arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les profits tuent l'emploi
by Ataulfo Riera Saturday February 01, 2003 at 04:37 PM
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C'est un véritable coup de massue qui s'est abattu sur Seraing et la région liégeoise. La mise à mort du secteur "chaud" de Cockerill, brutalement annoncée par la direction de la multinationale Arcelor, provoque un séisme social et aura des conséquences en chaîne incalculables. C'est le coeur et l'âme d'une région et d'un bastion historique du mouvement ouvrier que l'on veut arracher.

C'est un véritable coup de massue qui s'est abattu sur Seraing et la région liégeoise. La mise à mort du secteur "chaud" de Cockerill, brutalement annoncée par la direction de la multinationale Arcelor, provoque un séisme social et aura des conséquences en chaîne incalculables. C'est le coeur et l'âme d'une région et d'un bastion historique du mouvement ouvrier que l'on veut arracher.

On parle de 2.000 emplois directs et entre 7 et 9.000 emplois indirects qui disparaîtront en fumée au cours des prochaines années. Et ce n'est pas tout, s'il est clair que la direction d'Arcelor veut à tout prix se débarrasser du "secteur chaud", qu'en sera-t-il du secteur "froid" qui travaille en aval de la production d'acier?

Une fois de plus, les capitalistes montrent leur véritable visage: celui de gens sans scrupules uniquement assoiffés par le profit et la rentabilité. Les drames sociaux et humains, l'avenir d'une région déjà fortement touchée par le chômage et la misère, cela, ils s'en fichent comme de l'an 40. S'il est clair et évident que la responsabilité première incombe aux patrons et à la logique capitaliste qu'ils servent comme des fanatiques d'Al-Quaeda, d'autres responsabilités sont à établir.

Les travailleurs de Cockerill subissent en effet depuis plus de 20 ans une succession ininterrompue de plans sociaux de toutes sortes. Les plus récents, les Plans Horizon et Delta, ont signifié une hémorragie d'emplois à travers les mises en prépensions à tour de bras et l'externalisation de nombreuses tâches en faveur de sous-traitants. L'accident mortel récent qui a endeuillé les ouvriers de Cockerill trouve là sa principale explication. Ces plans sociaux et restructurations en tous genres ont chaque fois été présentés par les patrons comme les "seules solutions" permettant de "sauvegarder l'outil" et quelques emplois avec. Au lieu d'engager le combat pour le maintien de l'emploi, les directions syndicales, tant FGTB que CSC, engluées dans leur politique néfaste de concertation sociale, ont avalisés ces plans avec les mêmes arguments. On voit aujourd'hui le résultat de cette soumission perpétuelle aux diktats patronaux!

Les responsables politiques - de la Région wallonne en premier lieu - ne doivent pas non plus êtres épargnés, eux qui se bousculent aujourd'hui devant les caméras pour verser des larmes de crocodiles sur le sort des "pauvres ouvriers". Ce sont les mêmes qui ont vendu Cockerill-Sambre à Usinor pour une bouchée de pain et qui ont béni la méga-fusion Usinor-Arbed-Aceralia qui a donné naissance à Arcelor. En confiant le joyaux industriel wallon à une multinationale qui ne fonctionne que sur base de la rentabilité irrationnelle exigée par les fonds de pensions et les marchés financiers, le pouvoir politique a passé la corde au cou des travailleurs.

Le fatalisme n'est pas de mise. Les travailleurs n'ont pas à payer pour une crise capitaliste dont ils ne sont nullement responsables. La lutte qui s'engage aujourd'hui ne doit pas avoir pour objectif de "limiter la casse" par des plans sociaux mirobolants: il faut au contraire faire plier Arcelor afin de maintenir l'outil et tous les emplois. Cela ne pourra se faire que par une lutte énergique et une mobilisation massive de toutes les forces syndicales et sociales. Une lutte "locale" qui doit s'inscrire dans la lutte globale de plus en plus forte (voir le succès du Forum social mondial) contre la globalisation capitaliste néolibérale.

A coup de massue, coup de massue et demi
by je veux pas chômer Saturday February 01, 2003 at 05:34 PM


NATIONALISATION SANS INDEMNISATION

Je propose que l'on continue d'utiliser notre usine comme si de rien n'était, quand les playmobils viendront on leur offrira un tasse de café et on leur expliquera qu'on à confisquer l'usine parceque 40.000 personnes en dépendent pour vivre décemment. Zont des enfants aussi pas vrai?