arch/ive/ief (2000 - 2005)

bolivie vue par un argentin
by durruti Friday February 14, 2003 at 10:18 PM

Compte rendu de Sebastian, envoye special d indymedia Argentine en Bolivie depuis plusieurs jours

Bolivie, 13/02/03, 23h

"Bolivia veut que s en aille le gringo"
Compte rendu depuis La Paz. A cette heure on comptabilise 21 morts durant les derniers deux jours et des centaines de blesses et detenus dans tous le pays. Durante toute la journee, les travailleurs, paysans et jeunes se sont mobilises a La Paz, Cochabamba et Santa Cruz. A Potosí, les travailleurs de la mine qui est la propriete du president bloquerent des routes, en firent de meme les paysans du Chapare, ou il y eu des affrontements qui laisserent, selon les dernieres nouvelle, un solde de un mort et trois blesses.

Si hier nous assistions a la chute de l etat, avec des affrontements entre les policiers et les militaires, et dans l apres midi, l emergence de la mobilisation, aujourd hui s est exprime dans les rues une volonte similaire a celle qui a mis fin au gouvernement de De la Rua en Argentine. ¡Que s en aille le gringo, carajo! (le president bolivien Sánchez de Lozada est celebre pour parler avec un fort accent norteamericain), peut etre interprete comme le "Qu ils s en aillent tous" de notre pays.

Dans toutes les villes, les mobilisations organisees furent pacifiques et ordonnees. A La Paz, les organisateurs tenterent seulement une marche vres la Place Murillo, la meme qui fut hier le scenario des sanglants combats et qui aujourd hui fut gardee par des centaines de soldats et huit tanks de guerre.
Seulement apres que la mobilisation fut terminee, commencerent les escarmouches et les pillages d edifices et de banques, avec des affrontements et des detentions de manifestants, a cette heure au nombre d une centaine seulement a La Paz. Des situations similaires se sont produites aussi a Cochabamba et Santa Cruz. Ces trois villes sont les plus importantes du pays
Le sentiment qui parcourt les rues de ce pays est celui de la rage. Si la campagne des moyens de communication a agite le fantasme du vandalisme, l abandon des mesures economiques dictees par le gouvernement qui furent a l origine de la protestation, aida a redonner plus de force a la mobilisation, des milliers de personnes sortirent dans les rues. Les revendications sont maintenant plus larges : que s en aille le gouvernement, que ferme le parlement furent les deux consignes les plus entendues aujourd hui.
-Des balles contre le peuple : juste avant que ne commencerent les mobilisations, personne ne savait comment allait agir le gouvernement. Hier il avait appele a "se mobiliser si vous voulez, mais en paix", et aujourd hui la ville s est retrouve totalement militarisee, comme si ce fut le second episode d une guerre qui surement ne se terminera pas aujourd hui.

Derniere serie de photos. Nous sommes en train de travailler pour avoir une connection permanente et pouvoir envoyer plus d informations.

tirador1.jpg, JPG image, 429x460


le militaire de la photo est le premier qui a commence a tirer contre les manifestants. Ensuite, il y aura d autres militaires qui tireront depuis les edifices.

tanques dans les rues
por sebastian hacher / pablo indio((i)) •

tanque1.jpg, JPG image, 634x408

x
por sebastian hacher / pablo indio((i)) •


dsc04289.jpg, JPG image, 640x480

x
por sebastian hacher / pablo indio((i)) •


dsc04287.jpg, JPG image, 640x480


x
por sebastian hacher / pablo indio((i)) •


dsc04286.jpg, JPG image, 640x480

x
por sebastian hacher / pablo indio((i)) •


dsc04275.jpg, JPG image, 480x640


por sebastian hacher / pablo indio((i)) •


dsc04268.jpg, JPG image, 640x480

x
por sebastian hacher / pablo indio((i)) •


dsc04266.jpg, JPG image, 480x640