arch/ive/ief (2000 - 2005)

Vénézuéla: Respecter les droits humains pour sortir de la crise
by Bami Tuesday January 21, 2003 at 04:06 PM

Le fait que les droits humains aient longtemps été méprisés constitue l¹une des causes de la crise vénézuélienne.

Alors que la communauté internationale s¹investit de plus en plus dans la crise vénézuélienne, Amnesty International a déclaré, en ce 21 janvier 2003, que toute solution susceptible d¹éviter la faillite politique du pays et son
enfoncement dans une polarisation accrue de la société passait nécessairement par une prise en compte globale et à long terme des droits humains.

« Le fait que les droits humains aient longtemps été méprisés constitue l¹une des causes de la crise, a souligné l¹organisation. Il est par conséquent naturel de chercher dans les instruments nationaux et internationaux de protection de ces droits les orientations susceptibles de
servir de cadre à sa résolution. »

Au moment où l¹essentiel des débats porte sur les questions électorales, Amnesty International a instamment prié la communauté internationale, et notamment le « groupe d¹amis » et les organisations internationales et
régionales de défense des droits humains, de se faire les avocats d¹une stratégie globale, fondée sur le plein respect des droits humains, clef du renforcement de l¹état de droit.

Amnesty International propose un programme pour le respect des droits humains, visant à sortir le Vénézuéla de la crise qu¹il connaît actuellement. Ce programme s¹articule autour des points suivants :
renforcement de la justice ­ notamment en garantissant l¹indépendance de l¹appareil judiciaire ­ et fin de l¹impunité dont jouissent les auteurs de violations, passées et actuelles, grâce à des enquêtes impartiales et
approfondies et à des procès se déroulant dans les meilleurs délais, vigilance à l¹égard des forces armées et de sécurité, qui ne doivent pas jouer de rôle politique, doivent rester subordonnées au pouvoir civil et doivent agir en toute impartialité et en totale conformité avec les normes relatives au recours à la force, garantie de la liberté d¹expression et du droit à l¹information, garantie pour les défenseurs des droits humains de pouvoir faire leur travail sans crainte, mise en ¦uvre d¹une politique
concrète et efficace de lutte contre la misère et l¹exclusion, deux facteurs qui contribuent à l¹extrême polarisation de la société vénézuélienne.

Il est de la responsabilité de tous les acteurs politiques impliqués au Vénézuéla de veiller à ce que des solutions réelles soient apportées à ces questions. Les milieux d¹opposition, lorsqu¹ils exercent leur droit légitime
à la liberté d¹expression, de réunion et d¹association, doivent avoir une attitude responsable et choisir des méthodes de contestation qui ne remettent pas en cause les garanties constitutionnelles.

« Bien trop souvent, toutes les parties impliquées dans la crise instrumentalisent les droits humains pour parvenir à leurs fins, a déclaré Amnesty International. Elles se les approprient, les manipulent et les déforment, pour s¹en servir comme d¹une arme dans le face-à-face actuel. »

« Il est grand temps de faire du plein respect des droits fondamentaux de tous les Vénézuéliens l¹un des fondements d¹une solution durable à la crise, a ajouté l¹organisation. La communauté internationale a un rôle important à jouer à cet égard. »

Contexte
Des négociations, patronnées par César Gaviria, secrétaire général de l¹Organisation des États américains, sont en cours entre l¹opposition et le gouvernement, pour tenter de trouver une solution pacifique à la crise. Ces négociations n¹ont pour l¹instant débouché sur aucun résultat concret. La
crise politique qui menace la stabilité du Vénézuéla depuis un an s¹est encore aggravée avec la grève générale décrétée par l¹opposition. Entamée le 2 décembre 2002, elle est actuellement dans sa huitième semaine. Dans une situation extrêmement tendue, le risque est grand d¹assister à de graves atteintes aux droits humains.
Face à cette tension accrue et au peu d¹empressement dont font preuve les deux camps à trouver une solution pacifique et négociée, un certain nombre de gouvernements de pays étrangers (États-Unis, Brésil, Espagne, Portugal, Mexique et Chili) ont formé un groupe dit des « amis du Vénézuéla », qui entend favoriser une sortie négociée de la crise.
Pour en savoir plus, veuillez consulter le document intitulé Venezuela, a human rights agenda for the current crisis [Vénézuéla. Respecter les droits humains pour sortir de la crise], disponible sur Internet à l¹adresse
suivante : http://www.web.amnesty.org/ai.nsf/recent/amr530012003

Droits de l'homme? Pour en sortir!
by Dominique Wednesday January 22, 2003 at 03:18 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Le problème est que les droits de l'homme, tout le monde dans tous les pays de la planète se les approprient pour parvenir à ses fins, quand ce n'est pas pour les transformer en chiffons de papier. À l'exemple d'Israël qui, n'ont content de les bafouer quotidiennement dans la Palestine occupée, bafoue de la même manière toutes les résolutions de l'ONU sensées les faire appliquer.

La seule solution pour en sortir serait d'avoir non pas une charte des droits de l'homme mais une charte des devoirs de l'homme. Des devoirs en effet implique le passage à l'acte pour pouvoir être considérer comme respectable.

À bon entendeur salut!