arch/ive/ief (2000 - 2005)

La participation belge à la guerre préventive contre l' Iraq a
commencé officiellement ce 12 octobre au quai Waasland du port
d'Anvers. Les chemins de fer, les ports et les aérodromes ainsi
que du personnel militaire belge sont mis à la disposition de
l'armée américaine qui se mobilise pour une guerre d'agression
sans même attendre le feu vert du Conseil de Sécurité qui semble
déjà virtuellement acquis, même si l'AIEA parvient à retarder
l'échéance.

Le ministre Flahaut estime cette collaboration tout à fait justifiée
car il est, dit-il, lié par des accords internationaux. Il fait très
probablement allusion à la Charte des Nations Unies et au statut
de l'OTAN.

L' application des articles 42 et 43 du chapitre VII de la Charte
des Nations Unies implique qu'une intervention armée est justifiée
en cas de menace réelle. Ce n'est évidemment pas le cas; on ne
voit pas comment l'Iraq pourrait s'attaquer à l'armée la plus
puissante du monde.

Quant à l'OTAN, programmée pour la défense de ses membres,
elle reçoit le feu vert du ministre de la défense qui met à la
disposition de la machine de guerre américaine les infrastructures
de la Belgique en vue d'opérations au delà de la zone prévue par
les pays membres de l'Alliance. Les États Unis ne feront
probablement pas appel aux forces de l'OTAN mais le
commandement militaire utilisera sans vergogne la logistique de
l'Alliance.

Ecolo, qui a en charge les moyens de transport et qui s'est engagé
à ne pas participer à la guerre contre l'Iraq, doit de toute urgence
débattre de la question et en tirer les conclusions qui s'imposent
pour sa crédibilité.

Pierre Piérart
Bruxelles, le 12 janvier 2003