arch/ive/ief (2000 - 2005)

[ Cockerill ] Six membres de la direction séquestrés puis libérés
by Arnaud Tuesday February 18, 2003 at 12:42 PM
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Depuis lundi midi, une cinquantaine de métallos ont pris en otage six membres de la direction de Cockerill à l'Université de Liège...

[ Cockerill ] Six me...
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Depuis lundi midi, une cinquantaine de métallos de Cockerill ont pris en otage six membres de la direction de l'entreprise dans un amphithéâtre de l'Université de Liège. Ce mardi matin, vers 10h45, à l'heure où les étudiants arrivaient aux cours, les travailleurs ont décidé de libérer leurs « otages » et ainsi mettre fin à cette action symbolique.
La direction de Cockerill tenait en effet une réunion lundi matin dans les amphithéâtres de l'Europe au Sart-Tilman. Cette réunion, aux dires des délégués syndicaux, a été mise sur pied pour rendre l'image du groupe multinational Arcelor plus humaine et sociale. Mais les travailleurs refusent que l'on fasse avaler des couleuvres au grand public. « Arcelor n'a rien d'humain, déclare un travailleur, ils désinvestissent en Europe alors qu'au même moment ils comptent investir près de 220 millions d'euros au Brésil. Ils prennent évidemment l'excuse du minerai mais chacun sait que c'est la main-d'œuvre à bas salaires et l'absence de syndicats qui motivent leur décision. »
La réunion du groupe sidérurgique avait pour but de réunir les administrateurs et les cadres pour faire ce qu'on appelle de la communication d'entreprise. L'entreprise regroupe des secteurs particuliers de l'entreprise, ici les cadres, pour leur faire passer le message que l'entreprise va bien et pour les rassurer sur leur situation future pour qu'ils ne rejoignent pas la base dans son combat. Pour reprendre les termes des travailleurs, la réunion a pour but que les « cadres soient dans l'esprit Arcelor ». Et les travailleurs eux non pas envie de se laisser rouler dans la farine par un groupe multinational : « Tant qu'on peut détruire l'image d'Arcelor, c'est bon », déclare-ils en choeur.
Les travailleurs ne vont pas en rester là et il semble bien que ce ne soit que le « tour de chauffe ». Ils comptent bel et bien se rendre avec d'autres unités menacées en Europe au siège central d'Arcelor à Luxembourg pour montrer de quoi sont fait les métallos en Belgique. « On ira sûrement une première fois et il ne fera aucun doute que pour les fois suivantes, on devra s'attendre à des chars à la frontière. »
La colère des travailleurs est d'autant plus forte qu'ils ont fournit des efforts continuels pendant des années pour aider les différentes direction successives à faire des économies. « Nous avons connu de nombreux plans, ils y ont mis des noms mais on pourrait les limiter à plan 4,5,6….. Le dernier en date est le plan Delta »… « Ce n'est plus une question de sidérurgie, ils veulent s'expatrier dans le monde »… « Il y avait une chose de vraiment rentable à Liège, c'était le commercial. Arcelor nous l'a volé et maintenant ils s'en vont. »
Et quand Dubois, le liquidateur de la Sabena au service actuellement d'Arcelor dénonce « une pratique indigne d'une démocratie », les travailleurs répondent d'une seule voix que c'est Arcelor qui a mis la région liégeoise dans une situation anti-démocratique et qu'à l'avenir il faudra faire attention car c'est presque devenu un mot d'ordre général… « Nous ne sommes pas des hotesses de l'air !! » (par comparaison à la faillite de la Sabena évidemment).

What's wrong with air hostesses?
by Akis Wednesday February 19, 2003 at 08:08 AM

Je ne suis pas sur que je comprends le sens du mot d'ordre (un peu sexiste) « Nous ne sommes pas des hotesses de l'air !! ».
Etre une hotesse de l'air n'est pas un handicap, n'est-ce pas?