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Grève nationale en Bolivie
by Sebastian Monday February 17, 2003 at 10:14 PM

Grève nationale en Bolivie: compte rendu par sebastian hacher ((i))Argentina • Lundi 17 février 2003 à 11:16 AM sebastian@indymedia.org

Aujourd'hui s'accompli, pas encore d'estimations de suivi, le premier jour de grève de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB) exigeant la démission du président Sanchez de Losada.

Durant la matinée, les étudiants, professeurs, mineurs et travailleurs de la COB Régionale, essentiellement de la ville de El Alto se mobilisèrent. La mobilisation pacifique a réuni plus de 3000 personnes sur la place San Francisco, le même scénario que jeudi dernier quand plusieurs personnes reçurent des balles de la part de francs-tireurs de l'armée.

"que s'en aille le gringo" fut la revendication la plus entendue. Parmi les consignes chantées, beaucoup demandaient la démission de Berzain, un fonctionnaire connu comme le "Vladimiro Montesinos" de Bolivie, que beaucoup signalent comme le responsable du massacre de mercredi et de jeudi de la semaine dernière.

Divers manifestants nous dire qu'en descendant de la ville de El Alto jusqu'à La Paz, les policiers qui contrôlaient la mobilisation les saluèrent avec des gestes d'approbation et de sympathie, et que beaucoup d'entre eux se sont compromis à ne pas réprimer, rendant évident que la crise policière n'était toujours pas terminée.

El Alto fut la ville où la furie populaire a atteint les niveaux les plus haut, et où divers édifices publics et entreprises privées -comme des banques- ont été totalement détruits.

Le gouvernement parait avoir abandonné la version du supossé "complot organisé", théorie tombée sans besoin d'être démentie. Maintenant il tente de s'en sortir avec une politique de "maquillage", changeant divers ministres de son cabinet, réduisant les salaires des fonctionnaires et envisageant un "consensus autour d'un budget général national, qui n'incluera pas de mesures contre la population".

La semaine dernière, sous les pressions du FMI, le gouvernement a dit que les options seraient "ou imposées ou "gasonilazo"". Maintenant il semble qu'aucune option ne sera utilisée.

Selon l'agence de nouvelles Bolpres.com, le plan du gouvernement était d'annoncer pour le 24 février la vente du gaz(...). Selon le communiqué, l' "impuestazo" serait un "ballon d'essai"(...), quelque jours avant l'annonce de la remise du gaz à diverses entreprises transnationales.

De son côté, l'Estado Mayor del Pueblo (qui réuni plusieurs syndicats et partis politiques socialistes), emmené par Evo Morales, a donné 15 jours au gouvernement pour satisfaire ses demandes tout en continuant les tables de dialogue et les surveillances des routes.

D'après ce que l'on a vu, las "tables de dialogue", qui prirent naissance avec la désactivisation des barrages de routes des paysans en janvier, n'ont débouché sur aucun résultat positif jusqu'à présent, et les dialogues n'ont servi qu'à gagner du temps de la part du gouvernement. Même les paysans n'ont pas reçu de réponses ; si vendredi il avait été offert aux cocaleros la possibilité d'une moitié cato de coca par famille pour qu'ils lèvent les barrages, aujourd'hui le gouvernement dément cette proposition, revenant au point mort après 33 morts et une lutte énorme qui parait avoir commencé.