arch/ive/ief (2000 - 2005)

Anvers, La Belgique et la guerre
by CNAPD Monday January 13, 2003 at 03:59 PM

Une délégation de la Plate-forme belge contre la guerre à l'Irak, qui rassemble 150 organisations (dont des mouvements de paix, ONG… ainsi que la FGTB et la CSC) dans une mobilisation contre une intervention militaire en Irak, a été reçue ce vendredi par le Ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Louis Michel. Au moment-même de notre entretien, des militaires américains étaient déjà à Sint Niklaas pour préparer la réception de matériel de guerre venant de bases US en Allemagne.

Anvers, La Belgique et la guerre

Une délégation de la Plate-forme belge contre la guerre à l'Irak, qui rassemble 150 organisations (dont des mouvements de paix, ONG… ainsi que la FGTB et la CSC) dans une mobilisation contre une intervention militaire en Irak, a été reçue ce vendredi par le Ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Louis Michel.

La plate-forme acte la volonté du Ministre de faire jouer à la Belgique un rôle de pointe parmi les partisans de solutions diplomatiques et multilatérales à la question irakienne. Le Ministre dit l'attachement de la Belgique au droit international pour régler toutes les questions inter-étatiques et rappelle son intervention aux Nations Unies pour critiquer le glissement de la doctrine militaire vers la « guerre préventive ».

Dans le cas où la preuve serait apportée que l'Irak détient bien des armes de destruction massive, le Ministre affirme vouloir laisser la porte ouverte à des solutions diplomatique comme la négociation du désarmement contre une levée progressive de l'embargo. Il demanderait alors une nouvelle résolution du conseil de sécurité, avec une possibilité pour les pays non membres du Conseil de sécurité d'accéder aux preuves de l'existence de ces armes.

En cas de guerre, la Belgique n'enverra pas de troupes et n' apportera pas son « soutien actif » à cette option. Quant au soutien logistique éventuel, Monsieur Louis Michel déclare vouloir le minimiser à ce qui est légalement contraignant selon les accords de l'OTAN. Il se pose en effet comme le garant du respect des traités internationaux par la Belgique et de la crédibilité de notre pays sur la scène internationale.

Alliés ou aliénés ?

Le respect de ces traités pourrait en effet amener la Belgique à participer dans les faits aux préparatifs de guerre américains, et ce, contre la volonté de la majorité de ses citoyens. Ne faudrait-il pas dès lors questionner le bien fondé de nos engagements militaires ? On peut être allié sans être aliéné…

Le Ministre n'a pas répondu aux questions de la délégation sur le rôle du port d'Anvers dans les préparatifs d'une action militaire contre l'Irak mais a promis d'informer la plate-forme à ce sujet.

Au moment-même de notre entretien, des militaires américains étaient déjà à Sint Niklaas pour préparer la réception de matériel de guerre venant de bases US en Allemagne. Ce qui confirme totalement les informations dont le mouvement de paix disposait En donnant son accord pour ces opérations, la Belgique participe à la préparation d'une guerre qui ne constitue qu'une décision unilatérale de Washington dans le cadre de sa stratégie de "frappe préventive". Est-ce que nous nous trompons si nous estimons que les paroles et les actes de ce gouvernement ne correspondent pas? Nous condamnons vivement cette attitude de notre gouvernement.


La plate-forme belge contre la guerre à l'Irak réaffirme que la course aux armements et les armes de destructions massives, qu'elles soient détenues par des dictatures ou par des régimes démocratiques, ne peuvent que mener à ce genre de situations inextricables : la menace potentielle est telle qu'elle devient source de paranoïa et mène tout droit à des logiques inacceptables de guerre préventive.


Plate-forme belge contre la guerre à l'Irak
Contact : 0473/ 769.455 (Arnaud Ghys)