arch/ive/ief (2000 - 2005)

Des cris de colère dans le monde entier

Han Soete (Indymedia). «Nous faisons partie d'un mouvement mondial contre l'agression des Américains. Ce week-end, des actions contre la guerre de Bush ont eu lieu dans 25 pays. A Washington, il y a eu plus de 200.000 manifestants, comme à San Francisco. Au Canada, il y a eu des manifestations dans 30 villes, dont 50.000 personnes à Montréal. En Asie, il y a eu des manifs au Japon, aux Philippines, en Indonésie et en Inde. En Europe, il y a eu des actions en Autriche, au Danemark, en Espagne, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne. Aux Pays-Bas, il y a eu des actions contre une base américaine, avec plus de 100 inspecteurs de la paix, comme cela a été fait auparavant à Kleine Brögel, en Belgique. Mais il y a eu aussi des actions dans le monde arabe: au Maroc, en Egypte et en Syrie. Nous sommes ici pour protester contre la guerre, mais aussi pour soutenir la résistance de l'Irak et du peuple palestinien. Avec StopUSA, nous soutenons l'appel de faire du 15 février une grande manifestation contre la guerre.»

Discours d'Ahmed Azzouz, responsable de l'AEL pour la province d'Anvers.

"Frères et soeurs,
Nous sommes tous ensemble, ici, pour donner un signal à notre gouvernement hypocrite. Car une guerre contre l'Irak est une guerre contre nous. Ils peuvent venir voir ici qui nous sommes. Manifestement, le gouvernement n'a pas l'intention de tenir compte de notre avis, mais uniquement de ses propres intérêts et de ceux des Américains. Notre manifestation, aujourd'hui, était une manifestation combative. Grâce à notre service d'ordre, ç'a également été une manif dure, mais honnête. La guerre contre l'Irak est une guerre contre l'ensemble du monde arabe. Le lien avec la Palestine est évident. Nous ne manifestons pas seulement contre la guerre, mais également pour la résistance en Palestine. Plus que jamais, c'est nécessaire.
Le gouvernement essaie de nous faire croire qu'il est contre la guerre, alors qu'en réalité, il continue à livrer des armes. Il est complice, et il a du sang sur les mains s'il ne rompt pas tout de suite son alliance avec le fascisme et l'impérialisme des Etats-Unis. Nous ne voulons pas d'armes dans notre port. Aujourd'hui, ce n'est qu'un galop d'essai, comme l'a dit également Abou Jahjah. Dyab est également présent ici, aujourd'hui, et il sera toujours présent. Et il y aura encore d'autres actions à Anvers!"

En route pour la course pour la paix de Bagdad, du 15 au 22 février

Carlos Perez (Fire Gym), de retour d'Irak avec les coureurs pour la paix. «Nous revenons d'Irak et nous avons vu un peuple qui veut résister. Chaque ville, chaque rue se défendra contre une agression américaine. L'embargo contre l'Irak a causé la mort de 1,7 million de personnes, dont un tiers d'enfants, depuis sa mise en application il y a 12 ans. Nous avons vu des dizaines d'enfants mourir sous nos yeux faute de soins valables. Nous ne voulons pas laisser le peuple irakien sans soutien et nous repartirons du 15 au 22 février pour participer à une course pour la paix internationale à Bagdad. Nous avons besoin de la protection de toutes les personnes de ce pays. Et nous disons plus que jamais: pas d'argent pour la guerre et plus d'argent pour l'enseignement et nos enfants!»

Dix mille soldats US au port d'Anvers

Zohra Othman (PTB). «Nous accusons les hypocrites de ce gouvernement. Ils disent qu'ils sont contre la guerre, mais ils permettent l'utilisation du port d'Anvers pour le transport des armes. Ce sont de véritables collaborateurs de cette guerre meurtrière. Ce matin, on apprenait que 35 bateaux, 170 trains bourrés de matériel militaire et 10.000 soldats US partiront du port d'Anvers. Les politiciens doivent savoir que s'ils ne s'opposent pas à cet envoi de troupes, le peuple le fera. Ils ont cru qu'en mettant Abou Jahjah en prison, puis en lui interdisant de manifester, comme aujourd'hui, ils allaient casser la résistance. Mais aujourd'hui, nous avons prouvé que nous sommes des milliers d'Abou Jahjah et que c'est nous, les peuples du monde, qui arrêterons cette guerre. Je vous fixe déjà rendez-vous chaque mercredi, à 15h, à la gare centrale d'Anvers, pour mener des actions pour arrêter le transport du matériel militaire dans le port.»

La guerre, c'est le problème de tous les travailleurs

Antonio Cocciolo (FGTB-Caterpillar). «On essaie toujours de faire croire aux travailleurs que la guerre ne les concerne pas. Mais dans chaque guerre, ce sont les fils des travailleurs qui ont payé pour des conflits qui profitent aux multinationales et aux membres de la haute finance. Nous devons le dire clairement: la guerre, c'est notre problème, c'est le problème des travailleurs. Et ne nous laissons pas diviser entre travailleurs de différentes nationalités et religions. Dans notre entreprise, il y a 30 nationalités et nous travaillons ensemble depuis 50 ans. C'est cette unité que nous devons avoir dans ce front de résistance contre la guerre.»