arch/ive/ief (2000 - 2005)

Le procès de Marc Dutroux et de ses complices présumés ne devrait pas avoir lieu avant 2004, soit huit ans après l'arrestation de Dutroux et la découverte des corps de Julie, Melissa, Ann et Eefje.

Le réquisitoire du procureur Michel Bourlet demandait le renvoi en Cour d'assises de Michel Nihoul pour complicité d'enlèvement d'enfants. Il s'appuyait notamment sur le fait que plusieurs témoins déclarent avoir vu Nihoul et Dutroux à Bertrix la veille de l'enlèvement de Laetitia Delhez. Nihoul admet également avoir remis au complice de Dutroux mille comprimés d'Ecstasy le lendemain de l'enlèvement. Le procureur Bourlet considère qu'il s'agirait d'une forme de paiement.

Le juge d'instruction Langlois considère, au contraire, que cette remise d'ecstasy n'est qu'une "coïncidence". Cet a priori curieux est d'autant plus suspect que le juge Langlois a collaboré, dès le début de l'enquête, avec les journalistes d'Au Nom de la Loi qui ont consacré quatre émissions et un livre à proclamer l'innocence de Nihoul.

En décembre 2002, Michel Nihoul a déposé plainte contre le procureur Bourlet pour tenter de le mettre à l'écart. Le Procureur général de Liège a décidé de classer sans suites cette plainte et de renouveler sa confiance au procureur Bourlet. On pouvait néanmoins se demander si cette confiance n'était pas purement formelle et si la Chambre du conseil de Neufchâteau ne risquait pas de retirer tout pouvoir réel au procureur en ne renvoyant pas Michel Nihoul aux assises.

Cette crainte reposait sur le manque d'impartialité apparente du juge Langlois : celui-ci appartient, en effet, à la même mouvance politique que le président de la chambre du conseil, Francis Moinet et que l'ancien ministre Joseph Michel qui est intervenu personnellement pour faire sortir Michel Nihoul de prison en 1978 (De Morgen 23/11/02).

Le 17 janvier 2003 la Chambre du conseil de Neufchâteau a décidé de ne pas renvoyer Michel Nihoul en Cour d'assises.

Nos craintes étaient donc fondées. Le Président Moinet estime que si Nihoul a bel et bien fourni des pilules d'ecstasy à Michel Lelièvre, le lendemain de l'enlèvement de Lætitia Delhez [NDLR: valeur 5.000 Euros ], c'est une pure coïncidence et non une quelconque forme de rétribution pour services rendus. Il attribue les "contacts téléphoniques [ NDLR: 50 coups de téléphone ! ] et physiques étroits entre MM. Nihoul, Dutroux et Lelièvre pendant les journées qui entourent celle de l'enlèvement de Lætitia " à la réparation de la voiture de Nihoul et à un trafic de drogue (sans rapport avec les enlèvements d'enfants !). Le Président Moinet a également refusé de tenir compte des témoignages sur la présence de M. Nihoul à la piscine de Bertrix la veille de l'enlèvement, ainsi que du témoignage de Lætitia Delhez qui, après son enlèvement, avait entendu Dutroux appeler au téléphone un certain « Jean-Michel » (le prénom usuel de Nihoul), pour lui dire : « C'est fait, on a réussi. »

La décision finale sera prise par la Chambre des mises en accusation de Liège.

Nous ne considérons pas Michel Nihoul comme coupable, ni comme innocent d'avance (contrairement au juge Langlois et au Président Moinet).

Nous estimons seulement que les indices à charge de Michel Nihoul sont suffisamment importants pour qu'il soit jugé publiquement en Cour d'assises, et non à huis clos par la Chambre des mises en accusation, pour des faits aussi graves que l'enlèvement d'enfants. S'il en était autrement, le procès de Dutroux, décrété a priori "prédateur isolé" ne serait qu'un simulacre.

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Pour signer cette pétition, qui sera envoyée au Ministre de la justice, envoyez un mail à l'adresse suivante en indiquant: "Pour un vrai procès Dutroux" suivi de vos Nom et prénom (pas de pseudonymes) :

pour.la.verite@club.worldonline.be

La pétition se trouve sur le site http://www.pourlaverite.org avec la liste des signataires.

(Si l'accès au site est difficile, essayez à nouveau après quelques minutes).

Pour un vrai Procès Dutroux