les dockers d'aujourd'hui me rappellent nos manifs de sidérurgistes, surtout celles de 82 où il y a eu de la castagne. Loin des manifs-promenade. Les grands qui nous gouvernent ne comprendront que ce langage. Il faut les faire pisser dans leur culotte.
Ces dirigeants (de toutes sortes) croient qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent avec les travailleurs, les sans ou avec travail, mais ils vont bientôt comprendre que les gens se laisseront pas entuber éternellement. Et qu'on vienne pas chialer sur la violence et gna gna gni, et gna gna gna, nous la violence des fermetures, des accidents de travail, de nos jeunes qui n'ont pas d'avenir ou si peu, on la connaît.
Amitiés aux dockers